Club de celles qui ne savent pas quoi faire de leur peau...
Platypuce:
J'ai 28 ans, deux enfants. J'ai un diplôme d'ergothérapeute. J'ai quitté ma région natale en août dernier pour venir m'installer en Franche Comté. Pour cela j'ai lâché mon poste en fonction publique pour aller en asso loi 1901. Mon homme, bac +5 en informatique a gardé son poste en télétravail depuis Lille le tps de trouver ici. Pour l'instant pas d'embauche à l'horizon... On attend...
J'ai fait qq'changement dans ma vie, ce que j'ai aujourd'hui, c'est ce que j'ai choisi mais.... je dois être atteinte d'insatisfaction chronique... ;D
Au fond de moi, j'ai l'impression que ce qui me plairait serait de partir, change de pays, de vie tout en gardant mon métier, ma famille...
J'aimerai pouvoir partir en humanitaire, j'aimerai que mon homme soit au service de cause plus utile que celle de la publicité.... ::)
Vendredi une collègue m'a apporter un journal venant d'handicap international car ils y montraient un petit garçon avec un fauteuil roulant tout terrain fabriqué maison ;) J'ai regardé d'autres pages et je suis tombée sur le récit d'une jeune fille, en photo avec son.... ergothérapeute.... wahooo, ça me scotché, ça me parait et j'aurai aimé traverser le papier pour les rejoindre. C'était en Haiti. Et là je m'arrête en me disant : comment emmener mes enfants, sans mettre en danger leur santé, leur équilibre psychique ?
Je veux TOUT : ma famille belle et heureuse, un environnement propice aux découvertes et à l'apprentissage de la vie, un métier qui me semble utile, rencontrer des gens sincères.
Je chemine.... partir de chez moi c'était déjà apprendre à m'éloigner de ce que j'ai toujours connu. on hésite à s'acheter un camping car plutôt qu'une maison et un jour partir....
A côté de tout ça j'ai envie d'un 3e....
J'ai souvent l'impression que ma vie est courte, qu'après avoir eu tes enfants, tu ne peux plus vivre, je ne mesure pas le tps qu'il me reste (ou pas) et j'ai envie de tout, tout de suite.
Anna:
Je partage un peu ce que tu ressens.
Avec l'Amoureux on parle souvent de changer de pays, ou d'horizon (parce que la Nouvelle Calédonie c'est français) (pour l'instant). Ce ne serait pas pour partir pour toujours, mais peut-être 3 ou 4 ans.
Ce qui nous retiens, c'est plutôt la famille. Mes parents sont déjà malades qu'on soit à 800km de chez eux et qu'ils ne voient leurs petits fils que quelques fois dans l'année, si on part à l'autre bout du monde on va en faire des dépressifs!
Du coup, ça reste en suspend, mais c'est toujours dans un coin de notre tête. J'espère bien qu'un jour on sautera le pas !
marinette:
Arf ça m'énerve Platypuce, j'ai une revue à la maison avec un article sur une famille qui est partie faire de l'humanitaire avec ses enfants et pas moyen de remettre la main dessus. si je la retrouve je te photocopie l'article et je te l'envoie.
En gros dans mon souvenir ils disaient que quand tu pars sur le terrain, la disponibilité demandée est énorme et que c'est pas évident à gérer avec les enfants si les deux sont investis. Si un seul des parents fait partie de la mission c'est plus facile.
Sinon au CIO ils ont plein de doc sur ce sujet (je m'étais renseignée). Tu as essayé aussi de regarder des blogs de familles qui partent autour du monde?
Platypuce:
oui, on passe parfois nos soirées à lire des récits, regarder les photos des familles qui sont autour du monde.... On voulait savoir comment financer le projet, quel budget, travailler sur place ? comment ? changer de profession ou pas ? S'investir encore plus dans une passion pour être rémunérer ? Mon homme adore la photo.
Pour le boulot, étant dans la santé, je n'ai pas mes équivalences dans chaque pays lorsque je sors de l'UE.
C'est certains que si les deux sont investit dans l'humanitaire, il y a des concessions à faire. J'ai dû mal à me dire que je dois laisser de côté mes enfants, j'ai envie de partager tellement de choses avec elles. Je ne peux pas agir pour les enfants du monde et délaisser les miens.
Après, je n'arrive pas à me projeter sur mes prochaines années. Lorsque j'aurai 40 ans, mes enfants seront un peu plus grds.... ça dépendra si on refait un bébé....
Fin voilà, c'est difficile de faire des choix.
Malgré tout, après une balades sous le soleil ce matin, je suis contente d'avoir su partir de Lille. J'ai des projets qui avancent et de nouveaux qui se créent, c'est le principale !
C'est un peu comme la liste au père noël, on demande, mais on ne peut pas tout avoir. ;)
¤~Louvette~¤:
Je pointe! :P
Je me retrouve beaucoup dans ce que vous dites, dans vos doutes, etc...
Voilà mon parcours:
Pas de grandes études, pas de diplôme. J'ai suivi des formations dans le domaines de l'audiovisuel. Ce qui me plaisais le plus: le montage.
Seulement voilà, pour continuer, il aurait fallu du temps avant que je ne puisse en vivre... Je n'avais pas de parents derrière pour m'aider, j'ai donc dû trouver du boulot pour payer les factures.
J'ai pas vraiment de regrets, parce qu'au final, j'ai aussi fait ce choix parce que je savais ce métier incompatible avec la vie de famille que je souhaitais déjà avoir.
J'ai fait beaucoup de choses différentes pendant plusieurs années, et puis finalement, avant de tomber enceinte, j'étais devenue chef-caissière dans un hard-discount.
Le boulot en lui-même me plait bien, ça bouge, chose dont j'ai besoin, c'est très diversifié (je m'occupe des commandes, de la mise en rayon, de l'administratif, de la réception des commandes, des inventaires, etc...), le travail en équipe est souvent sympa (enfin pas toujours... :-X ;D) et j'ai pas mal de responsabilités (je suis souvent seule à gérer le magasin).
J'aurais pu reprendre là-bas après mon congé parental, mais malheureusement, je sais pas si ça va être possible, parce que:
1) Les horaires sont au planning, donc totalement irréguliers (ça peut-être 6h-10h, 14h-20h ou 9h-12h/14h-17h par exemple... et avec un jour de repos variable bien entendu), avec ça, je n'avais pas réussi à trouver une ass. mat quand je n'avais que mon aînée, c'est pas maintenant avec les 4 que je vais y arriver... ::)
2) Physiquement, c'est un taf assez dur, quand j'ai repris entre mes grossesses, je me suis payé une belle sciatique, donc je suis vraiment pas sûre de pouvoir faire ça jusqu'à la retraite... :-\
3) Le pire, c'est la pression venant des supérieurs qui a empiré d'année en année (et mes grossesses sont très loin d'avoir arrangé mes rapports avec eux, vu qu'ils auraient préféré que je fasse des fausses-couches...).
S'ajoute à cela le fait que mon mari est lui aussi en plein questionnement sur son avenir professionnel (après un accident du travail, il a dû se reconvertir, malheureusement, pas de boulot dans la branche dans laquelle il s'était formé et son mal de dos le limite beaucoup dans ses choix, il doit donc repartir sur une nouvelle formation), on ne sait donc pas quel seront ses horaires s'il arrive à bosser par la suite. Avec ça, difficile de s'organiser ou d'imaginer vers quoi d'autre je pourrais me diriger...
Bon, j'ai encore le temps d'y penser, de toute façon, pas le choix, je vais reprendre un congé parental, mais le temps passe vite... Et même une fois tous le monde à l'école, ça va pas être facile de trouver quelqu'un pour garder les 4, faudrait que je trouve un boulot qui me permette de m'occuper d'eux en dehors des horaires d'école... :-\ (en même temps, ça règlerait pas le problème des vacances, mais bon, c'est un autre débat... ::))
Du coup, on en est même à envisager que l'un de nous bosse de nuit et l'autre de jour pendant quelques années, histoire d'être là pour les enfants, mais ça serait dur et risqué pour notre couple... :-\
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