Education et transmission de valeurs, "mentalité".

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Eirelav:
Citation de: La Doudou Brestoise le 18 Décembre 2009 à 11:29:32


Hum, ça, c'est le discours que je me suis fait après coup :-\. Sur le moment, je n'ai rien dit :-X. Et puis il y avait la maman. Je ne suis jamais à l'aise dans ces cas là... Comment réagir, sans vexer personne, et surtout réhabiliter le gâmin ?

A +


C'est intéressant ce que tu dis là. Je crois que ce discours tu peux aussi le tenir après coup auprès de ton enfant.
Avec mes fils je crois avoir toujours tenu ce discours. Ils ont le droit de ne pas avoir envie de jouer avec un enfant avec lequel ils n'ont pas d'affinités. Mais ce n'est pas parce qu'il est différent d'eux et qu'ils ont des différends avec lui qu'il n'a pas de valeur. Et ça c'est respectable. Dire "non , je ne suis pas d'accord", ce n'est pas ne pas respecter l'autre, c'est se respecter soi-même et c'est indispensable pour aller vers l'autre sans danger.
Une fois de plus si tu n'as pas confiance en toi, si tu ne t'estimes pas capable, c'est plus difficile d'aller vers l'autre, de recevoir les différences de l'autre comme un apport enrichissant pour toi. Un apport enrichissant ce n'est pas vouloir ou devoir ressembler à l'autre, c'est au contraire se dire : nous sommes tous différents, il n' y pas pas de danger à cela au contraire, je peux éventuellement apprendre de l'autre.

Je crois que la réhabilitation du gamin aux yeux de ton enfant passera par tes propos. Mais aussi respecter ton enfant, c'est respecter son choix.

Lucas m'a  raconté qu'il a sympathisé avec des personnes qui vivent dans la rue en bas de chez lui. Ce sont des personnes qui ont des valeurs, qui sont plein de valeurs. Je n'ai pas peur que mon fils devienne un être marginal en sympathisant avec eux. Je suis plutôt fière de lui qu'il se sente assez fort et qu'il n'ait pas peur d'aller vers eux. En discutant avec lui, je le sens assez fort à ce niveau pour se défendre de gens malveillants.

Une fois de plus ce qui est important je crois c'est ne pas réduire l'autre à un acte, à une image ... parole de jumelle  ;D

Eirelav:
Citation de: moonshadow le 15 Décembre 2009 à 00:36:40

Citation de: Isazou le 14 Décembre 2009 à 16:07:30

leur faire différencier le bien du mal, le gentil du méchant, la générosité de l'avarice, le paresseux du travailleur, et j'en passe  !!

Tout ça est très subjectif ;),  ça veut dire quoi gentil , ça veut dire quoi paresseux ? En plus je déteste les histoires ou le méchante n'est "que" méchant et inversement ce n'est pas du tout le reflet de la réalité.


Je trouve que ça illustre bien ce qui est dit juste avant. Je crois qu'il faut faire appel à l'intelligence de nos enfants et grâce à des histoires à leur niveau dans lesquelles le méchant n'est pas forcément celui qui semble l'être a priori, on peut transmettre cette valeur.
Il y a des films et des livres géniaux aujourd'hui qui abordent ce sujet.

Lenagcn:
A propos de la coquetterie (Azerty, entre les ongles et le maquillage, la reconversion et les jumeaux, que de points communs!) : un jour je me suis rendue compte que je disais "oh comme tu es jolie dans cette robe" voire pire "comme cette robe est jolie", ce qui revient au même: ce n'est pas ma fille qui est jolie pour elle-même, mais sa vêture. J'ai essayé de modifier mon discours, tendre vers du "cette robe te va très bien" (et le pourquoi, si je l'ai repéré, histoire de leur donner des outils pour bien choisir, chose que ma mère s'est bien gardé de m'apprendre  ::) ) , ou "comme tu es joliiiiie" sans préciser le lien avec la toilette ou la coiffure (euh... je rechute encore pas mal  :P) . Chacune reste attentive à se qu'elle se met, mais Caroline est sortie d'elle-même de la fanfreluche-fillette depuis 2 ans maintenant; il y a sans doute un lien... . Gabrielle cultive son côté petite-fille-modèle-gravure-de-mode avec un goût très sûr, pas contre  ;D .

Pour le c?ur de la discussion: je lis, je lis, je m'instruis, je réfléchis!

Ceci dit: j'ai "mis" mes filles à l'école de musique pour qu'elles soient obligées de se bouger le popotin pour apprendre, car ce n'est pas à l'école qu'elles travaillent cette compétence (elles n'en ont pas besoin) . La moins endurante a eu un instrument à début facile (le piano), histoire de bien la "ferrer" avant de s'atteler aux difficultés. En 4ème année, elle joue plusieurs fois par jour (vive le piano électronique avec variateur de volume  :P ) ! La plus "j'essaie encore et encore"  eu un instrument plus difficile à débuter (la flûte traversière), est passée par des moments de stagnation, mais ne travaille jamais moins que dans les périodes... faciles  ;D  . C'est une discipline de vie que j'ai voulue leur donner.

Le 3ème a choisi lui-même son instrument et... pas des plus faciles contrairement à mes a priori (la guitare). Il a commencé plus jeune, en étant plus "bébé", mais il était demandeur et adore son prof. La 1ère année, j'ai passé la main à son père pour le travail à la maison, car aaaaaahhhh les séances  :-X :-X ! Mais c'était le prix pour pouvoir passer du temps avec son prof alors il a tenu bon. Cette année, il râle encore parfois pour s'y mettre (on ne le changera pas  :P ) , mais fait de "belles" séances, en quasi autonomie, est fier de ses réussites ( sa maman aussi est fière  :) ), et s'accorde un "vieux morceau" comme récompense de ses efforts quasi à chaque fois. Il s'est trouvé un mode de fonctionnement.

J'ai eu des élèves en CHAM l'an dernier (classe à horaires aménagés musique). Bien moins cher, bien plus facile pour gérer les allers-retours. Mais trop de pression sur les gamins, certains cassés pour des problèmes entre adultes du conservatoire; l'objectif n'étant pas l'épanouissement de l'enfant mais de dénicher la perle rare au milieu du vivier. Alors non.

La Doudou Brestoise:
Coucou,

Citation de: Eirelav le 19 Décembre 2009 à 20:53:44

Citation de: moonshadow le 15 Décembre 2009 à 00:36:40

Citation de: Isazou le 14 Décembre 2009 à 16:07:30

leur faire différencier le bien du mal, le gentil du méchant, la générosité de l'avarice, le paresseux du travailleur, et j'en passe  !!

Tout ça est très subjectif ;),  ça veut dire quoi gentil , ça veut dire quoi paresseux ? En plus je déteste les histoires ou le méchante n'est "que" méchant et inversement ce n'est pas du tout le reflet de la réalité.


Je trouve que ça illustre bien ce qui est dit juste avant. Je crois qu'il faut faire appel à l'intelligence de nos enfants et grâce à des histoires à leur niveau dans lesquelles le méchant n'est pas forcément celui qui semble l'être a priori, on peut transmettre cette valeur.
Il y a des films et des livres géniaux aujourd'hui qui abordent ce sujet.


Ouaip  :).

C'est pour cela que j'adore Shreck : et si l'ogre, c'était le gentil. Qu'être belle, c'était surtout au travers des yeux de son amoureux. Et que le méchant, c'était le plus beau des héros prédestiné pour l'être...

J'aime beaucoup aussi Azur/Asmar, si certains connaissent, du même auteur que Kirikou. Il n'y a pas vraiment de méchants dans ce film. Juste un père autoritaire. Et beaucoup d'incompréhension entre les protagonistes...

Et dans Kirikou aussi, la fin est terrible. Quand la méchante sorcière n'est qu'une femme blessée, que Kirikou défend face au lynchage des villageois. Difficile à expliquer à l'enfant. Et pourtant tellement le reflet de ce que je veux leur transmettre : Le bien/le mal, c'est loin d'être aussi manichéen.

Je crois aussi que les valeurs passent par le choix que les parents font sur les histoires racontée, la façon de les raconter aussi, l'explication que l'on donne de certains passages choisis.

A +

Kathryn2:
j'aime beaucoup ces dessins animés aussi, malheureusement, mes oursons accrochent surtout avec Oui-oui où les deux "vilains lutins" qui font des bêtises finissent toujours en prison ...  :-\

Biz

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