J'ai répondu au questionnaire (et j'ai répondu "oui" à la question êtes-vous chef de famille ?
), mais j'ai trouvé la formulation de certaines questions/réponses biaisée.
Par ex "voulez-vous plus de flexibilité dans la vie professionnelle des femmes ?"
Non ! Je veux plus de flexibilité dans la vie professionnelle tout court !!
Béné, je me retrouve totalement dans ton premier post. Je suis d'accord, nous sommes abreuvés de discours pro-allaitement au sein (et je comprends que cela soit pesant pour celles qui font le choix du bib), mais en pratique, c'est une autre affaire. Mes filles sont nées prémas, et on ne m'a pas spécialement facilité l'allaitement (tire-lait pourri, biberon imposé à 35 SA et quelques jours... la logique était clairement comptable, fallait libérer les places le plus rapidement possible).
La maternité m'avait remis un questionnaire sur le soutien à l'allaitement à ma sortie, j'y avais ajouté beaucoup de commentaires... salés !
Je voulais simplement revenir sur la question de l'indépendance et du statut social des femmes qui ne travaillent pas. Car c'était personnellement ma plus forte appréhension quand je réfléchissais aux choix du congé parental : ne vais-je pas me sentir dévalorisée sans salaire ? Comment rebondir en cas de souci ? Vais-je continuer à m'accorder du temps et des dépenses, même un peu futiles parfois ? Allons-nous garder une harmonie de couple alors que nous aurons chacun des journées très différentes ?
Je n'aurais pas démissionné pour m'occuper de mes enfants, pour moi c'était un choix trop risqué alors. C'est en cela que le congé parental est tout de même très protecteur, il permet de retrouver son poste et son salaire (en théorie, je sais qu'en pratique c'est pas toujours si simple), ce qui constitue une sacrée garantie quand même...
Et si jamais le père de mes filles me quittait/disparaissait, même en retrouvant mon salaire (assez confortable), comment pourrais-je élever mes filles sachant qu'un loyer pour un 3 pièces dans notre secteur en engloutirait les 3/4 ?
Les vrais problèmes sont à mon sens socio-économiques (marché du travail, logement, transports...), ce sont des menaces bien plus fortes pour la liberté des femmes que le lobby des couches lavables !