À mon Ange victime de mort subite du nourrisson à 1 mois

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Titemaman91:
Nous n'étions pas encore sortis de l'hôpital à l'époque de cette phot, il devait avoir 2 semaines.


Soorire:
J'imagine que ton fils a le même prénom que mon fils qui nous a quitté a un mois et un jour de vie ..... :'(  

As-tu un soutien psy? Avez-vous penser a consulter qqn en couple?  

Tu sais, chacun peut réagir différemment face a la mort d'un enfant, même si l'on formait fort longtemps en couple.. Peut-être ton mari est aussi en très grande souffrance et peut-être pour lui c'est impossible de penser a avoir un autre bébé par peur de le perdre?

On est tous novice face a une telle drame...et on fait ce que l'on peut...  Et parfois on fait mal a l'un a l'autre sans savoir ni vouloir..

Je ne sais pas si cela peut être utile, il y a une association Naître et Vivre,,. qui travaille pour la prévention de la mort subite de nourrisson et pour soutenir les parents endeuillés. Je crois me souvenir qu'il y a un groupe parole qui se tient toutes les semaines a Paris.


...pour la reprise, si tu ne sens pas prête, ne te force pas. Je pense qu'il n'est pas exagéré d'aller voir ton médecin pour un arrêt... Tes écrits font ressortir une grande souffrance et désarroi que tu éprouves actuellement... J'en suis désolée ma belle...


:-* :-* :-* :-* :-*

Elody49:
Oh qu'il est beau ce petit Gabriel.

Je me sens un peu désarmée face à ta souffrance, je ne sais pas quoi te répondre mais je suis contente de voir que tu arrives à si bien exprimée tes pensées. Je trouve ton message très clair et très bien organisé et je pense que ca traduit un peu ce qui se passe dans ton esprit alors je trouve ça plutôt positif. Tu n'es pas folle, tu es malheureuse. C'est normal de se raccrocher à tout, même de manière irrationnelle, quand on se sent proche du désespoir.
Ce ne serait peut être pas si exagéré que ça, de te faire arrêter pour dépression, à voir avec le médecin mais si tu as besoin de plus de temps c'est tout à fait compréhensible. D'un autre côté, peut être que de reprendre une vie active donnerait un peu l'impulsion pour tenter de reprendre une vie "normale" (avec d'énormes guillemets, bien sûr qu'après ça, la vie ne semblera plus jamais normale).
Pour répondre à ta question, ma situation est totalement différente, mais j'ai eu beaucoup de mal à faire le deuil de la gémellité aussi. Au tout début , je revoulais des jumeaux! Je n'imaginais pas une grossesse singleton. Puis finalement, maintenant je suis enceinte et j'espère qu'il n'y en a qu'un. Mais pour la simple raison que mon obstétricienne m'a dit que j'aurai des risques de récidive à revivre avec une grossesse gémellaire. Bref, cas complètement différent mais juste pour te dire que je pense qu'on a toutes eu cette envie, ce besoin d'avoir des jumeaux pour se sentir accomplie après un drame pareil. Et encore, je n'oserai pas me comparer à ce que tu as vécu...

Je pense bien fort à vous tous et j'envoie tout plein de baisers papillons à ton beau Gabriel.

flo31:
Je t'envoie tout plein de bonnes pensées. c'est un drame terrible que tu as vécu et vis encore. C'est encore tellement récent, ça ne me semble pas aberrant du tout que tu sois encore si mal.
La manière de vivre les drames de la vie est propre à chacun.
De ce que tu nous décris de ta profonde tristesse, je ne vois pas qui pourrait t'accuser d'en profiter si tu te faisais arrêter pour dépression ! Si tu ne te sens pas assez solide pour reprendre le travail, n'insiste pas, c'est que tu as besoin de temps pour t'y préparer. Pour le moment, tu dois te retrouver, retrouver le lien avec ton mari. On ne peut pas, sous peine d'épuisement, courir plusieurs lièvres à la fois. Pense à toi et tes enfants et ton mari ne pourront pas t'en vouloir: si maman va mieux, les enfants aussi vont mieux.
Et, comme les filles le disent, essaie de te faire aider. Je devrais dire de vous faire aider car, sous cet aspect rude, ton mari cache sans doute une profonde tristesse mais ne peut l'exprimer.
 :-* :-* :-*

Titemaman91:
Je vous remercie toutes pour vos mots.

Lorsqu'il est décédé, à l'hôpital, nous avons vu une psychologue, à 3 reprises, les 2 premiers jours et 15 jours après, lors des résultats de l'autopsie. À ce moment là, je ne savais pas quoi dire, j'étais encore sous le choc. Je n'en voyais pas l'utilité. Je me rends compte que ce n'est pas au début que c'est le plus utile. Ils nous ont donné un dépliant sur Naître et Vivre, je me souviens encore de cette phrase "la mort subite c'est 350 cas par an", j'avais répété à voix haute "350, et pourquoi nous". Ils ne savent pas ce qu'a eu Gabriel. Au début, ils nous ont alarmé par rapport à sa sœur, sur une éventuelle méningite foudroyante, ce qui était horrible car si ça arrivait à ma fille, nous n'y pourrions rien pour la sauver. Finalement ils ont envisagé une apnée ou une bradycardie pendant un sommeil profond. Je respectais les conditions de sécurité, mais ça ne fait pas tout.

Mon mari parfois se trahit, il regarde sa fille et dit qu'il en manque un, mais il dit aussi que la vie continue. J'ai l'impression s'unir pense qu'après 10 mois, je devrais aller mieux, pourtant le deuil, on s'enfonce progressivement.
J'ai vraiment du mal à le cerner, est-ce juste une façade forte ou bien il ne souffre pas autant que moi ?

Avant d'être enceinte, j'étais au bord du burn out, je faisais 4h de trajet par jour pour faire quelque chose que j'en pouvais plus de faire. Je ne me sens pas prête à reprendre cette vie-là.

La thérapie de couple serait à envisager, je ne sais pas comment l'entraîner là-dedans, et j'ai aussi peur de précipiter notre chute.
Le fait de ne pas vouloir d'autre enfant, c'est surtout qu'il en voulait 2, il a fait le troisième pour me faire plaisir, et moi, je lui en ai fait 4... Donc au delà de la peur de revivre un autre drame, je pense qu'il n'en a simplement ni le désir ni le besoin, même pour moi. Il me dirait que je ne suis jamais contente, jamais comblée, pourtant comblée, je l'étais vraiment, j'avais construit ce que j'avais à construire.
Il croit que j'entretiens ma tristesse en parlant ou en lisant des choses sur le sujet. Il ne comprend pas ce besoin d'en parler.

Je rebondis sur ce que tu dis Elody49, pour moi perdre un enfant pendant la grossesse, à un terme un peu avancé, c'est une douleur qui aurait été tout aussi vive. Il n'y a pas de degrés de souffrance quand il s'agit de son (ses) enfant(s). J'aurais été ravagée si j'avais vécu ce que tu as vécu. :(


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