Je pense qu'en tant que parents de multiples ( même peut être seulement en tant que parents d'un premier enfant ) beaucoup passent par ces gros passages à vide.
En tant que maman on veut faire bien, trop bien la plupart du temps, on s'épuise et perd pied peu à peu.
Le papa lui fait de son mieux mais il a ses obligations professionnelles avec des horaires pas toujours faciles.
Quand il rentre on l'attend tel un loup qui guette sa proie

pour qu'il prenne un peu le relai.
Lui évidemment a envie de se détendre après sa journée de taf...
On lui demande de donner le bain, il utilise le mauvais produit, changer la couche, il la met à l'envers...
On s'agace et préfère ne plus lui demander d'aide et tout faire seule.
On s'épuise encore plus, on n'a plus une minute pour soi, pour ses besoins vitaux comme se nourrir ou prendre une douche.
Monsieur s'agace de voir sa femme qui était si soignée il y a quelques années, se laissait aller comme ça.
Résultat on perd peu à peu l'estime de soi, l'envie de partager de bons moments avec l'autre.
Ajoutez à ça les cris des enfants, les foirages de siestes, les repas chaotiques, les éventuels soucis type RGO, colliques, poussées dentaires .... il est complètement normal que ça pète à un moment donné !
J'excuse pas les mots de vos hommes mais l'arrivée de deux bébés c'est un vrai tsunami pour un couple.
Accrochez vous, y aura des jours meilleurs.

désolée...j'ai écrit un sacré pavé, si vous ne voulez pas le lire je comprendrais 
ça semble pertinent, mais je ne me retrouve pas dans ce que tu décris...je vais essayer d'expliquer! en tant que maman , oui je veux faire très bien, mais j'ai les idées claires, je savais que je ne pourrais pas tout faire, et d'une manière très naïve, je m'étais dit je ne suis pas seule, on est deux dans un couple...
sauf que le choc a été de constater que je suis seule...zhom a perdu pieds tout de suite, ça a été la crise de panique totale, pétage de plombs, violence verbale, épuisement (alors que j'ai deux puces extraordinairement calmes, cool (pas de RGO, pas de coliques, rien

), qui ont fait leur nuit rapidement, qui ne nous ont jamais embeter la nuit)....j'ai fermé les yeux en me disant qu'il lui fallait accuser le coup, que pour un homme c'est pas facile de se retrouver père bla blabla bla...j'ai continuer à tout prendre en charge comme avant ma grossesse et avant l'accouchement (à l'époque, il était beaucoup en déplacement professionnel et peu à la maison): course, ménage, papier, toutes les démarches administratives (dont l'achat de notre maison et de difficiles batailles avec les banquiers et les vendeurs

), m'occuper des filles, les allaiter (!!), emmener les bébés et le chat au vétérinaire parce que comme par hasard il est tombé gravement malade

ça a été terriblement éprouvant, et il n'est pas encor sorti d'affaire, la véto m'a prise en pitié et a été super avec moi

vous imaginez une poussette double, un chat dans sa boite de transport et une maman qui porte tout comme elle peut !! et ça tous les 15 jours pendant des mois

après avoir vu un psy de couple, il était convenu que zhom voit un médecin pour se faire aider (vitamines ou autres, psy etc...), il a attendu que je le foute à la porte pour y aller soit vers les 18 mois des filles...alors le burn out, oui, mais pas à cause des enfants, parce que je suis seule, sans parents capables de m'aider...j'ai discuter avec un psy récemment qui m'a dit clairement que les femmes aujourd'hui étaient vraiment dans une position difficile où il fallait qu'elles gèrent tout: carrière professionnelle, vie perso, la famille...et les hommes? rien, ou très peu. Problème d'éducation

j'ai appris qu'il fallait lui demander. Tous les jours. Donc tous les soirs, il me demande ce qu'il peut faire. Tous les soirs, je lui demande de me mettre la table, je vérifie ce qui manque et je lui dit, coupe et met le pain aussi...c'est un exemple parmi 10000 autres. J et A ont 26 mois, elles savent mieux que lui comment tourne la maison, comment mettre la table! et pas besoin de leur dire

j'avoue que je supporte mal ce décalage, et oui ça m'agace énormément de le savoir comme ça

maintenant, il sait donner le bain aux filles sans trop s'enerver (depuis qu'elles tiennent bien assises, avant ça terminait forcément en crise de nerfs et les filles étaient en pleurs!)
je crois garder une certaine estime de moi même parce que j'ai déjà pas mal galéré dans ma vie et sa m'a donné beaucoup de force de caractère. Ca me donne encore la force de me mettre en colère et de me révolter contre mon homme quand il va trop loin! Je crois qu'on en est toute capable, on croit juste qu'on est trop faible pour ça ou que parce qu'on ne ramène plus de salaire à la maison on doit la fermer (encore et toujours notre éducation qui nous inculque ça)
Comme toi vegg, je gagnais plus que lui, et je gagnerai plus que lui en reprenant à la fin du congé parental...on a convenu ensemble que ce congé parental était le meilleur choix, ce n'est pas une abdication de la femme, on ne devient pas "moins importante" et sans poids dans les décisions à cause de ça!
Je suis à bout, je devrais être sous tranquillisants (j'ai l'ordo du médecin, mais je ne me droguerai pas avec ces trucs! je veux garder les idées claires!)....en attendant , je n'ai pas trouver de solution pour remettre mon couple à flot, et sincèrement j'ai baissé les bras, je n'ai plus envie de continuer avec lui. J'attends une opportunité, une porte de sortie, une solution pour mettre les voiles sans aller dormir sous les ponts et en protégeant mes filles et moi même de toute représailles éventuelles de mon homme

Les filles le sentent? c'est pour ça qu'elles deviennent de plus en plus infectes? ou est-ce vraiment sans rapport et c'est une bonne "crise des deux ans"? je ne sais pas, mais chaque jour qui passe devient plus difficile et comme une voie sans issue

et les psy, avocat, pole emplo*, et toutes ces personnes certes très compétentes, ne me sont d'aucun secours à ce jours

à part me dire "il ne faut pas rester comme ça

"....sans blague?
désolée pour ce pavé...