Mon petit ange Charly, mon fils ce héros.

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Lovely:
Citation de: Lyly et ses 3 amours le 28 Décembre 2012 à 21:06:28

Merci infiniment les filles, vos messages me touche beaucoup, j'en ai les larmes aux yeux.

Nanatoune,

Ne t'en fais pas tu n'es pas maladroite. Je pense bien fort à toi et à ta soeur. Je lui envoi toutes mes forces pour son combat et à toi aussi pour la soutenir et supporter cette dur épreuve.

Marimimi,

Te voir écrire que je suis une maman de triplés me touche tellement.
C'est vrai qu'en ce moment c'est difficile. Est ce que je sortirai enfin du déni ? je n'en sais rien moi-même.

Le fait de passer les fêtes sans lui etait déjà tres difficile mais ce qui m'a démolit c'est qu'il y a peu alors que mon mari donner le biberon à Elycia et moi à Eliott, et je pensais " nous sommes bien là dans la chaleur de notre maison".

J'ai posé mon regard sur le sapin et je me suis rendu compte que non, nous n'étions pas là tous les 5. Pendant que nous étions dans notre chaleureuse maison, mon bébé lui était seul dans un cimetière sous le vent et la pluie.

Je sais pourtant que ce n'est "que" son petit corps  qui repose là bas mais que lui est dans mon coeur et qu'il vit à travers nous 4. Mais c'est trop dur, je ne peux pas me contenter de cela.

J'ai besoin de le sentir tout prés de moi, de le prendre dans mes bras, de lui faire des milliers de bisous sur ses joues et non sur ses photos glacés.

Cela fera bientôt 7 mois qu'il est parti et pourtant... j'ai des images qui me reviennent en tête sans cesse ces derniers temps.

J'ai cette horrible image de la mise en bière. Lorsque son petit corps reposé à la morgue de l'hôpital, ils l'avaient mis dans un lit de nouveau né, mais lors de la mise en bière tout ce que j'étais capable de dire c'est : "ils ont mis mon bébé dans une boite"
D'ailleurs lorsqu'il ont refermé le cercueil, mon mari est resté avec, alors que moi j'attendais éffondré dans le couloir parce que je ne voulais pas voir mon bébé enfermé dans une boite.
Je m'en veux terriblement de ne pas être rester prés de lui à ce moment là mais je n'en avais pas la force.
Et c'est cette image qui revient en ce moment.

Je sais que cela passera, parce que quand j'ai perdu mon père les seules images qu'il me restait c'était lui mort, ce n'est que des mois plus tard que les souvenirs sont enfin revenu.

Mais là c'est différent parce que c'est mon bébé, je l'ai senti grandir et  bouger en moi. Quand j'ai accouché je l'ai vu en vie et j'ai cru, j'ai esperé.

Il m'a fait le plus beau cadeau en m'attendant pour me dire adieu, et avant quand j'y pensé, je pouvais encore sentir la chaleur de son petit corps contre mon coeur, mais plus maintenant.

C'est une période trés difficile, je sais que cela passera mais en attendant il faut tenir avec tout cela...

Merci beaucoup d'être là pour moi les filles, vous êtes formidables.

 :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*


Lyly, je me sens proche de toi à cette période... Le 25, ça à fait 1an et demi pile que Tom nous à quitté... C'était aussi le premier noel de Hugo et Lucas, a 7 mois, ils n'en ont rien eu à faire, on les à couché à 19h et on ne les a pas vu de la soirée.
Au début, zhom et moi ne voulions rien faire, et puis on s'est dit que pour les garçons il fallait se forcer, après tout, eux n'ont rien demandé, et ils ont perdu un frère aussi.. Ca ne doit pas être facile tous les jours, par rapport à nous, et plus tard non plus... Et je ne voulais pas qu'ils sachent dans quelques années que pour leur premier noel nous n'avons rien voulu faire. Du coup on s'est forcé,c'était horrible mais c'est fait... En même temps, ça reste un jour comme les autres, sauf que le bonheur des uns nous montre un peu plus notre malheur à nous...
La présence de mes 2 loulous n'a rien changée et ne changera jamais rien face à l'absence de Tom..
Je les aime plus que tout bien sur, mais il y à toujours un mais, un morceaux de moi est partit avec Tom, un morceau de mon coeur de maman, et un morceau de la fille d'avant que j'étais...

Pour ce qui est de la mise en bière, ces images là m'ont hantées pendant de longs longs mois, après les souvenirs reviennent (je dirais que ça à quand même bien mis une dizaine de mois), mais à chaque fois que certaines dates arrivent je le revois, et pour être franche, quand je pense à lui encore maintenant, je ne le vois presque que mort, chez la nourrice, à la morgue, au funé... Et ça fait toujours aussi mal...
J'ai assisté à la mise en bière avec mes parents et beaux parents, c'était juste horrible... Ok tu vois ton fils mort sur un lit, mais là, le voir dans un cercueil et le voir se refermer sur ce que tu as de plus cher au monde, c'est juste l'enfer, un cauchemar, c'est juste horrible... J'ai tenu à y assister pour l'accompagner, pour ne pas regretter, mais si j'avais su que c'était à ce point horrible, j'aurais attendu... Peut etre qu'il me fallait ça pour comprendre que c'était vraiment fini, que je ne le reverrais plus... Peut etre, mais dis toi bien qu'il ne faut pas regretter, qu'à ce moment là, tu as fait ce que tu étais en mesure de faire avec tes ressentis du moment "t". Je ne sais pas si je suis bien claire, mais peut etre qu'aujourd'hui tu aurais pu voir la mise en bière, mais qu'il y à 7 mois c'était juste impossible...
 
Pour le cimetière... Je me dis que le seul moment où nous sommes réunis tous les 5 c'est là bas... Que mes 2 garçons viendront voir leur frère UNIQUEMENT là bas et ce pour toujours...
C'est ce mot "toujours" "à jamais" qui me font mal, c'était le 2e noel sans Tom, et il y en aura pleins d'autres malheureusement, et ça me donne envi de vomir... Pourquoi il n'a pas eu droit à ça, pourquoi lui, pourquoi nous... Les eternelles questions qui reviennent sans arrêt et un peu plus les jours où ca ne va pas...
De voir sa cabane (c'est comme ça qu'on appelle sa tombe, je trouve ce mot trop glauque) sous la pluie, le vent, la neige me fait mal au coeur, parfois je l'imagine, 18 mois après comment doit il etre là dessous...
La mort fait tellement partit de nos vies...

J'ai écris un pavé, surtout pour raconter ma vie, mais je te comprend Lyly et je voulais que tu sache que tu n'es pas seule...
Pleins de pensées pour vous 5

Lyly et ses 3 amours:
Ayaya,

Je me souviens trés bien du peu d'espoir que les médecins me laisser. Et je mesure oh combien la chance inouïe que j'ai d'avoir  mes petits E en vie.

Je le sais parce que j'ai perdu Charly, je le sais parce que j'ai failli les perdre aussi, je le sais parce que d'autres mamans ont perdu tous leurs enfants et je m'en rend d'avantage compte en parcourant ce forum et que je constate que peu de centres prennent en charge les bébés avant 25sa.

Il ne passe pas un jour, où je regarde pas mes enfants en pensant à tout ce qu'ils ont traversés et que le bilan est  qu'ils sont là dans mes bras en vie !!!

Et non tu n'es pas maladroite, comme tu le dis c'est difficile. C'est déjà une situation difficile à vivre alors à comprendre  ::)


Marimimi,

Merci de me rappeler que mon petit Charly doit être heureux de nous voir tous réuni je n'y pense malheureusement pas assez souvent et cela me reconforte que tu me le dise.

Je ne pense pas m'interdire le bonheur, je pense qu'il n'est pas "complet" qu'il n'est pas ce qu'il aurrait dû être.


Ma ptite Louvette,

tu as mis les mots excats sur ce que je ressents !!! c'est tout à fait ça.
Je ne peux ni vivre entiérement ma peine, ni savourer completement mon bonheur.
C'est si difficile à vivre.
Je voudrais parfois m'écrouler, me laisser aller et juste vivre cette douleur et rien d'autre et parfois je voudrais profiter au maximum de ma vie de maman sans avoir ce manque cruel de mon fils.
Mais c'est impossible !!! comme tu le dis c'est quelque chose que j'apprendrais à apprivoiser avec le temps.


Lovely,

Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Malgré tout 7 mois aprés je m'en sens toujours aussi incapable. Comme tu le dis c'est un enfer mais en même temps peut être qu'a moi aussi il m'aurrait fallu ça pour comprendre que c'est bien fini.
Lorsque l'on perd un enfant, on est confronté à tant de violence, que l'on a besoin de voir des choses que l'on serait incapable de supporter "en temps normal" parce qu'il nous faut ce choc pour y croire.

Tu dis aussi que vous êtes réuni tous les 5 que quand vous êtes devant la cabane de Tom et je te comprends trés bien mais si cela peut te reconforter un peu, moi je me dis que quand notre heure sera venue, nous nous retrouverons à nouveau et ce pour toujours.

Ce "toujours" n'a pas de connotation négative. Je me dis que chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de mon Charly et quand je le retrouverais ce sera pour l'éternité et toi c'est pareil avec Tom.


Merci mille fois d'être là  :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Une image me traverse la tête en ce moment : Charly, Kais, Dalil et Tom en train de jouer ensemble et ça me fait du bien de les savoir ensemble  :)

¤~Louvette~¤:
Citation de: Lyly et ses 3 amours le 30 Décembre 2012 à 22:37:47

Je voudrais parfois m'écrouler, me laisser aller et juste vivre cette douleur et rien d'autre et parfois je voudrais profiter au maximum de ma vie de maman sans avoir ce manque cruel de mon fils.
Est-ce que tu aurais la possibilité de laisser tes petits quelques heures de temps en temps pour aller, je ne sais pas moi, en pleine forêt ou autre, quelque part où tu serais vraiment seule (ou avec une amie, quelqu'un qui comprenne vraiment ce que tu vis...  ???), où tu pourrais vivre ta souffrance pleinement, te décharger de cette douleur, sans avoir à t'inquiéter du reste de ta famille?
Ça pourrait te faire du bien, te permettre de te laisser totalement submerger par le chagrin, sans restriction, pour pouvoir revenir ensuite auprès d'eux, à la vie, le coeur un peu plus léger. Pouvoir vivre ce deuil pleinement, par intermittence en quelque sorte, puisqu'il est bien sûr difficile de le faire prêt de tes petits E.

Je me sens si triste pour toi quand je te lis. Quelque part, tes petits E "t'empêchent" de vivre ton deuil, ta souffrance pleinement, comme toute mère qui a perdu un enfant le ferait, ce qui rend les choses plus difficile. Et en même temps, ils sont la vie, ils sont ce qui te fait tenir debout, ce qui te permet d'avancer, te donne une raison de vivre, c'est une chance.
Mais quelle dualité en toi ma belle...  :'( :'( :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

¤ ISASA ¤:
Lily, il y a quelques jours j'ai lu ton message et il a fait écho en moi, à tel point que je n'ai pas réussi à t'écrire, je m'en excuse, j'étais bouleversée par tes mots, je comprends tellement ce que tu écris.
Les dernières images que nous avons de nos bébés restent gravées et souvent elles reviennent d'un coup alors qu'on ne s'y attend pas. Je le vis encore quotidiennement, des odeurs, des images, des couleurs me rappellent notre poupée et à chaque fois c'est une image qui vient et qui repart, de façon très vive. Je me rends compte en l'écrivant que c'est dur à exprimer. L'habillage, le berceau à la morgue, la mise en bière, la fermeture du cercueil... chez nous c'est l'inverse, mon mari m'a dit je ne peux pas rester pour la fermeture, alors je lui ai dit t'inquiète pas je reste, elle ne sera pas seule, car le principal c'est que notre bébé ne soit pas seul, ton mari était là, ton bébé n'était pas seul. Chacun fait comme il peut, mon mari a eu beaucoup de mal à rester auprès de notre poupée une fois partie, je savais que c'était trop lui demander, alors je suis restée jusqu'au bout, ce que nous voulions par dessus tout c'était qu'elle ne soit pas seule, elle n'était pas seule dans mon ventre, et elle ne l'a jamais été. Et ton bébé n'était pas seul, souviens toi de cela.

Sache que je te comprends, qu'on est et qu'on restera marquée à vie, mais il faut avancer, il faut essayer de "profiter" de la vie et se laisser submerger quand cela devient trop dur. On pleure beaucoup, on pense à nos anges et on se relève, on sourit, et on apprécie ce que l'on tient dans nos bras comme nul autre.

Je t'embrasse bien fort

Lyly et ses 3 amours:
Ma petite Louvette,

J'aimerai tant pouvoir m'evader quelques heures et être seule a me laisser submerger par mon chagrin. Malheureusement, je ne peux pas et pour 2 raisons.
La premiere c'est parce que je n'ai absolument personne à qui confier mes petits "E" à part mon mari...
Et c'est ça, ma 2eme raison c'est qu'il est le seul et il manque parfois à mon goût de patience.
Depuis le retour des loulous, je ne me suis jamais absenter plus de 2h de chez moi (et ce n'est jamais pour me consacrer du temps à moi mais par nécéssité) et parfois quand je rentre tout s'est bien passé et parfois j'ai le droit à peine passer le pas de la porte "vas y prends le relais j'en ai ras le bol, ils ne dorment pas etc..."  :-X

Donc quand je parts de la maison, je n'y suis pas physiquement mais mon esprit est occupé. Je me torture le cerveau à coup "est ce que ça se passe bien ? Est ce que les loulous vont bien ?" etc...

C'est ça qui est terrible c'est que je ne peux jamais avoir l'esprit "tranquille" pour ne vivre que ma peine et rien d'autre.

Isasa,

Tu n'as pas à t'excuser de ne pas avoir écrit avant. Lire les histoires et les émotions des autres mamanges nous renvoi obligatoirement aux notres, cela fait remonter plein de choses qui comme tu le dis si bien, nous boulverse.
C'est vrai que Charly, n'était pas seul lors de la fermeture du cerceuil, mais je m'en veux de ne pas avoir étaient assez forte pour lui. Je n'ai pas était capable de surmonter cette souffrance pour rester prés de lui à ce moment.
Ce qui dur, c'est que je n'ai pas pû passer de temps auprés de lui comme je l'aurais voulu.

Lorsque j'ai accouché et jusque notre retour sur Valenciennes (soit env 3 semaines), j'ai eu l'impression de vivre dans un univers parallèlle où j'avais perdu toute notion du temps et même du monde qui m'entourait.
Quand j'étais avec mes petits "E" en réa, je pouvais rester des heures à les contempler dans leurs couveuses et leur parler avec l'impression que cela ne faisait que quelques minutes.
J'avais (et j'ai encore) cette peur viscérale de les perdre aussi et je restais auprés d'eux 17h par jour et c'est les pediatres qui à 2h du matin me sommaient d'aller me coucher.
J'étais partarger entre voir mon petit Charly et ne pas quitter mes "E" d'une semelle au cas où quelque chose se passait...
Nous avons pris la décision, ne pas laisser Charly à la morgue (quel horreur que de devoir écrire le nom de son fils dans la même phrase que ce mot) et de rapatrier son corps prés de la maison.
Sauf que j'étais hospitaliser dans le département voisin et que je suis sorti de l'hôpital qu'a deux reprises (une fois pour organiser ses funerailles et l'autre fois pour y assister).
Donc entre le moment où son corps était au salon funéraire et le jour des funerailles, je n'ai pas pu aller le voir. Même si je savais qu'il n'était pas seul (mes beaux parents l'ont veiller du matin au soir) moi je n'étais pas là...
Sa maman n'était pas là...
Non pas que je ne voulais pas être prés de lui mais je ne le pouvais pas. Pour des raisons géographique d'abord et aussi parce que j'ai dû faire un choix.
J'ai dû faire le choix de rester prés de son petit frère et de sa petite soeur pour qui il s'était battu. Quelque part je poursuivais le combat qu'il avait commencer...

Comme le dit Marimimi, si on devait recommencer les choses encore et encore, on voudrait toujours faire autrement.

Et oui, nous resterons marquée à jamais comme des écorchés vives. Et oh que oui tu as raison quand tu dis que nous apprecions ce que l'on tient dans nos bras plus que nul autre. Et c'est grâce à eux que je suis là capable encore de sourire...

Je vous embrasse trés trés fort.

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