Pour enzo,
Lovely:
Olili, je suis désolé de te voir poster ici... Le choix du cercueil, du vêtement, de ce que l'on va mettre avec lui, quel emplacement au cimetière, prévenir sécu, mutuelle caf etc... Les courriers mentionnant son nom, les appels des publicitaires pour nous offrir la dernière collection disney ... Tout cela rajoute de l'horreur à l'enfer...
Autorise toi à aller mal comme à aller bien, protège toi des cons et de leur réflexions, parle de ta douleur ici ou ailleurs... Et de mois en mois ça ira moins mal...
Voici un texte que j'avais trouvé et envoyé à toute la famille après le départ de Tom, j'espère qu'il pourra te donner quelques pistes :
un petit message à vous faire passer en ce jour si particulier....
o Nous aimerions que vous n'ayez pas de réserve à prononcer le nom de notre enfant mort, à nous parler de lui. Il a vécu, il est important encore pour nous ; nous avons besoin d'entendre son nom et de parler de lui ; alors, ne détournez pas la conversation. Cela nous serait doux, cela nous ferait sentir sa mystérieuse présence.
o Si nous sommes émus, que les larmes nous inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous nous avez blessés. C'est sa mort qui nous fait pleurer, il nous manque ! Merci à vous de nous avoir permis de pleurer, car, chaque fois, notre cœur guérit un peu plus.
o Nous aimerions que vous n'essayiez pas d'oublier notre enfant, d'en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo. Pour nous ce serait le faire mourir une seconde fois.
o Être parent en deuil n'est pas contagieux ; ne vous éloignez pas de nous.
o Nous aimerions que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes ; c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint ou d'un animal.
Ne comptez pas que dans un an nous serons guéris ; nous ne serons jamais, ni ex-mère, ni ex-père de notre enfant décédé, ni guéri. Nous apprendrons à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence.
Nous aurons des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que notre deuil est fini ou au contraire que nous avons besoin de soins psychiatriques.
o Ne nous proposez ni médicaments ni alcool ; ce ne sont que des béquilles temporaires. Le seul moyen de traverser un deuil, c'est de le vivre. Il faut accepter de souffrir avant de guérir.
Nous espérons que vous admettrez nos réactions physiques dans le deuil. Peut-être allons-nous prendre ou perdre un peu de poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaques. Le deuil rend vulnérable, sujet aux maladies et aux accidents. Sachez, aussi, que tout ce que nous faisons et que vous trouvez un peu fou est tout à fait normal pendant un deuil ; la dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de nous accepter dans l'état où nous sommes momentanément sans vous froisser.
o Il est normal que la mort d'un enfant remette en question nos valeurs et nos croyances. Laisse-nous remettre notre religion en question et retrouver une nouvelle harmonie avec celle-ci sans nous culpabiliser.
Nous aimerions que vous compreniez que le deuil transforme une personne. Nous ne serons plus celle ou celui que nous étions avant la mort de notre enfant et nous ne le serons plus jamais. Si vous attendez que nous revenions comme avant vous serez toujours frustré. Nous devenons des personnes nouvelles avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations et de nouvelles croyances. Nous vous en prions, efforcez-vous de refaire connaissance avec nous ; peut-être nous apprécierez-vous de nouveau ?
Le jour anniversaire de la naissance notre enfant et celui de son décès sont très difficiles à vivre pour nous, de même que les autres fêtes et les vacances. Nous aimerions qu'en ces occasions vous puissiez nous dire que vous pensez aussi à notre enfant. Quand nous sommes tranquilles et réservés, sachez que souvent nous pensons à lui ; alors, ne vous efforcez pas de nous divertir.
Bisous à vous et milles pensées à ton petit Enzo
anne-so62:
on ne l oubliera jamais
je me suis sans cesse repeter cette phrase pourquoi m avoir donné deux enfants pour m 'en reprendre un,on doit rester avec nos questions
à l heure d aujourd hui aves mes rdv psy meme si h ai toujours de la colere et si je donnerai n importe quoi pour avoir ma zelienje me dis que lavie m a donne cette terrible epreuve j en sors battante grandie j apprecie je pense encore plus ma vie
zelie me guide elle me porte et enzo en fera de meme.
il sera tjs aupres de toi.
oui c est injuste!!oui ca fait terriblement mal!on aimerait changer les choses.mais soit on decide de baisser les bras de broyer du noir(et pourtant certains jours je suis au plus mal)mais j ai decide d avancer(chaque personne le fait à son rythme)pour ma zelie qu elle me voit heureuse et que oui je peux penser à elle avec le sourire.Nos petis ont ete tres aime,soutenu, nos petites etoiles veillent surnous
je tape d une main desole
quand je regarde le ciel,quand le soleil caresse mon visage je me dis que zelie m insufle la vie,elle m envoit un sourire
et je m en fou que ca soit vrai ou pas le principal c est que ca fait du bien
fais la meme chose tu verras ca apaise
courage
anne so
anne-so62:
Citation de: Olili le 24 Juillet 2013 à 18:42:00
merci les filles :-*
oui je m'autorise à pleurer ça fait du bien , pour la 1ère fois hier chéri a reparler de tout ça avec moi, ça m'a fait plaisir parce que jusqu'a maintenant il n'en parlait pas de son ressenti et me disait de ne pas pleurer quand il me voyait pleurer et hier j'ai craqué et il a su me reconforter.
en fait les gens autour de moi ne me parlent plus d'enzo font comme si de rien n'était pour me protéger mais c'est dur car ça me donne l'impression qu'ils l'ont oublié. je sais que ce n'est pas ça moi même quand je suis avec la famille je ne me montre pas triste mais bon ... je ne sais pas trop comment aborder le sujet alors je fais des allusions a enzo parfois pour montrer qu'on peut en parler.
dit leurs que tu as besoin d en parler que meme si tu pleutes tu en as besoin j 'ai ce sentiment je leur ai dit et ils font plus attention
biscoito74:
Olili je n'ai pas de mots, c'est une terrible épreuve et je vous envoie tout mon soutien :-* :-*
Grosses pensées à votre petit Enzo. :-* :-*
Lovely, je connais ce texte.. à chaque fois, il me fout les larmes aux yeux..tant il poignant, frappant, réaliste.. de simples mot sur une immense douleur. :-* :-*
denal:
Olili, c'est un témoignage bouleversant...
Bon courage à vous dans cette dure épreuve :-*
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