Je m'incruste parmi vous, je vous lis plutôt en sous marin, sans intervenir sur ce fil
Et j'ai frappé à toutes les portes: pmi, pédiatre, psychologue de neonat, unité mère enfant, assistante sociale, assos j&+, ces portes là se sont refermées car ils ne peuvent rien pour moi. C'est pour ça que les solutions, je ne veux plus en chercher, car j'ai eu ma dose, je suis écoeurée. En fait tout ça c'est des illusions qu'on a un système qui peut aider les gens quand ils font fasse à de grandes difficultés, mais c'est pipeau.
Je comprend parfaitement ce que tu exprime là Boulette
J'ai malheureusement eu le même ressenti.
Je suis sure de faire (d'avoir fait ?) une dépression post partum à partir des 2 mois de mes filles
Comme toi j'ai frappé à beaucoup de portes : j'ai appelé la maternité (la psychologue n'a jamais pu me recevoir), j'ai vu mon médecin traitant (elle m'a prescrit de l'homéopathie
, rien de plus fort car j'allaitais encore), j'ai pris RDV avec une psychiatre (elle m'a dit que mon cas ne nécessitait pas de traitement médicamenteux de fond, et comme j'allaitais elle ne voulait rien me donner), j'ai vu une éducatrice dans un centre spécialisé maman-bébé (elle m'écoutait mais ne me permettait pas d'avancer .... J'ai laissé tomber au bout de 3-4 séances) ...
J'ai essayé de trouver de l'aide auprès de mon entourage, j'ai crié, pleuré, hurlé, mais je me sentais incomprise ...
J'ai essayé de trouver de l'aide "matérielle", en embauchant une aide au ménage à domicile, mais je la trouvais inutile, ça m'a couté un bras, et ça ne m'a aidée en rien
Comme toi, j'ai déchanté, et je me suis sentie bien seule
Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir un peu sorti la tête de l'eau.
Ce qui m'a été salutaire, ça a été de me mettre en arrêt de travail, tout en conservant la nounou pour mes filles en journée. Tous les jours de la semaine, mon homme est au boulot et mes filles sont chez nounou de 8h à 16h ... Il m'a fallu plusieurs semaines pour commencer à émerger un peu, à sortir la tête de l'eau, mais j'ai l'impression de reprendre le contrôle de ma vie petit à petit
Autre chose, j'ai exigé auprès de mon homme une soirée à moi pour que je fasse un sport. On a convenu du mercredi soir, et je ne lâche rien
Je ne pars pas longtemps, moins de 2h ... Mais je sors seule, je vois des gens, sans stress, sans gnome dans les pattes, sans cris ...
Ça me fait énormément de bien aussi
Depuis, mes "crises" se sont espacées, même si je sens bien que je suis encore très fragile et qu'un rien, un petit grain de sable, peut me faire dérailler totalement. Mais je sens que j'avance quand même, petit à petit ...
Et une dernière chose, qui m'a été très dur à admettre, a été de comprendre que personne ne pouvait rien pour moi de toute façon
En cas de crise, rien ni personne n'y pouvais quoi que ce soit, mon entourage était impuissant, et les professionnels aussi.
La force pour m'en sortir, étais au fond de moi, mais ça je 'ai pu le comprendre qu'après plusieurs semaine d'arrêt maladie et de repos forcé
Je te souhaite beaucoup de courage, et j'espère sincèrement que tu pourra rapidement sortir la tête de l'eau