Comment réussir à "digérer" une grossesse difficile et une naissance par césarienne ?

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Mayon la Vamp:
Hello les filles :)

Je vous rejoins en partie..
Bien sur j'ai connu cette sensation de vol, de colère de m'avoir enlevé les filles du ventre, de m'avoir volé ces 48h de vie qu'elles ont passé seules loin de moi et du papa dans un autre hôpital, de m'avoir aussi volé ces 2 ans d'interdiction de collectivité, de repas de famille, de balades, de courses dans les magasins... D'avoir aussi volé mon insouciance pour laisser place à la maladie, aux tracas, aux emmerdes...

Je ne ressens plus tellement de tristesse, peut être suis-je fataliste, mais rester là dessus ne changera pas l'histoire, alors j'avance, et l'occulte. C'est vraiment une partie de ma vie que je laisse de côté... Peut être les 3 ans vont refaire surgir tout cela mais je n'y pense plus... Je suis même aigrie je le sens bien par contre...
Je ne suis pas dans une bonne période avec les filles, peut être cela joue aussi, je suis épuisée, fatiguée, je ne prends pas de plaisir ou très peu auprès d'elles. Alors aucun lien direct avec la naissance des filles, mis à part que peut être j'aurai repris à travailler sans la prématurité mais je ne me rajoute pas de tracas en ressassant le passé !

J'ai vu une psy y'a quelques mois... Elle m'a prise de haut... Aucun conseil, aucune écoute, rien ! Vraiment la sensation d'y être allée pour rien, de n'avoir aucune raison de souffrir.. alors forcément ça n'arrange pas mon côté aigri je pense !

Cette sensation aigrie s'arrêtera peut être quand les filles iront à l'école et que j'aurai entre guillemet plus le temps de penser... et alors je risque de sombrer ! enfin on verra bien, à chaque jour suffit sa peine !

tromboline:
Mayon elle a l'air vraiment nulle ta psy, peut-être tu ne devrais pas t'arrêter à cette expérience et chercher quelqu'un d'autre? J'avais des doutes sur la mienne parce qu'elle parle très peu, mais au moins elle m'écoute, elle est compatissante et ne sort pas des grosses conneries...
Quand tu auras davantage de temps pour toi oui tu risques de te prendre un contre-coup mais ce sera peut-être le bon moment pour essayer de faire la paix avec tout ça?
Il faudrait qu'on arrive à être fières de ce qu'on a traversé et à voir ce que ça nous a apporté. Est-ce qu'on n'a pas acquis une vision plus lucide de la vie?
Ce qui est difficile pour moi c'est que je suis partagée entre un énorme regret et un effet "j'ai connu la guerre" qui pourrait me rendre fière mais qui me conduit juste à mépriser et haïr les autres mamans et que je ne peux partager avec personne.
Je ne suis pas quelqu'un qui me confie beaucoup dans la vie à part à mon conjoint, avec mes amies j'ai toujours le rôle de "celle à qui on se confie" de "la bonne oreille", mais j'ai l'impression qu'elles ne souhaitent pas tendre l'oreille à  mes états d'âme. Faut dire je les vois peu  :(

Wonderbug:
J'ai le même ressenti Trombolline. :(
Quant aux psys, ça peut être décevant et fastidieux de trouver le bon, voire d'avancer avec, alors je comprends qu'on ai pas envie de se lancer quand on a pas l'énergie pour ou la volonté. Moi même j'ai arrêté de voir ma thérapeute fin d'année dernière car l'effet était plus négatif que bénéfique.

Impacienza:
Salut les filles,

les psy ne sont pas tous les mêmes. Vous êtes mal tombées. Il faut en voir un autre, puis encore un autre si ça ne va pas.
J'ai pour ma part consulté une psy un peu pour les mêmes raisons que vous, et ça m'a fait grand bien. Jamais elle ne m'a prise de haut comme ça ou n'a minimisé mon vécu. Une fois que vous aurez trouvé la bonne personne, ce travail fera un bien fou, même si c'est aussi très douloureux à faire.

Bon courage à vous !

Katti:
 :-\ vos recits sont touchants les filles, sans exception. Il y a beaucoup beaucoup de souffrance dans certains  :'(
Impacienza a raison, il faut trouver le moyen de faire la paix avec votre histoire. Essayer des psys c'est super, faut pas lacher. Certains sont tres bons. Faut que vous le trouviez.
Il y a beaucoup d'autres moyens aussi d'essayer de se retrouver. Comme nous sommes toutes uniques ( et c'est rien de le dire  ;)), peut etre que pour certaines ca passera par autre chose. Sophrologie, yoga, sport, nouvelle passion, feng shui, meditation, ressourcement, reincarnation, faut tatonner jour apres jour, pour se trouver, sassumer, assumer ses galeres, ses echecs, ses bonheurs.
Les grosses tuiles comme vous avez traversé sont tres marquantes, mais s'ajoutent souvent sur des faiblesses anterieures non reglees.
La psychologie c'est hyper complexe, d'un coté heureusement, car je pense que ca serait catastrophique de tout comprendre. La clé viendra de vous, de votre interieur. Personne ne peut savoir a votre place ce qui vous fait mal, on peut aider a comprendre, mais c'est à vous de prendre votre destin en mains. Si vous n'y arrivez pas, explorez d'autres pistes, ou revenez y plus tard.

J'ai un avis tres tranché sur cette societe qui nous bousille, parceque basee sur l'apparence, l'argent, les magoui,les, la reussite, la recherche de la perfection... bien souvent c'est a cause de la pression sociale que nous n'allons pas bien. On aurait revé d'une meilleure grossesse, de meilleurs premiers mois... c'est sur c'est l'ideal. Malheureusement ca n'a pas ete votre cas. Ne la gardez pas en vous, n'ayez pas honte ou peur, ca va continuer a vous bousiller sans que vous ne vous en rendiez compte
C'etaient de dures epreuves... qu'est ce qui a ete le plus dur pour vous ? La souffrance des petits bouts ? La votre ? Essayez de decortiquer toutes les emotions que vous avez eues, et laquelle a ete la plus catastrophique, laquelle d'apres vous a fait le plus de degats.
Bien souvent cette emotion en particulier, c'est un peu l'emotion qui guide notre vie depuis tout petit, qui sert de diesel, elle vient de quelque part, et se reveille dans les dur moments.
Certaines par ex seront plu9s sensibles à l'injustice, d'autres à la cupidité, d'autres à l'avarice, bien sur tout ca est revoltant, mais en general il y a une emotion en particulier qui nous fait disjoncter au quotidien.

C'est sur celle la qu'il faut travailler.
Par ex pour moi perso, avec la psy, ona mis des mots sur une rancoeur que j'avais contre ma belle soeur. Avec la psy, je me suis rendue compte que cette rancouer avait ete bien pire pour moi que les annes de difficultes pour avoir les petits. Bien souvent la vraie souffrance n'est pas celle qu'on pense.
Enfin y'a plein de choses à dire...  :) mais je vous souhaite de triuver l'apaisement, votre place dans ce quotidien difficile, qui vous etes et qui vous voulez devenir. Faudra avancer avec ces dures epreuves malheureusement. Elles sont la, alors autant les apprivoiser plutot que de les refouler...

BON COURAGE !  :-\ :-* :-* :-* :-* :-*

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