Et non !

C'est rigolo de ressortir ce fil     sur quelle idée

Non pas de reconversion. La crise est passée, je ne suis plus dans la face obscure... La force est revenue avec moi !
* J'ai la chance de pouvoir m'organiser comme je le veux dans le boulot, je m'entends super bien avec mes collègues de boulot. C'est un atout énorme pour gérer la famille.
* J'ai réussi  à réorganiser mes conditions de travail. Un jour, j'ai clashé avec zhom. J'ai posé un ultimatum "quand je bosse, tu gères les gosses, durant 5 ans j'ai jonglé avec mes horaires et l'école maintenant c'est ton tour".  Et maintenant, le rythme est pris ça roule !
* J'ai eu un gros coup de blues quand nous avions, à l'époque du topic, des quadra en fin de vie. Comment ne pas se projeter    Là, tous les cas lourds que nous avons sont des personnes plus âgées, c'est con mais c'est plus acceptable pour moi.

Voilà, j'ai relancé la machine. Je ne suis pas devenue bureaucrate, je suis restée manuelle, technique, au contact du malade, ce que j'aime. Et sans personne pour me saouler ! J'ai conservé mon autonomie, mon indépendance.

Je crois que c'est Sand qui disait dans je-ne-sais-plus-quel-fil qu'il faudrait créer un club des quadras ; du coup, j'ai repensé à ce fil, et Mesoke l'a remonté !
 

après les sollicitations de Bambinette et Ptite Lilly, je viens remonter ce fil, parce que ça va faire quelques mois maintenant que le début de ma quarantaine me questionne

j'ai relu l'ensemble du fil que j'avais commencé il y a quelques temps, et je me dis qu'il n'y a pas besoin d'en ouvrir un autre. Je suis comme vous l'étiez il y a des années (en 2007)

quelques questions ? Pour reprendre ce que j'ai lu, il y a le "on ne sait pas rebondir", et je me retrouve là dedans. Quand j'ai accouché, après mon congé mat, j'ai eu la chance de changer de boulot : éduc en internat, fonctionnaire (l'hospitalière), j'ai pu bénéficier d'un détachement pour le Conseil Général (la territoriale). Je suis à 80 % ne bosse pas les week-ends ni jours fériés ni soirées (le top)

Mon boulot est très dur (enfants maltraités physiquement, négligence éducative, abus sexuels....), et c'est mon quotidien (vous n'avez pas idée, je vous épargnerai les détails)

Donc ça c'est le professionnel : je vais pas pouvoir faire ça jusqu'à la fin, d'autant que la retraite à 60 ans est très loin maintenant   et la reconversion, j'y pense mais allez savoir pourquoi, je traîne, je traîne

la vie familiale, rien à dire, comme vous toutes, je me demande, saurais-je éduquer mes enfants correctement, aurais-je une meilleure relation avec eux (et surtout ma fille) que celle que j'ai avec mes propres parents (et notamment ma mère) ? Suis-je trop dure ? pas assez ?
 
je sors d'une semaine de vacances où j'ai pu profiter à fond : vu qu'ils grandissent, j'ai fais beaucoup moins attention à leur rythme donc on a vécu sans regarder l'heure, et c'était simplement génial (enfin j'en profite...)
mais saurais-je leur transmettre cette "capacité à rebondir" que je n'ai pas, ou peu ? pourtant, la vie n'a pas toujours été simple pour moi, et je sais que j'ai su rebondir (comme le dit Isazou dans ce fil, des personnes ont jalonné les pages de mon livre, certaines sont encore là, d'autres non). J'ai rebondi, sinon, je ne serais surement pas là

Comme le dit aussi Ptite Lilly, ou du moins son zhom, il pourrait tout quitter pour aller à l'autre bout du monde, et moi, j'en suis là.

mes questions aujourd'hui, c'est : j'ai 41 ans bientôt, avec un peu de chance, il m'en reste autant à vivre, et qu'est-ce que j'ai envie de faire de ces années ? qu'est-ce que je veux donner à mes enfants ? l'envie de découvrir, d'explorer, d'être et de se sentir libre de faire et d'aller où ils le veulent, créer.....

A chaque fois que j'arrête un de mes enfants dans leur élan, j'ai toujours un doute, "et si j'étais en train d'être castratrice ?", de casser leur spontanéité ? (la mère castratrice est, vous l'aurez compris, ma grande hantise )

et puis, sans vouloir polémiquer, ou faire de la politique, je ne me retrouve plus dans l'image que nous donnons aujourd'hui, et les messages que l'on tente de nous faire passer, et je me sens écoeurée par ce que je vois ou ce que j'entends (résultat, je n'écoute ni la radio, ni la télé, ni ne lis les journaux)

alors, continuer oui, mais comment ?

désolée pour le pavé, mais y'aurait surement d'autres choses à dire, là, je dépose ce qui me trotte dans la tête depuis quelques mois déjà

Allez, sur les conseils d'une copinaute avisée, je me joins au groupe "quadra" !
Moi, j'en ai assez d'avoir l'impression que le manège de ma vie va trop vite, j'ai la tête qui tourne en permanence.
Ch'uis instit. A la base j'aime mon métier. Mais là, depuis un certain temps, j'ai plus de mal. Quand je suis en classe, ça roule. Mais j'ai du mal à y aller la matin, ce qui ne m'arrivais jamais avant (sauf l'année passée en zep  )
Maintenant, je rêve d'écrire. Mes collègues me disent que j'ai un certain talent mais elles ne sont pas objectives !  Et puis je me sens brimée par mon quotidien. Je n'arrive pas à sortir tout ce que j'ai en moi. Il faudrait que je parvienne à me libérer l'esprit pour libérer les mots. Vaste challenge !!! 
Un autre de mes rêves... mais pour celui-là, c'est le côté finanacier qui bloque: j'adorerai traverser l'Europe dans l'Orient Express pour aller à la rencontre des personnages romanesques qui m'ont fait voyager au grès des pages. Aller à la rencontre de la Russie de Troyat, tenter d'apercevoir Anna Karénine...
Envie, en gros, de me sentir plus vivante qu'actuellement, envie de vibrer comme à 15 ans...
Voilà ma p'tite contribution au club des quadras qui se cherchent............. 

On sait toujours faire tout un tas de trucs sans s'en rendre compte ..... 

Et puis pourquoi pas plusieurs reconversions dans une vie ?
Après tout, on évolue, on change, donc peut-être qu'on n'est pas fait(e) pour avoir tout le temps le même métier ? 

Par rapport aux enfants, j'ai ressenti ce que tu décris quand les miens sont nés (donc à la quarantaine !  ) ; mais en fait, maintenant qu'ils grandissent un peu, je me retrouve comme j'étais avant les enfants (envie de m'investir dans mon boulot, pas d'horaires, etc.)
Je continue une sorte de "crise de la quarantaine" dans le sens où je me dis que ce n'est pas parce que j'ai des enfants que je ne peux pas assumer un poste qui me demande beaucoup d'heures de boulot .... 

Je ressens plus le côté : à 44 ans, j'ai besoin de "vivre", de faire plein de choses !!!!!
Mes loulous suivront bien ..... 

Moi, pas forcément envie d'un petit dernier. Mais c'est vrai que se dire qu'ensuite ça ne sera plus possible, ça fait tout drôle ! Je crois que ça, c'est une grosse étape dans la vie d'une femme. 
En même temps, ça pourrait être libérateur... Bon, la ménopause n'est pas encore là mais j'ai vu des collègues pour qui c'était une libération !
Par moment, ça me mine un peu d'avoir eu mes enfants "sur le tard", même si tout est relatif, parce que 32 et 35 ans, actuellement, c'est rien.
Je suis à une période où j'aimerais être plus libre, mais les enfants étant encore bien jeunes (6 ans x 2 et 9 ans 1/2), ils sont loin de pouvoir se débrouiller seuls. Et quand ils pourront le faire, je mets ma main au feu que je regretterai le temps d'aujourd'hui ..... 
Je regarde derrière et je me dis: bouh, déjà 16 ans que je fais ce boulot. Et puis je regarde loin en avant... et encore 25 ans à le faire... je ne tiendrai jamais !!!  Mais que faire d'autre ? C'est peut-être ça le plus déprimant, ne pas savoir quoi faire d'autre !!! ... et la peur de me planter. Je ne sais plus qui le disais, mais c'est sûr qu'avec 3 enfants, tu réfléchis à 2 fois avant de prendre des risques professionnellement parlant ! 
Les métiers qui m'intéresserait demande de reprendre les études sur plusieurs années. Je ne m'en sens absolument pas capable.
Je creuse, je creuse...
Et parfois je me dis aussi que je serais peut-être déçue en changeant de boulot. En gros, le boulot n'est peut-être pas le vrai problème, la bonne question; avoir 40 ans, c'est sans doute plus profond que ça !
Bref, c'est questions sur questions......................... et peu de réponses satisfaisantes pour le moment !
Je pense aussi qu'en France, on n'a pas dans notre culture la mobilité professionnelle. Ca sera sans doute pour nos enfants. Nous, on amorce le questionnement. 

Comme Azerty, j'ai tout relu et me pose aussi la question si ces remises en questions sont dû à l'age ou effectivement à l'arrivée des enfants .

Je me permet d'en discuter avec vous (même si j'ai 31ans, j'espère que cela ne vous dérangera pas que je vous apporte mon senntiment) car comme vous j'ai également eu des besoin de changement ... Et tous à la suite de naissance essentiellement.
1er Loulou qui arrive et 1er changement, je choisi de me marier alors que jamais cela ne m'était venu à l'idée avant
2nd monstre et autre changement : divorce, certe la vie a fait qu'il fallait divorcer mais l'envie à été plus forte après l'arrivée du bébé.
3ème trésor et ma vie à pris un tournant aussi puisque je décide de vendre mon commerce pour m'occuper du bébé et des grands. Pourtant 6 ans que je l'avais et il était LE projet de ma vie.
Et enfin les princesses et j'ai eu un autre besoin de changement (cette fois-ci je change juste la maison )

Bambinette, je te vois écrire que les enfants suivront , et bien oui! On le lit partout, on le vit parfois mais une chose bien réelle, c'est que les enfants sont épanouis quand leurs parents le sont également. Donc si tu as envie de vivre certaines choses que tu t'interdit pour les enfants, je pense que tu devrais tout de même les vivre (dans la limite du raisonnable bien sur ). Et surtout sans culpabilité, ce qui parfois est le plus difficile.

Quand je vois une Mamans  ou une future Maman approchant de la quarantaine, je n'ai pas en t^te vos sentiments , ceux que vous dévriviez tels que "trop tard" , "trop agés quand ils auront 20 ans", etc. Je pense uniquement que ces enfants seront certainement très heureux car ils auront des parents responsables, réfléchis, avec un vécu qui apportera en plus un savoir et une connaissance de la vie bien réelle. 
Quand j'ai eu mes grands "trésors" j'avais 20 ans et très insouciante ... Mon plus grand regret est que si j'avais réfléchis ou attendu ils auraient la chance de vivre avec leur Papa tous les jours. J'ai donc pu lire que vous trouviez égoiste d'avoir un enfant à la quarantaine, c'est tout aussi égoiste de l'avoir eu 20 ans 
Il va de soit que cela m'a tout de même apporter la chance d'avoir la famille dont je rêvais  (avec plein d'enfants comme je le disais petite).

Ces paroles sont juste pour vous rassurer, vous dire que vous n'êtes pas plus égoistes que d'autres, que vous êtes, j'en suis certaines, de merveilleuses Mamans car vous avez voulu vos bébés et vous les aimez .
Des yeux d'une Maman de 30 ans, je peux vous assurer que vous pouvez être très fière de vous !!!