Véro, moi j'ai une idée
mon loulou faisait des crises d'impatience, de colère, ça devenait extrêmement pénible, je punissais en l'envoyant dans sa chambre, mais quand je le rappelais, je reprenais avec lui, et une heure après, rebelote
j'ai lu un bouquin fort intéressant, d'I. Filliozat "au coeur des émotions de l'enfant", et j'essaye de faire plus attention, quand il s'énerve, au pourquoi il est en train de s'énerver. je le replace en tant que sujet et verbalisant pour lui l"objet de sa colère-frustration
je lui dis aussi que je comprends, qu'il "voudrait bien faire ceci, cela, ...", c'est compliqué, "il faut attendre, c'est dur d'attendre, moi aussi je trouve parfois qu'attendre c'est difficile"
ça marche plutôt bien. En fait, depuis que je suis rentrée de l'hôpital, je n'ai plus de colère spectaculaire comme ça, et pourtant, j'suis à moitié "invalide"

mais je l'observe beaucoup, et quand il se met à brailler, je lui demande ce qu'il se passe si je n'ai pas pu voir
le connaissant, j'essaye aussi d'anticiper
I. Filliozat a également un truc que je trouve super, une manière de dire les choses à l'enfant pour :
1) ne pas le culpabiliser
2) verbaliser ses émotions
3) verbaliser les tiennes
4) proposer de faire autrement pour que les émotions des uns et des autres soient entendues et respectées
ça donne ça :
quand tu ..... (comportement de l'enfant
je ressens .....(tes émotions)
parce que je...... (ton besoin)
et je te demande de ...... (demande précise de comportement ici et maintenant qui me permette de réparer la relation avec l'autre)
de façon à ce que.....( motivation pour l'autre)
je commence à pratiquer, et bien, loulou, quand je lui dis ce que je ressens, l'effet est immédiat, il me dit "d'accord" maman, et vraiment, il ne refait pas la même connerie une heure après
et plutôt que pointer "tu fais ça et c'est pas bien", je dis "ça m'embête que tu fasses ça, parce que...." il n'y a plus d'interdit, juste l'expression de sentiments quand tu fais tel ou tel truc, et ce que ça suscite en moi
jusque là, ça marche