Education et transmission de valeurs, "mentalité".
La Doudou Brestoise:
Coucou,
Oui, mais l'objectif atteint aujourd'hui, n'était pas du tout d'actualité quand j'avais 10 ans ;D.
A +
Eirelav:
Je crois qu'il ne faut pas prendre le mot plaisir au sens strict.
Moi j'entends que dans l'effort pour le poursuivre et se dépasser, il faut qu'il y ait une satisfaction, une gratification, un "plus produit". Sinon je ne vois pas ce que ça apporte.
Pour la musique, on voit bien que souvent il faut persévérer sans y trouver de plaisir immédiat et que le parent a un rôle à jouer pour motiver l'enfant. L'engagement peut être cette motivation. C'est mettre l'enfant fasse à ses responsabilités, à ses choix, l'engagement c'est une valeur positive. "Tu as commencé, tu continues pour l'année, après tu choisiras ou non de rempiler".
Je pense aussi à certains sportifs qui vont très très loin dans l'effort, parfois pour gagner OK mais aussi par plaisir de la "douleur" que ça procure. Ils ont besoin de ressentir.
Je crois pour faire un effort qu'il faut ressentir une envie, un besoin (quelque chose de cet ordre) et que c'est bien en tant que parent de faire naître l'envie chez ses enfants pour des "bonnes" raisons.
Il faut donner un sens aux choses pour les faire. Et c'est mieux que cela ait une sens positif et ne pas faire les choses par obligation, ou peur et ou je ne sais quoi de désagréable.
Surtout pour un enfant, il vaut mieux qu'il ait des bonnes expériences de l'effort si on a envie que lui même plus tard, reproduise seul ce comportement.
La satisfaction du travail, ça peut être le salaire à la fin du mois, la reconnaissance de collègues pour le travail accompli, sa propre fierté ... Je repense à ce qu'a raconté Moon, si tu n'as rien de tout ça, ben tu te sauves car c'est insupportable.
Sinon dans une autre idée, demander à son enfant de faire quelque chose pour faire plaisir à l'autre ça peut être une bonne chose mais je crois qu'il faut que ça soit une chose dénuée d'un grand enjeu pour l'enfant.
Je me rappelle à une réunion parents-prof pour Lucas, une de ses profs lui disait devant moi en parlant de travailler pour passer son BAC : "si ce n'est pas pour toi, fais-le pour faire plaisir à tes parents". Personnellement je suis totalement opposée à ce genre d'argument et je lui ai dit. Ca n'a pas de sens pour moi.
Val (J.Y.R.P.):
je suis issus de familles nombreuses , l'ainée et nous avons toutes 10 mois d'écart
bref, mes soeurs ont réussis plus rapidement à faire du vélo que moi, elles ont réussis à faire des échasses (moi je ne suis jamais arrivé ;D), elles savent plonger, moi pas et la liste n'est pas exhaustive
j'en ai entendu des choses de la part de mes parents : essaie où on donne tes échasses, tes soeurs elles y arrivent, fait des efforts....
Je peux te dire que ça m'a gonflé et ça me gonfle encore quand j'y repense
Donc pour mes enfants, oui je les encourage, c'est le rôle des parents
R qui a eu plus de difficulté que P pour faire du vélo : je ne l'ai jamais menacé de revendre son vélo .
Je lui ai montré comment on faisait, expliquer les roues, cette histoire de pédalier
Il a essayé et pas réussi aussi vite que son frère qui est très à l'aise.
J'ai juste dit à R : as tu fais de ton mieux, oui , je suis fière de toi, si tu n'y arrive pas encore aujourd'hui, tu y arrivera demain car tu va t'entrainer.
(Demain étant pour dire dans 2 jours, 5 jours, tu vas t'entrainer car en fournissant un "travail" quel qu'ils soit , ça paie)
Et si R me répondait, non, je ne fais pas de mon mieux et bien là, j'encourage à donner le meilleur de soi-même.
Il en va de même pour mes grands et leur résultat scolaire. Un contrôle qui a bien été préparé, étudié correctement me donne satisfaction plus que la note. Oui, je suis contente quand elle est bonne mais si elle est moins bonne, on regarde ce qui a été réussi, ce qui a été raté (et on cherche le pourquoi pour éviter de refaire faux) et si tout a été donné au plus profond de ses tripes, tant pis si la note n'est pas super. Je souhaite qu'il n'est pas de regret, le sentiment d'avoir fait le maximum et apprendre aussi que parfois, nos espérances ne sont pas à l'arrivée.
Isazou:
Alors...
Val, pour l'exemple du vélo avec Leelou, ce n'est pas dans son apprentissage que j'ai agit ainsi. Elle SAIT faire du vélo, très bien, depuis cet été. Je n'ai jamais haussé le ton pour cet apprentissage. C'est maintenant, lorsqu'il lui survient une crainte alors qu'elle sait très bien savoir en faire, et qu'elle abandonne au lieu de persévérer que j'ai agit ainsi. La nuance me semble être très importante.
Laety, Doudou : la musique !! Oui, très bon exemple !!
J'ai moi-même fait 15 ans de musique. Oh, oui, il y a des années ou ça a été dur. Je n'avais pas envie d'y aller, pas envie de travailler mes morceaux, envie de tout arrêter. Des copines ont arrêté, parce que leurs parents les ont écouté. Et bien je vous promet que quelques années plus tard, toutes l'ont regretté !! TOUTES !!
Moi, mes parents ont refusé que je laisse tomber, ils m'ont forcé à continuer, années après années, et.... oui, je les ai remerciés, quelques années plus tard, de ne m'avoir pas écouté, et de m'avoir forcé à continuer. Car c'est après, bien après que le vrai plaisir de jouer, improviser, est arrivé.
Lorsque je parle des jeunes, bien sûr qu'il ne faut pas généraliser !! Il y a effectivement des tas de moins jeunes qui ont aussi une queue de vache dans la main !! Ceux dont je parle sont les premier à dire "oui, on veut faire des heures, on veut pouvoir faire de l'urgence". Et quand le boulot arrive, et qu'on les appelle : "oh, ben, non, je suis chez moi, je bouge plus" C'est particulièrement lassant.
Moon, quand je parlais de se faire violence, ce n'est pas forcément pour des choses aussi importantes que celles que tu décris. Certes, se faire "entuber" au boulot, n'est pas l'exemple dans lequel il faudrait persévérer. Mais ne serait-ce que dans la vie de chaque jour : le réveil sonne, mais on n'a qu'une envie : dormir. Et bien non, il FAUT se lever. Ne pas s'écouter. Idem pour un petit mal de ventre, ou un mal de tête. S'écouter dans les petits travers quotidien, et ne pas aller au boulot, c'est ça que je condamne.
Mes enfants vont à l'école chaque jour, même si un matin elles sont un peu plus fatiguées. Elles ne sont qu'en maternelle, mais je trouve important qu'elle sache que c'est comme ça : on va à l'école chaque jour de la semaine, même si certains jours on préfèrerait rester chez soi.
Je me retrouve donc très bien dans les propos de Laety : persévérer, c'est aussi respecter un engagement, ne pas arrêter à la première difficulté, respecter le travail de l'autre : enseignant, prof de gym ou de musique, parent, institution...
Et pour reprendre mon exemple de la musique : ce n'est que longtemps après que l'on peut comprendre le bénéfice de cette persévérance. Donc le faire par "principe", ou par "respect des institutions" peut pendant longtemps être la seule raison de faire des efforts.. la notion de plaisir est donc assez loin, là, non ?
;)
Eirelav:
Citation de: Isazou le 13 Décembre 2009 à 12:50:09
Donc le faire par "principe", ou par "respect des institutions" peut pendant longtemps être la seule raison de faire des efforts.. la notion de plaisir est donc assez loin, là, non ?
;)
Si principe et respect des institutions sont des valeurs positives pour toi, c'est certainement une bonne raison de faire l'effort pour toi. La satisfaction est là, non ?
Où est la violence dont tu as parlée ?
Tes parents, si tu les cites en exemple ont certainement réussi à transmettre LEURS valeurs qui sont devenues celles que tu veux donner à tes enfants. Demande leur conseils.
Sinon si ta fille s'oppose, c'est qu'elle a certainement quelque chose à dire. Par sa peur, elle exprime une difficulté. L'écouter est remettre en cause tes valeurs ?
Peut-être, si par principe selon toi, il ne faut pas s'écouter.
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