Moi non plus je n'ai jamais dit que aimante = permissive ; bien au contraire d'ailleurs .....

Une mère aimante, pour moi, est une mère qui "sait" montrer son amour ; qui arrive à suffisamment mettre ses névroses de côté pour ne pas les faire retomber sur les épaules de ses enfants, qui prend des décisions vis-à-vis d'eux ou à des réactions qui sont "faites" pour eux, pas en réponse à ses difficultés psychologiques à elle.
(même si, on est d'accord, ça peut arriver sous le coup de la colère).
Je dis aujourd'hui que ma mère n'a pas été une mère aimante car elle était engluée dans ses souffrances, ses traumatismes, ses névroses et ses trucs non résolus.
Cela ne l'empêchait pas de montrer de l'amour, de dire "je t'aime", mais elle m'a fait porter le poids de ses propres souffrances (un exemple de phrase entendue mainte et mainte fois durant mon adolescence : "ah ben s'il y avait eu la pilule plus tôt, tu ne serais pas là ! Tu m'emmerdes dans ma vie !!"

)
Il est évident pour moi que notre rôle de parent, et de parent aimant, est de fixer des limites, un cadre, à nos enfants (ça rejoint les interdits et donc une "sanction", quellle qu'elle soit, lorsque l'interdit est transgressé).
Si je reprends ton exemple, je n'ai jamais forcé mes enfants à manger quoi que ce soit, ni même à goûter ; ça n'a pas fait de moi une esclave ! Ils mangent ce qu'ils veulent de ce qu'il y a sur la table ; s'ils ne veulent rien, ils n'en mangent pas ; et oui, j'accepte quand même qu'ils mangent 3 desserts s'ils ont faim !!!!
Et tu sais quoi ? Mes enfants mangent de tout à l'extérieur, demandent d'eux-mêmes à gouter parfois des trucs nouveaux, mangent à leur faim.
Chaque mère fixe ses limites là où elle pense qu'elles sont cohérentes ; perso, je refuse catégoriquement les conflits autour de la nourriture, c'est trop lourd d'inconscient et trop chargé d'éventuelles conséquences sur leurs comportements futurs.
De même que je ne veux pas de conflit autour du sommeil, des câlins.