Les enfants et la violence de la vie

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Aude25:
Pour l'age je ne sais pas. Nos filles avaient 3 ans et demi quand notre ami est décédé, elles ont bien compris le concept et certes ca les as travaillées pendant un moment (encore maintenant quand on croise une voiture qui va vite elles nous reparlent des accidents). C'est sur que la pouponniere c'est pas évident à expliquer.....

patoutenette39:
ta pouponnière, c'est une maison d'enfants pour des enfants qui sont placés ?

parce que si c'est le cas, on peut aussi dire que des fois des papa et des maman sont malades/méchants/ou que sais-je et que c'est d'autres grands qui gardent les enfants, mais un jour, ils pourront retourner chez leur papa et maman,

je fais face à ce type de situation et notamment pour des enfants nés sous X.

les puericultrices qui vont voir les enfants, avant qu'ils n'arrivent en pouponnière, expliquent clairement à l'enfant ce qui lui arrive, où il va aller, qui va s'occuper de lui, et pourquoi ce ne sera ni sa mère ni son père

je suis partisane de dire la vérité aux enfants, en fonction de leur âge, et de ce qu'ils peuvent entendre

je ne suis pas sûre que cela traumatise un enfant que d'entendre dire que des parents sont trop méchants ou malades pour s'occuper de leurs enfants. mais je me trompe peut être

flo31:
Je pense aussi qu'il vaut mieux expliquer. On peut commencer par donner des infos "de surface", et si les enfants ne sont pas satisfaits de la réponse, nul doute qu'ils reviendront à la charge s'ils sentent le parent près à répondre.
Je pense que le pire, c'est de se retrancher derrière des explications plus ou moins farfelues dont l'enfant ne sera pas dupe mais qui auront le gros inconvénient de rendre parfois douteuse la parole du parent. Je crois que parfois on peut expliquer aux enfants que là, dans l'instant, on n'est pas en mesure de lui répondre et lui promettre qu'on le fera dès qu'on sera davantage disponible (moi, ça m'est arrivé plusieurs fois: les miens ont le chic pour me poser des questions existentielles quand je conduis... pas de fuite possible ! alors soit on répond de suite, soit on explique qu'on le fera plus tard et on s'y tient !), ce qui peut laisser un peu de temps pour paufiner sa réponse plutôt que de se précipiter et en arriver à dire des choses auxquelles on n'adhère pas nous-mêmes.
Si on veut que nos enfants puissent compter sur nous plus tard, quand ils auront des questionnements plus "critiques", il faut montrer qu'on les écoute et qu'on ne fuit pas les discussions difficiles. Mais que ça ne nous empêche pas d'expliquer que certians sujets nous pose problème !

Bambinette:
+ 1

Et dans certains cas où on sent que c'est trop difficile pour nous de répondre, on peut aussi proposer de poser la question à quelqu'un d'autre (après avoir demandé à l'autre !  ;D) : "c'est trop difficile pour moi, ça me fait trop de peine, mais j'ai entendu ta question ; tu peux en parler avec machin ou truc, ils/elles te répondront."

L'enfant ne reste pas sans réponse, mais on se fait aider.

(j'avais ainsi proposé à Mesoke de parler à ses enfants du décès de leur oncle, le frère de Mesoke, si c'était trop dur pour elle ; bon, finalement, elle a réussi à aborder le sujet. Mais ça peut grandement aider quand on ne sait pas comment dire, quand on n'a pas les mots)

Aude25:
Oui les enfants sentent clairement les incohérences...

Par exemple dans le cas du deces de notre ami, sa femme a dit à mes filles qu'il était "au ciel", et quand elles m'ont demandé moi j'ai répondu "au cimetiere", ce à quoi Laurine m'a répondu d'un air bien enervé : "bon alors J il est au ciel ou au cimetiere"????
Elle avait besoin de savoir concretement ou il se trouvait...

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