Bouh, pas très joyeux ce fil !
Je suis pour * parler aux enfants, mais je suis contre * en dire trop. Il me semble préférable d'attendre leurs questions, mais cela n'empêche pas de leur en dire un minimum. Par ex, Bambinette dans ton cas, oui j'aurais dit à Axel que ton père est malade (il a quand même été hospitalisé souvent
) et que les médecins s'occupent de lui et ... c'est tout. On peut dire la vérité simple, la "base", un minimum et basta. Si l'enfant veut en savoir plus, il demandera et là on adapte ses réponses... on cherche ce qu'il peut entendre en lui renvoyant les questions. Une sorte de ping-pong verbal. Il aura des réponses mais juste ce qu'il faut, pas trop d'explications qui pourraient l'angoisser.
Un proche est malade et il risque de décéder. On énonce le fait si on lui rend visite à l'hôpital par ex. Je vais voir un tel, il est hospitalisé car il est malade et donc il a besoin d'avoir un traitement à l'hôpital. C'est factuel, pourquoi lui en dire plus : mais il est possible que... Non, et puis qui est certain de l'avenir ? Par contre, si l'enfant pose la question "et il va mourir ?", là pas la peine de mentir. Oui, c'est une possibilité mais on espère que non et les médecins le soignent bien. (ce sont des exs hein, y'a plein de formulations possibles
)
A mon avis, il ne faut pas mentir mais dire juste le nécessaire (ex : il est malade, pas la peine de rajouter "c'est grave"), et ne pas parler des hypothèses et probabilités... Attendre les questions donc... Le but est de ne pas les angoisser en les chargeant de choses trop lourdes pour eux, qu'ils ne sont pas prêts à recevoir (je suis OK P'tite Lilli
)
Alexandra, tu as bien fait de dire la vérité à ta fille. Que voulais-tu faire d'autre ? Son angoisse est légitime, c'est un décès brutal, c'est violent. Je pense qu'elle a besoin malgré tout d'être rassurée. Tu vois qu'elle ne va pas bien, là n'attends pas ses questions, vas la voir et dis lui que tu sens qu'elle n'est pas bien. Pourquoi elle semble triste et angoissée ? Après tu laisses venir ... N'en dis pas trop ensuite, ne rentres pas dans trop d'explications, laisses lui poser ses questions et te faire part de ses craintes. Mais soulage la de son angoisse.
Et tiens, tu devrais peut-être creuser ta "valise". Qu'est-ce qui a déclenché chez toi cette angoisse à l'adolescence ? Prends le temps d'y penser... Tu pourrais ainsi soulager ta fille aussi.