Education et transmission de valeurs, "mentalité".
Eirelav:
Citation de: moonshadow le 14 Décembre 2009 à 13:27:18
Mais je ne comprend pas pourquoi " tans pis pour toi, pleure si ça te fais du bien , moi je te consolerais pas"?
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Moi non plus car je crois que le consoler n'enlève rien à la responsabilité de son acte. Avant d'essayer il ne pouvait pas connaître les conséquences.
Pour en revenir à traverser la rue, s'il se fait renverser, il faut venir à son secours s'il est blessé. C'est la même chose avec des conséquences plus graves. Le soigner ou le consoler c'est de notre devoir.
P'tite Lilli:
Citation de: Isazou le 12 Décembre 2009 à 14:24:38
P'tite Lilli, tu veux dire que Guilhem ne fait rien si tu ne le pousse pas ?
C'est comme ça pour tout, ou juste pour l'école par exemple ?
Je ne sais pas ce que j'en pense sincèrement.
Mais toi, tu fais comment face à cette situation ? Comment faisais-tu au début, et comment fais-tu maintenant ?
Pour tout, non, il évolue ;) Et si ce n'était que scolaire, je n'en parlerais pas ici :P
Avec le recul, j'ai compris son mode de fonctionnement. Je ne lui demande plus son avis quand je sais qu'il s'agit d'une "action" qui lui plait et avec laquelle je sais qu'il va s'éclater.
Exemple actuel: les patinoires de Noël sont en fonction. C'est l'occasion d'aller y faire un tour par chez nous. Je ne vais pas demander à Guilhem s'il a envie de venir. Je connais sa réponse. Une fois sur place, je ne vais pas non plus lui demander si je lui prends une location. Je connais aussi sa réponse. Ce que je sais aussi, c'est qu'une fois sur la glace, je devrais attendre qu'il soit glaçon pour pouvoir partir ::)
Avant c'était avec le vélo (et ça continue parfois, il n'a pas envie d'une ballade familiale puis c'est lui qui mène le train ou fait la course avec ses frères), puis l'apprentissage du ski, et on pourrait l'étendre à plein d'autres notions.
Quand on lui demande pourquoi, il ne sait pas répondre. Haussement d'épaules et "ché pas" ::)
Par contre, pour la persévérance... je passe la main. Je n'ai pas réussi...
Je pense que c'est plus une aptitude personnelle que transmise par l'éducation. Il sait persévérer dans ce qu'il lui plait. Mais il ne se fera pas "violence" pour persévérer dans d'autres domaines.
Faire pleurer mon gamin pour répéter ses leçons de guitare, non. Je préfère qu'il arrête.
Je peux comparer la différence de comportement avec ses frères. Fédéri va se dépasser pour plaire à l'adulte. Firmin va se dépasser pour lui même.
Je pense qu'il y a une grande part d'inné, de soi.
Et je pense aussi hasardeux d'effectuer un raccourci entre l'enfant non persévérant d'aujourd'hui et l'adulte glandeur de demain.
RDV dans 10/15 ans ;)
mesoke:
J'ai l'impression que j'ai les valeurs que je souhaite transmettre à mes enfants sont très "basiques" (bateau?), ne pas voler, ne pas faire de mal aux autres (physiquement et mentalement), partager (les jouets, le temps, l'écoute, ...), etc ...
Je n'avais jamais songer à la persévérance en tant que "valeur" mais plutôt comme qq'chose d'inhérent à chacun, un peu comme la gentillesse. Quoique l'on puisse démontrer l'intérêt d'être persévérant.
D'ailleurs, apprenons nous à nos enfants à être "gentil" ? ??? Est-ce inné?
Azerty:
Je sais pas si on elur "apprend" à être gentil mais j'ai sûrement déjà demandé à mes enfants d'être gentil et de prêter un jouet ou de ramasser un truc etc ("tiens sois gentil et passe moi le sel" donc dans le sens "sois serviable", "rends moi service")
Je pense qu'on leur dit ce qui est gentil, ce qui est méchant ("c'est pas trés gentil ce que tu as dit à X")
Est-ce de l'apprentissage? ??? Tu poses les bases, aprés ce qu'ils en font :-X ???
Isazou:
Moon, Eirelav : J'ai conscience d'être exigeante avec mes enfants. Parce que je le suis aussi avec moi-même, certainement. Sans doute suis-je "dure" aussi. Mais dans l'exemple, si je ne console pas l'enfant, c'est pour qu'il apprenne à assumer, justement. Pas juste apprendre la conséquence du geste : l'eau chaude, ça brûle, mais aussi assumer : j'ai désobéi, donc c'est mon problème. Je me consolerai tout seul.
Maintenant, comme je l'avais précisé dans l'exemple, je me suis assurée avant que l'enfant n'est pas brulé réellement. Bien évidemment, en cas de chute, de plaie ou autre, je soigne l'enfant avant tout. Mais je ne manque quand même pas de lui expliquer que voilà : il a désobéit, il s'est puni lui-même, puisqu'il s'est fait mal !!
Mesoke, tu te souviens lorsqu'on parlait des contes, et de leur intérêt. La plupart des contes sont là pour apporter une certaine morale aux enfants, leur faire différencier le bien du mal, le gentil du méchant, la générosité de l'avarice, le paresseux du travailleur, et j'en passe !!
Bien sûr, chacun met ses valeurs où il veut.
De mon point de vue, un adulte qui se contenterait d'être gentil, non brutal, honnête et avec le sens du partage, ne saura pas forcément être parfaitement à l'aise dans sa vie au quotidien. Je trouve que le sens du travail et de la persévérance pourra l'aider à ce moment là.
P'tite Lilli, je comprends bien ce que tu dis pour Guilhem. Et pour revenir sur ta phrase : "faire pleurer mon gamin pour répéter ses leçons de guitare, non, je préfère qu'il arrête". Cela me fait penser qu'il y a une chose que je n'ai pas dite dans mes explications :
je parle avant tout de l'enfant qui abandonne quelque chose qui lui plaît, parce que dès que la difficulté arrive, il ne persévère pas. Ma fille adore le vélo !! de même que moi, avant l'adolescence, j'adorais faire de la musique.
Naturellement, si dès le départ, je sens que l'enfant ne se sent pas dans un domaine, pourquoi le forcer ? Cela risquerait évidemment de nuire à son équilibre !!
Par contre, la notion d'inné... je n'y avais pas forcément pensé pour ce genre de choses... je vais y réfléchir...
;)
en tous cas, je la trouve bien intéressante, cette discu !! :-*
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