3ans 1/2 : disputes, cris, coups, provocations du matin au soir. Elles étaient p

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medor:
Ah et j'oubliais, à table comment faites vous ?
On ne peut plus manger tranquillement même s'ils sont chacun à un bout de table ...

PetitPoney:
Je vais vous faire part de mon vécu.
Mes filles ont 5,5 ans. Des hauts et des bas mais, à mon sens, pas mal de bas. Je les trouvais infernales, pénibles, bruyantes etc. Idem que chez vous: beaucoup de disputes, de cris etc. Et un très très gros manque de confiance en moi. Je m'appuyais sur tous les livres possibles d'éducation, Filliozat et Gordon n'ont plus de secrets pour moi. Et pourtant... Ça ne marchait pas.
Depuis septembre, S me faisait des colères terribles en rentrant de l'école, ça pouvait parfois durer jusqu'à 2h, j'étais épuisée, elle aussi, toutes les journées commençaient et finissaient par des prises de bec. Jusqu'au jour où S m'a tapée devant l'école, il y a environ 1 mois. Là j'ai dit stop. J'ai appelé ma soeur (instit de CP, 3 enfants) pour entendre ses conseils pour la énième fois, mais cette fois-ci, ça a fait clic. En gros: elle ne se pose pas autant de questions que moi (je sais depuis longtemps que c'est là un de mes pb), et quand elle "menace", elle met la menace à exécution sans ciller si l'enfant n'écoute pas. Elle ne faiblit pas, a confiance en elle vis à vis de l'éducation de ses gosses, et surtout elle a une ligne directrice: l'idée de rendre ses enfants autonomes, de pouvoir leur faire confiance, et de leur fournir tous les outils (ou le plus possible) pour s'en sortir "en société".
C'est vrai, si les gamins pensent que tout peut arriver, et qu'en mettant le bazar chez les invités ou en tapant maman c'est ok, il n'y a pas de raison qu'ils s'arrêtent.
Mais surtout ils sont malins, et ils voient les failles et s'y engouffrent. Je ne croyais pas à ce concept, mais c'est bien vrai.
Donc il y a presqu'1 mois, j'ai serré les vis sérieusement. Avec un dialogue derrière, bien sûr, je ne veux pas jouer au tyran, mais on va dire que j'ai trouvé (enfin!!!) ma place de maman. En gros, pour faire court, c'est moi qui décide ;D Et croyez-moi si vous voulez, S n'a plus fait une seule crise depuis. Alors oui, je suis passée du côté obscur, j'ai mis des punitions en place, même si j'aurais voulu éviter d'en passer par là, mais je pense que ça a été le moyen pour moi de m'affirmer. Le moyen de sentir que je pouvais avoir de l'autorité. Et ça a marché.
L'idée c'est donc que certaines choses ne sont pas tolérables, et qu'il doit y avoir sanction si ce n'est pas respecté.
Je sais très bien que beaucoup vont me tomber sur le dos, mais je précise bien que c'est ce qui fonctionne pour moi, pour nous. Maintenant, mes filles savent que quand je dis qqch, elles doivent écouter. Je n'exclus pas le dialogue avec elle, au contraire, on parle beaucoup, on explique beaucoup, mais à côté de ça, les couchers sont enfin tranquilles (5,5 ans de galère, croyez-moi, ça use). Et même si j'utilise la menace parfois, je veille aussi à n'y avoir recours que pour des choses "importantes" (je ne menace ni ne punis à tour de bras).

Après, ce n'est pas imcompatible avec Filliozat ou Gordon, évidemment, l'écoute peut (et doit, à mon sens) avoir lieu, mais je trouve que si derrière il n'y a aucune fermeté, l'enfant ne sait plus où il en est. Et d'ailleurs je trouve que c'est le danger de ces bouquins: en les lisant, on dirait qu'en dialoguant, tout devient beau et merveilleux avec les enfants. Sauf qu'ils oublient de dire qu'il faut AUSSI être ferme et poser des limites claires.

Medor, ton cas me fait penser au mien: les miennes aiment bien se mettre dans leur "bulle" et faire les 400 coups à ce moment-là, et là, rien à faire, elles n'écoutent pas. Sauf si on se fâche. Ce dernier mois, donc, elles n'ont fait ça qu'une seule fois. Je me suis fâchée de suite, en expliquant pourquoi je les grondais, et j'ai menacé de ne pas lire l'histoire si elles continuaient (ça se passe en général à l'heure du coucher). Elles ont arrêté de suite, et n'ont pas recommencé.

Le coup de la punition, j'avais déjà essayé, mais la clé c'est de vraiment la mettre à exécution. Je le vois avec zhom, et avec des copines à moi, et c'est ce que je faisais avant. On dit non 50 fois, mais on revient toujours en arrière. Non, c'est non. Ce n'est pas à l'enfant de me faire fléchir, ou plutôt, bien sûr qu'il va essayer de me faire fléchir, mais c'est mon boulot de persister. Et s'ils "tapent" dans ces limites constamment, c'est aussi pour vérifier qu'elles sont bien là. Ici, par exemple, elles ont droit aux sucreries et glaces le samedi (et en vacances). Sinon elles boufferaient du chocolat à longueur de journée. Avant, elles m'auraient demandé une glace un mardi par exemple, j'aurais dit non, puis oui (pourquoi pas après tout), puis attends non (ben oui j'ai commencé par non faut que je m'y tienne), puis là elles râlent, alors je redis oui, etc. On n'en sort plus, c'est la misère. Maintenant elles me demandent, je rappelle la règle du samedi, et c'est terminé. Elles ne râlent même pas.

Et j'ai aussi fait un petit test: on a écrit les règles de la maison sur un papier. Elles me les ont presque toutes dictées!! Incroyable!! elles connaissent donc les règles, même très bien, et elles vérifient de temps en temps que c'est toujours en place ;D

Désolée pour le pavé, mais je me dis que mon expériece peut peut-être servir à certaines d'entre vous.

PetitPoney:
Medor, je viens de voir que tu as posté: pour les repas, tu peux expliquer qu'il faut se comporter comme ci et comme ça, et que sinon ils descendent de table. Le souci est d'appliquer la menace. J'ai aussi fait ça: S n'arrivait pas à rester assise sur sa chaise. Je lui ai demandé si elle faisait pareil à l'école. Réponse: non. Donc elle est capable de faire pareil à la maison. Donc j'ai expliqué qu'à table, je ne voulais pas qu'elles se lèvent sans arrêt ou se tiennent à genou. Elle m'a ignorée, son repas s'est arrêté là. Ça ne lui a pas plu, mais maintenant à table je vois la différence.

medor:
Merci Hélène.
Jusqu'à présent j'étais plus sur un système de récompense comme dans certains livres, ç a marché pour certaines choses, le tableau avec le bonhomme qui sourit ou qui pleure ....
Tout ça c'est ok.

Mais quand ils font les fous comme aujourd'hui...
Je les ai séparés, ils reviennent ensemble de suite et rigolent
Fessée ils se regardent et rigolent
Punir dans ces cas là mais comment ?

Quand ma fille me tape, je la punis comment ?
De sortie, je punis aussi son frère s'il a été sage ( et moi aussi car je dois les supporter à la maison)
De télé ( pareil je punis l'autre aussi )

J'ai trouvé une récompense 10mn d'ipad pour l'un et pas l'autre .

Mais je vois que le lendemain c'est rebelotte ...

Il faut que j'arrive à trouver et surtout être ferme comme tu dis, c'est peut être aussi mon défaut car quand ils me résistent je baisse les bras.

Pour tout ce qui est chocolat, bonbon ... Pas de problème, je suis ferme mais j'abandonne vite quand ils sont déchainés et je me sens perdue face à eux !!!

Car dans ces moments là ils se soutiennent et me défient.

Je leur propose un jeu, de lire un livre .... Ou autre , dans ces moments là ils ne veulent rien que faire les fous.

A table je vais essayer ce que tu dis.

Oui je ne suis pas assez ferme à table car je veux qu'ils mangent ....

Merci

PetitPoney:
Pour manger, ils mangeront, ne t'inquiète pas ;) au pire si tu appliques ce que tu dis, ils sauteront 2-3 repas max et ça ira mieux. Après les tiens sont plus petits que les miennes, c'est sûr, donc tout est à adapter. Je me rends bien compte que je n'aurais pas pu ici en priver une de télé (surtout vu la configuration de la maison), mais maintenant oui (celle qui est punie va dans la cuisine, dehors ou dans sa chambre).
Après, tu peux réfléchir à la question, et voir quelles "punitions" seraient adaptées, qui ne punissent pas tout le monde. À 3,5 ans, tu peux supprimer un jouet pendant 10min par exemple, ou en priver un d'aller dans le jardin, etc. Fais preuve d'inventivité.
En fait je crois qu'on se laisse bouffer parce que tant qu'ils sont petits, on se dit justement qu'ils sont petits. Mais ils ne sont pas bêtes et comprennent très bien.
Ici quand la mienne m'a tapée devant l'école, je l'ai grondée en tenant sa main, et en rentrant à la maison, elle refait une crise et m'a retapée. Je l'ai envoyée dans sa chambre. C'est là que j'ai discuté avec ma soeur. J'étais à bloc en raccrochant ;D, c'est là que zhom est rentré, et S s'est pris le savon de sa vie, et on l'a envoyée au lit direct après dîner, sans histoire ni bisou. Elle a pleuré, mais en gardant quand même un profil bas, sans la ramener en hurlant comme elle aurait pu le faire avant.

Par contre, il ne faut vraiment pas que tu te laisses taper. Chez nous c'est l'interdit nº1. Si j'en chope une qui tape, quelle que soit la raison, elle file dans sa chambre. Évidemment, je ne tape pas non plus (ça c'est ma règle à moi, je refuse de leur mettre des fessées).
Si elles se disputent un jouet (ça arrive de moins en moins), je prends le jouet et ne le rends que quand/si elles se sont mises d'accord (donc soit elles oublient, soit elles négocient de manière très sérieuse ;D).

Le lendemain c'est rebelotte, oui, parce qu'ils continuent à essayer. Ça va durer longtemps, et il ne faut pas lâcher. Les règles sont là, toujours, et eux essayeront toujours de les tester.

Sinon pour la télé par ex, comment est faite la maison? est-ce que tu pourrais mettre le "puni" dans sa chambre? Et puis bon, ma foi, si tu punis les 2, y a pas mort d'homme.
Comme dit ma soeur, si tu mets ça en place, les premiers jours, faut être "dragonne". Tu ne laisses rien passer. Y a pas de raison qu'ils te mettent la maison et la vie à l'envers. Après faut trouver le juste milieu entre ne pas tolérer ces comportements et comprendre le besoin de se défouler. T'as un jardin?

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