Les enfants et la violence de la vie

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Zizette:
Je crois aussi qu'on peut parler de tout avec les enfants si on trouve les mots simples pour leur expliquer. Je leur dis la vérité sur tout, avec des mots et des concepts adaptés à eux.

On ne regarde jamais la télé, jamais les infos, et encore moins si les enfants sont là. Mai un jour, à la radio, A a entendu l'histoire de cette femme qui a jeté son bébé par la fenêtre. Il m'a demandé s'il avait bien entendu, et pourquoi elle avait fait ça etc. Je lui ai expliqué qu'une maman ne fait pas ça normalement, mais que cette maman là devait être très malade dans sa tête... 

Pareil pour la violence des événements de la vie quotidienne : mon amie me disait tout à l'heure qu'elle ne voulait pas parler des difficultés du papa actuellement, apparemment en dépression, qui se répercutent sur l'ambiance dans le couple et dans la famille, avec difficultés d'endormissement à la clé. Pour elle c'est "je ne sais pas s'il va partir, je ne peux pas leur dire ça !" Je lui ai dit qu'à mon avis, elle peut leur dire la vérité "papa ne va pas bien en ce moment", "on s'aime toujours", "on ne veut pas se séparer", "on veut faire notre possible pour que tout s'arrange très vite"...

melithi:
Citation de: marinette le 09 Novembre 2011 à 14:05:38

Mais comment vous faites pour les sujets graves qui les touchent de près dans leur vie? ça n'est pas encore arrivé?

La vérité mais à dose adaptée selon l'âge, et complétée suivant leur demande. J'aime bien la notion d'info trop diluée de flo31, c'est tout à fait ça, comme quand on aborde la sexualité.

Citation de: flo31 le 09 Novembre 2011 à 14:50:03

On essaie de rester au niveau de ce qu'ils ont besoin d'entendre. Et, c'est pas compliqué, si on a trop "dilué" à leur goût, ils n'hésitent pas à poser de nouvelles questions pour que tout soit bien clair dans leur tête


Pour ce qui est des drames du quotidien, c'est plus compliqué. En même temps, c'est pour nous l'occasion de leur faire prendre conscience que, s'il nous arrive de refuser certianes demandes, c'est pour les protéger. Bref, on en profite pour éduquer, en évitant que le sujet "critique" tombe comme un cheveu sur la soupe. On essaie toujours de ne pas être alarmiste ou de paraître flippés / méfiants pour qu'ils n'aient pas non plus peur de tout et de tout le monde; on essaie de leur apprendre à faire attention à eux en évitant les situations difficiles. Mais bon, on sait bien, que malheureusement, on ne peut jamais totalement protéger nos enfants. Mais les éduquer, c'est encore le meilleur service à leur rendre et pour ça, répondre à leurs interrogations (qui renvoient souvent à des craintes) reste le meilleur moyen.



+1

marinette:
Par exemple, demain, vous les emmenez aux commémorations?
Ici ils en ont parlé à l'école donc ils sont curieux. Mais même s'ils n'en avaient pas parlé, on les aurait emmenés. On leur a déjà expliqué qu'il y a souvent des guerres, dont 2 très grandes, et qu'on se souvient pour que plus jamais ça ne recommence, et pour remercier tous ceux qui ont donné leur vie pour qu'on vive en paix.

Aude25:
On les as enmenées cet été à un grand défilé de commémoration de la libération de notre ville. On a expliqué dans les grandes lignes en restant tres light et le "fond" ne les as pas interpellées plus que ca ("la guerre" c'est hyper abstrait pour elles), par contre elles ont bien retenu le coté festif (et dans le défilé y'avait un ane...  ::)  ;D ;D )

La Doudou Brestoise:
Non, nous ne les emmenons pas aux commémorations, mais parce que je ne suis pas une adepte du genre :P.

Par contre, Brest, ville de la reconstruction oblige, on leur a déjà parlé de la guerre, et des dégats qu'elle fait, au détour d'un monument mémorial ou autre. En vrac : le monument pour commémorer l'accueil fait aux américain pour la première guerre, détruit puis reconstruit en 1958, une mine sous marine exposée à l'entrée de Brest, les canonnières aux abords du château, les vestiges de blocos, notre maison qui a gardé les traces de la guerre (trous dans le plancher du grenier et dans les voliges du toit ...). Et puis le fait qu'une grande partie de la ville soit dédiée aux arsenaux militaires ! ("Et pourquoi nous on a pas le droit d'aller là...")

Voilà, cela reste encore très abstrait, et les zouaves ne pensent pas (encore ?) que cela puisse arriver de nouveau en France. Ils savent que d'autres pays n'ont pas cette chance, parce que la guerre, ce n'est pas bien, cela tue des gens...

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