il y en a comme moi qui ont du mal à tisser une relation ou suis-je la seule ?
crocodor:
je me suis rendue compte aussi qu'inconsciemment j'en voulais à Astrid, elle a souffert et c'est pour ça qu'on m'a fait une césa d'urgence et la néonat'...Elle fait des plaques aussi, pleure beaucoup plus que Mathilde...Je me sens nulle. Enfin je m'en suis aperçue il y a quelques temps et depuis je me suis excusée auprès d'elle et ça va mieux. Je suis moins sévère, plus zen et elle sourit enfin plus !!
Maintenant ce qu'il me manque c'est l'allaitement. Je me suis mise en contact avec la leche league pour tenter de relancer car ça me bouffe de plus en plus ce manque. Je mange peu, perds beaucoup de poids et dort mal.
Merci de vos réponses :-*
Gaëlle69:
Alors Crocodor, où en est ta relation avec tes puces ?
Ton homme s'investit-il plus ?
:-*
patoutenette39:
je viens de lire ce fil, et je me demandais, Crocodor, tu dis que tu es suivie (par un psy j'imagine)
qu'en dit-il ?
maelle29:
Je viens aussi aux nouvelles...
Tu parlais de ta volonté++ d'allaiter. Pourquoi est-ce que ça n'a pas été possible ? les miens ne savaient pas téter en naissant et j'ai tiré mon lait jusqu'à ce qu'ils soient capables de téter le sein.
Tu dis qu'avec deux bébés, ça change tout, tu ne peux rien faire comme tu avais imaginé, mais peut-être que tu aurais réagi sur le même registre en n'en ayant qu'un, car ce bébé là aussi aurait perturbé la relation très fusionnelle que tu sembles avoir avec Alice ! Tu écris que ça te rassures qu'elle ne puisse pas s'endormir sans toi. Ca veut dire qu'à deux ans et demi, elle a besoin de ta présence pour s'endormir ?
Ma grossesse a été difficile à vivre au niveau psychologique, mais pour d'autres raisons que la gémellité. Et moi aussi, je me disais qu'ils n'auraient pas besoin de moi, qu'ils étaient deux, qu'ils allaient s'autosuffire, limite que je n'étais qu'un ventre pour les faire grandir et qu'après, ils n'auraient même pas besoin de moi. Je me suis rendue compte à leur naissance que c'était de tout petits bébés qui avaient évidemment un énorme besoin individuel de leur maman.
Tu n'es pas la seule dans ton cas à avoir des difficultés à avoir deux enfants en même temps et surtout à l'accepter. De ce côté là, j'ai de la chance, j'ai toujours adoré avoir des jumeaux. C'est une grande fierté pour moi de pouvoir vivre cette aventure exceptionnelle et je me demande encore comment j'ai fait pour faire partie du monde des mamans de jumeaux.
Come disent les autres, au lieu de partir seule avec alice, pars aussi seule avec l'une des petites, ça fera du bien à tout le monde ! et ne chronomètre pas le temps passé avec l'une ou l'autre, on s'en fiche, l'important, c'est la qualité. Chaque enfant est différent et n'a pas forcément les mêmes besoins affectifs que l'autre.
clairette73:
Bonjour,
J'ai lu avec émotion votre histoire et malgré le fait que je ne ressente pas la même chose, je vous assure que je peux vous comprendre.
Mon fils avait 18 mois quand ses 2 petites soeurs sont arrivées, alors évidemment on a vécu comme des robots pendant plusieurs mois. J'ai eu l'impression du fait de ce grand débordement de ne pas avoir de réels sentiments pour mes filles pendant plusieurs mois.
Je savais que je les aimaient, mais ne ressentais pas cet amour comme tel.... Alors énormément de culpabilité, trop !
Et puis les mois ont passé, elles ont grandi, l'organisation s'est assouplie.... on respire, et là l'amour est là, parce que chacun a trouvé sa place petit à petit.
Je ne travaille pas (je suis au chomage) et depuis le mois de décembre, je passe une journée avec 1 de mes enfants à tour de rôle, les 2 autres vont chez la nourrice. C'est un moment exclusif ou j'apprends à connaitre mes filles individuellement et je suis épatée de constater à quel point elles profitent de moi. La relation avec mon fils est établie depuis longtemps.
Je crois que le plus important est de ne surtout pas refouler ce que vous ressentez, c'est votre histoire et vous avez le droit de ne pas être comblée. Donnez vous du temps, ayez confiance en vos enfants, et laissez l'amour se mettre en place tout doucement.
Marcel Rufo dit souvent que les enfants se construisent en grande partie grace aux faiblesses de leurs parents
Bon courage,
Claire
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