Club de ceux qui ont perdu un papa ou une maman.

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Laety 89:
je fais ça en 2 fois, car maintenant, place au ressenti vis à vis de ma BF...

zhom ne veut plus "monter chez ses parents" sans moi...
en 1998, il y est passé qqs jours en me laissant à la fac: son frère ainé avec qui il avait très peu de rapports est décédé (probablement une rupture d'anévrisme)
en 2001, il y est monté qqs jours (ses horaires décalés ne nous permettaient pas d'être dispo ensemble assez longtemps), son papa est parti, emporté par un cancer récidivant (moins de 6 mois après la première rémission)...

même si soutenir ma BF dans ces moments difficiles n'a pas été une tâche très aisée, je me suis sentie presque plus proches de certains BF/BS que des membres de ma propre famille à l'occasion de décès qui nous touchaient, c'est assez dérangeant comme sensation... :-\

et dernièrement, on nous a annoncé que ma BM avait fait un malaise alors que la famille était rassemblée pour l'anniversaire d'une nièce (toute rassemblée? ??? on doit pas avoir le même dico, on ne nous en avait même pas parlé >:( :-X ): j'ai eu plus peur de perdre la mère de zhom que quand mon papa me dit qu'il trouve que ma grand mère n'est pas très en forme :-\ pourtant, je suis loin d'être proche de ma BM, mais c'est tout aussi dérangeant comme sensation :-\ :-\

thylou(magali):
Merci Sushi  :-*, je vais bien depuis un bon moment, c'est juste le fait d'en parler par écrit qui reste compliqué ( je ne suis pas très l'aise, je dois bcp chercher mes mots...),
Laety82, ce détachement c'est aussi une façon de se protéger et puis c'est pénible de se sentir mise à l'écart,
Citation de: N maman de Rudy, Adèle et Rachel le 19 Novembre 2008 à 22:23:52

Citation de: thylou(magali) le 19 Novembre 2008 à 14:13:54

C'est moi qui l'a le plus accompagné, le dernier mois de sa vie, je l'ai emmené partout, à tous ses rendez vous, (ma mère n'a pas son permis) j'habite en face, j'allais le voir cinq, six fois par jour, on papotait de tout et de rien, les derniers jours, il était très faible alors j'emmenai le haut parleur des filles pour qu'il les entende... Nous avons été plus proche que jamais comme si inconsciement on savait que ça allait s'arréter... c'était si fort et parfois ça me fait du bien de penser que j'ai été là pour lui jusqu'au bout.
C'est même admirable ce que tu as fait, mais maintenant il est important de laisser retomber la pression et de retrouver tes marques
 Un de mes problème est la justement, dans ma famille c'est space, mon pére ne faisait pas l'unanimité, il était loin d'être parfait, il ne machait pas ses mots.... et je crois bien que je suis pareille !!! Ils n'en parlent pas beaucoup et ça me rend dingue. J'ai quelque fois l'impréssion qu'ils essaient d'oublier, ils se sentent peut être coupables ou ils ont des regrets... mais il est trop tard. J'aime parler de lui, évoquer les bons et les mauvais souvenirs, je me refuse à l'encensser, il était comme il était, entier, et je l'aimais aussi pour ça.
non il n'est jamais trop tard, suggère peut-être une petite soirée souvenirs ( visionnage de petit films ou photos des bons moments) avec ta famille, les amis de ton père ...
J'arrive à en parler sereinement, à regarder les photos sans pleurer, ce dont j'ai peur c'est de l'avenir, j'ai l'impréssion que je dois me reconstruire, apprendre à vivre sans lui et je suis morte de trouille. J'aimais avoir son approbation lorsque je prenais une décision, je lui parlais de tout et lorsqu'il n'était pas d'accord je mettais un point d'honneur à lui démontrer que j'avais bien fait, et si je faisais une bétise je le reconnaissait, on trouvait presque toujours un terrain d'entente. J'avais besoin de son aval, l'avis des autres je m'en foutais, je passais outre, mais le sien comptait à mes yeux. Il était mon autre... et je n'aurais plus jamais cela, avec personne d'autre... J'ai peur du vide qu'il laisse dans ma vie.
il faut du temps pour retrouver des repères et un équilibre, je pense que quelques parts tu auras toujours l'approbation de ton père (tu le connaissais assez bien pour savoir comment il pourrait réagir) alors fais toi confiance et va de l'avant ;), passe du temps avec tes enfants et ton mari,
 :-* :-* :-* :-*



Isazou:
Merci les filles :D ;)

Laety, du côté de ma maman, j'ai une tante qui est handicapée physique. Elle a toujours été plus protégée que les autres. Et lors du décès de mon grand-père (donc son papa), elle a été surprotégée : tout le monde s'était organisé pour lui dire plus tard, lorsqu'elle n'était pas seule, etc, etc.
Parce qu'ils la croyaient trop sensible.
Elle en a énormément souffert. Elle a mis du temps à l'exprimer, mais c'est finalement sorti après le décès de ma grand-mère.... pour lequel elle avait été "ménagée" aussi.
Un jour, elle a poussé un coup de gueule (par email ;) ), en disant qu'il fallait peut-être que ses frères et soeurs la considère comme une adulte !!!

Peut-être que tes parents, ta soeur, te considèrent comme plus fragile émotionnellement ? En tous cas, je pense comprendre ta douleur...

Plein de :-* :-* :-* :-* :-* à toutes ;)

lubalou:
Bonjour tout le monde,
J'ai été très émue par vos témoignages. J'ai perdu mon père l'an dernier d'un cancer très rapide (5 mois entre le diagnostique et le décés). J'ai passé les derniers jours avec lui à l'hopital, et j'ai essayé de lui dire tout ce que j'avais à lui dire avant son départ qu'on savait inéluctable les dernières semaines. Même quand il a sombré dans le coma, je lui ai parlé, je lui ai dit qu'il nous avait bien élevé malgré toutes les embuches qu'il avait traversé (orphelin de mère à 6 ans, placé chez les curés jusqu'à 12 par son père, puis "récupéré" pour allez travailler dans une usine, sa fugue...), qu'il pouvait être fière de ses 3 enfants, et de ses 7 petits-enfants. J'ai essayé de lui dire combien je l'aimais, mais les mots ne sortaient pas toujours, car je voulais aussi lui montré que tout allait bien, mais c'était faux. Mes enfants ont beaucoup soufferts de ne pas pouvoir le voir à l'hopital (chambre stérile), et mon fils (4 ans) qui adorait son papy l'a très mal vécu et m'en parle encore toutes les semaines. Et il a peur, il est angoissé dès que qlq'un est malade, et ne supporte pas quand son papa s'absente. Nous en avons parlé, nous en parlons encore, mais il a du mal à faire le deuil, peut-être parce que moi-même je suis encore toute chamboulée quand j'en parle, même si ça va de mieux en mieux.
Mon beaux-père, qui a 70 ans, a perdu ses parents 2 ans avant moi, ils avait 96 et 97 ans, je pensais que j'avais donc encore au moins 20 belles années à partager avec mes parents, et puis l'an dernier, tout s'est arrêté pour mon papa, et je ne pensais pas perdre un parent à 37 ans. Même s'il n'y a pas d'âge, même si on est jamais prêt.
Tout est un peu découssu dans ma tête et quand j'écris, alors que j'ai tellement de choses à dire.
Merci.
Lubalou

N:
Je ne sais plus qui disait que cela était tout frais pour toi et donc te laisser le temps, je ne peux qu'approuver, donne toi du temps et ne lutte pas contre tes moments de faiblesse, laisse tout sortir quand cela doit sortir.
Ce qui me destabilise un peu c'est que je ne contrôle les moments ou ça sort...Ca me prend comme ça, quelque fois au moment ou je m'y attend le moins, je sens monter en moi comme un raz de marée qui emporte tout sur son passage. Certain jour, je me reveille en larme et le reste de la journée se passe bien, et puis le lendemain, je me reveille en pleine forme et à un moment de la journée, pouf, je part en vrille, sans raison particulière, j'ai l'impréssion que ça m'échappe, ma tête ne répond plus et mon corp se liquéfie... c'est bizarre comme sensation.

Ta joie de vivre tu l'as retrouvera j'en suis sure et certaine, et tes enfants t'aiderons indirectement
Ma joie de vivre, je ne l'ai jamais vraiment perdue, sauf par moment, je rie beaucoup au contraire, en fait j'aime trop ça pour m'en passer. Je ne me suis jamais interdit de le faire, contrairement à certaines personnes. Je n'ai aucun scrupule. Mon pére est mort à trois heure du matin, lorsque je suis rentrée de l'hopital à 5 heure, le jour s'est levé, les oiseaux se sont mis à chanter et mon voisin partait au boulot... Je me suis dit : la vie continue. Ca fait partie des choses qui m'ont aidé à affronter sa mort. J'ai pris conscience que la terre ne s'était pas arréter de tourner quand il avait cessé de respirer.
Quand à mes enfants, oui ils m'aident et pas seuleument indirectement. Je ne leur ai jamais caché que je souffrais et la raison pour laquelle j'avais si mal, et quand ils me voient pleurer ils ne sont pas éffrayé, ils m'embrassent et ma toute petite me dit : "ça va aller maman, aller, c'est tout", c'est de l'or ça...

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