Un Terrible malheur nous est arrivé

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cecilia87:
je viens de lire tes dernier messages et un grand bravo pour les progrès que tu as fais,
ca ne doit pas etre évident tous les jours comme travail

douces pensées a tes anges :-* :-*

Sandra et Romain:
Laurence,
Je me retrouve vraiment dans ce que tu dis. L'année dernière quand j'ai perdu mes filles le 30/11/2008, j'ai repris le boulot le 01/03/2009, soit 3 mois plus tard. Je ne bossais pas chez les prémas mais en chirurgie pédiatrique. J'avais plusieurs secteurs dont un où il y avait les bébés nés avec des malformations. Ca a été très dur car je n'arrivais pas à m'occuper de ces bébés. Je me disais que j'aurai préféré avoir mes filles avec un bec de lièvre plutôt que de ne pas les avoir. Désolée si je choque les parents d'enfants ayant des malformations. Mais c'était mon sentiment du moment.
Le regard de mes collègues aussi était très difficile.
Je disais toujours "oui ça va" mais je me renfermais beaucoup sur moi même. Tous les soirs quand je rentrais chez moi, je pleurais.
Mais crois moi, avec le temps ça passe.
Là je suis en congé maternité et j'ai déménagé, donc je n'irai plus travailler dans ce service mais je peux te dire que maintenant mon boulot d'avant me manque.
Il faut  que tu reprennes tout doucement tes marques et ça ne se fait pas comme ça.
Et après tu referas ton boulot en ne pensant qu'à ton boulot. Si tu peux compter sur tes collègues pour qu'elles prennent le relais quand c'est trop dur, ça serait bien.
Je pense fort à toi.

Sandra

louloute:
Bonsoir,
 je crois qu'il faut parfois beaucoup de temps pour supporter -pas oublier- les grandes douleurs.
Et c'est difficile pour certaines personnes - dont moi!- à la fois, de l'exprimer, et à la fois, de supporter les autres par rapport à ces difficultés - et quoi qu'ils fassent: remarques gentilles qui agacent, volonté de discuter pour libérer, remarque déplacée...
On est à fleur de peau, et c'est difficile à comprendre pour les autres, et dur à vivre pour nous.. Au point parfois de fuir.
L'avantage, c'est que maintenant, je comprends mieux les attitudes "incompréhensibles"  des autres parfois! On ne peut pas toujours comprendre les sentiments des autres: par exemple, devant un même événement, certains ne le verront pas, d'autres seront marqués à vie...
J'arrête mon roman!

Mon courage à celles et ceux qui portent des fardeaux et des peines!

robidon:
Bonjour à toutes.

j'ai revu certains pseudos qui sont passés par mon post et en profite pr vous remercier pr les gentils commentaires que vous y avez laissé.

Laurence, je ne sais pas si tu passes très souvent, ms je voulais te dire que j'ai vécu à très peu de choses près la même histoire, mais il y à 10 jours à peine.
J'ai évidemment bcp de mal à m'en remettre et je salue vraiment ton courage, parcqu'il t'en a fallu une dose encore supplémentaire quand tu es repartie travailler. Evoluer ds un endroit où tu ne vois que des petits bouts de choux à longueur de journée... bravo, vraiment.

Louloute, je suis complètement d'accord avec ce que tu dis : "on ne peut pas toujours comprendre les sentiments des autres". On s'en rend compte vraiment là.
Par exemple, quand qq'un te dit : "oui, moi aussi j'ai fais une FC à 1 mois"..; t'as envie de dire : ok, bon, t'as pas accouché, t'as pas enterré tes bb, etc... et d'un autre côté, tu te dis que ceux qui ont perdu un bb plus tard doivent se dire que d'en perdre un (ou en l'occurence deux !) à 4 mois, c'est pas la fin d'u monde.
Chaque histoire est différente, ms la douleur peut être la même.
C'est difficile à comprendre ça.

Par contre, contrairement à bcp, moi je n'ai aucun mal à l'exprimer (en tout cas pr l'instant). Au contraire, j'en ai besoin, et ai l'impression de n'avoir besoin que de ça de toute façon : que ça sorte.

Pour en revenir à "l'histoire" à proprement parler, j'ai eu très peur en lisant ton témoignage laurence. Déjà bien sûr je suis désolée pour toi, du fait aue tu aies aussi perdu le ton fils alors que tu as du espérer, mais aussi pour les causes de ce désastre.
Je m'explique :

Pour faire court, je suis également rentrée à l'hopital pr des contractions et saignements inexpliqués. Un peu naïve peut-ê, je n'ai absolument pas compris ce qui était en train de passer et n'ai pas du tout penser que je pourrais accoucher de mes jumelles 3 jours plus tard.
C'est pourtant bien ce qu'il s'est passé.
Par contre pour moi ils n'ont rien tenté du tout pour la 2ème, m'expliquant que de toute façon vu que j'avais accouché de la 1ère il y aurait eu infection, et que c'était, en gros, reculer pour mieux sauter.
Ils sont donc aller me la déloger du fond de mon utérus alors que visiblement elle n'avait pas envie de sortir du tout. ça aussi c'est difficile à accepter.
Bref. Ils ont aussi évoqué pour mon cas un streptocoque, ms rien était sûr. Ils ont donc envoyé les placentas à analyser et on attend...
J'ai peur, même très peur qu'ils finissent par m'annoncer la même chose qu'à toi Laurence : oui, heu non, en fait on sait pas, c'est peut-ê juste l'utérus qui n'a pas su gérer la croissance des petites...
Vous y croyez à ça ?
Vous avez entendu ça souvent ?

Ils ont commencé à m'avancer cette hypothèse à l'hopital, et je n'y ai pas cru une seconde.
Je trouverais ça tellement difficile à digérer, que mon utérus ait rejeté mes bb au bout de 20 semaines de grossesse...

Comment pouvoir envisager une autre grossesse apès ça?
Je vois que tu l'as fait et je trouve ça merveilleux et encore une fois très courageux (moi aussi je passe par les fiv)

Bon courage à toutes celles qui en ont besoin.

laurence59320:
bonjour à toutes et tous,
ça fait longtemps que j'ai pas posté sur le forum. Je suis desolée robidon de ne pas t'avoir répondu plus tôt.
Lors de ta grossesse gémellaire comme dans la mienne, si je comprend bien, après ton parcours de FIV, tu as été heureuse comme moi je l'étais d'apprendre que les embryons s'était bien accroché et  que tout allé pour le mieux. 1ere victoire, enfin tu es enceinte, après avoir tant attendu ce moment. En plus 2 enfants c'est encore mieux. Même si tu te dit que ça ne sera peut être pas tout les jours facile, d'autre on réussi avant toi donc pourquoi pas toi. Tout ce déroule pour le mieux, tu vies un vrai moment de bonheur. Et d'un seul coup, tu ne comprend pas tout, ça se complique, tu gardes espoir, tu ne veux pas penser que le pire pourrait arrivé et les médecins te rassure, ils font tous pour que tes enfants restent au chaud encore quelques semaine et toi aussi tu fait le maximum pour tes enfants que tu portes. Tu espère, tu pries, on te rassure (tu fait tous ce que tu peux pour eux). Et malgré tout, le coup de tonnerre éclatante dans ce beau ciel bleu. Et là  tout s'écroule, tu veux te réveiller de ce cauchemar, et rembobiner le déroulement de  la vie et la réécrire, mais ça malheureusement tu ne peux pas. Tu es déchiré dans ton âme, et tu es obligé d'essayer a apprendre a vivre avec ce vide, ce manque. Chaque jours tu penses a eux, et même si tu ne pleure plus tout les jours, la douleur est toujours aussi présente qu'au premier jours mais tu apprend a vivre avec ce manque. Quoi qu'il puisse arrivé dans ta vie il y aura toujours des dates qui seront plus pénibles que d'autres. Certaines paroles de certaines personnes sont parfois déplacé (Je pourrai t'en donner des tas d'exemples, mais je pense que toi aussi tu as ton lot).
La gyneco qui me suivait en PMA en apprenant la triste nouvelle était venu me voir en grossesse patho après la naissance et décès de Noémie et Nathan. Pour moi il y avait ce germe qui était probablement en cause et elle m'a dit qu'après la consultation postnatal à 8 semaine après l'accouchement, s'il n'y avait pas de contre indications médicale de la part de l'obstétricien elle ne voyait pas d'inconvénients a ce qu'on retente surtout qu'il me restait des embryons.
Les 8 semaines ont étaient longues, tu te pose beaucoup de questions, tu culpabilise, tu te demande qu'est ce que tu as bien pu faire pour arrivé a ce drame. Tu attends des réponses. Pendant ce temps tu essaye d'avancé (par moment tu fait un pas en avant et 3 en arrières).
Moi j'avais un suivi par une psychologue et par la sage femme de la pmi, je voyais quelqu'un quasiment toutes les semaines. Tu descend bien bas et tu te demande si tu vas pouvoir remonté un peu. Tu viens vidé tes sentiments, ta colère, tes angoisses sur le forum et c'est super il y a toujours quelqu'un qui est là pour te venir en aide. Je remercie vraiment toutes les personnes qui m'ont aidés, surtout du forum, car sans elles, je n'aurai pas réussi a avancer.
Et arrive enfin la consultation, ou tu pense avoir des réponses, a la question pourquoi? qu'est ce qui s'est passé. Et tu ressort de là sans vraiment de réponse. Sauf peut être une infection vaginale a strepto B qui aurait causé une chorioamniotite, exceptionnellement rare a ce terme, mais c'est arrivé. On m'a dit que c'est surement la faute à pas de chance, au niveau du col il n'y a pas de béance, il n'y a pas d'anomalie de l'uterus ni en taille ni en structure. Et que pour lui, il n'y a pas de contre indication a envisager une nouvelle grossesse, et que même si c'etait une gemellaire, il ne voit pas pourquoi on se retrouverai dans la même situation.
Après un petit temps de reflexion avec mon mari, j'ai pris de nouveau un rendez vous en PMA, car pour nous nous envisagions pas la vie sans enfant que l'on puisse voir grandir.
En avril je n'etais pas encore prete pour envisager une grossesse, et surtout un parcours de PMA, mais j'avais pris le rendez vous car les délais sont long.  Vu qu'il n'y avait pas de contre indication de l'obstétricien il n'y en avait pas non plus de la gyneco. J'avais juste a les prévenir en debut de cycle quand je me sentais prete.
L'idée d'une nouvelle grossesse était de plus en plus présente dans ma tête, mais j'avais aussi la peur legitime de l'echec et de revivre un cauchemar
En juin je me suis lancé, en me disant qu'il fallait absolument que ça marche, car sinon on aurait pu me ramasser a la petite cuillère.
Le traitement se passe bien, le suivi aussi, il y a eu le transfert de 2 embryons le 1er juillet.
ensuite je suis restée au calme a la maison entre mon lit et mon divan, j'ai vraiment rein fait. Le 15 juillet la nouvelle est tombé TEST+++. J'étais super heureuse et en même temps un peu angoissé, savoir si les embryons s'etaient tous les 2 bien accrochés? S'il y avait bien une activité cardiaque? Si tout allé bien. Echo à 4 semaines de grossesses. (donc 6 sa). Elle a vu qu'un embryon qui était en pleine santé. Heureuse, mais un peu triste quand même car le 2eme embryon avait arreté de se développer.
J'ai eu une grossesse avec un suivi très rapproché au début, il se demandé si un cerclage préventif allé etre nécessaire ou pas. finalement non. A chaque consultation j'etais rassuré. L'obstétricien qui m'a suivi s'etait le même qui avait suivi ma grossesse gemellaire et donc qui connaissait mon histoire. Il a toujours était présent pour répondre a mes angoisses, une SF de la PMI a suivi ma grossesseet m' a fait toute les semaines voir 15 j un petit doppler, j'ai pu lui parlé librement de ce que je ressentai. Je suis resté au repos strict jusqu'a 25sa, plutot pour me rassurer que pour raison vraiment médical, car il n'y avait pas d'argument en faveur d'un quelquonque soucis.
Malgré mon repos+++ j'ai fait une MAP à 31SA, une 33SA et une à 35. Après les 25sa, j'etais un peu moins angoissé, mais je connaissais quand meme les risques de la prematurité extreme. Plus j'avancé dans le terme et plus j'atais rassuré, mais a la suite de la 1ere MAP, j'etais de nouveau au repos strict (bien que je ne faisais quand meme pas grand chose, mais juste le fait de monter ou descendre l'escalier me faisait contracter- donc je descendais le matin et remontais que le soir et entre 2 c'etait divan avec la tv ou ma DS ou un peu de lecture et le telephone pour embeter les copines).
Lors de la derniere MAP, une SF m'a parlé d'un uterus hypercontactil. Mais il y avait aussi du stress par rapport à mon histoire. (J'ai travaillé et je vais retravaillé sur ce probleme de contractilité avec des sceances de microkinés, car pour envisagé au mieux une futur grossesse, je crois que c'est nécessaire)
Et le 22 fevrier j'ai enfin pu serrer dans mes bras ma petite Elise qui a criait tout de suite, et son premier regard et son premier cris  restera  gravé a tout jamais dans ma mémoire. C'est mon rayon de soleil. Les jours où le moral fait un peu défaut, elle est là avec son innocence et ses rires d'enfant heureux et ça fait du bien. Noémie et Nathan sont toujours présents dans notre coeur, ils font partis de notre vie, je les aiment autant que leur soeur. Chaque jours même plusieurs fois par jours j'ai une pensée pour eux. Ils nous ont permis de devenir parents, même si c'est différemment. Et quoi qu'ils arrivent se sera toujours nos premiers enfants. Je ne sais pas ce qu'Elise comprend, mais il n'y a pas de tabou, je lui parle de sa soeur et de son frère. J'essaye de lui expliqué avec des mots simples.
Pour l'instant ce qu'il fait mal c'est quand certaines personnes (dans le service), parlent d'avenir, et me demande si j'envisage un deuxième après élise. Et c'est pas un 2ème mais un 4ème car même s'il ne sont plus là, ils comptent dans nos coeurs de parents. Et ça ça fait mal.
Par contre le peu de personne dans le service (2) qui m'ont parler d'un eventuel projet d'enfant, en parlant de 4ème, ça m'a fait chaud au coeur,je suis super heureuse d'entendre 4, et donc mes jumeaux même partis garde a leur yeux une place dans ma famille.
Pour l'instant je n'arrive pas encore a leur dire merci de donner une place a chacun de mes enfants.
Par contre pour les autres, je me dit qu'il n'ont rien compris et je préfère pas discuter.

voilà, je ne viens pas souvent mais quand je post, c'est un vrai roman.
J'espère que j'ai pu t'aider, surtout ne pas hesiter a m'envoyer des MP si besoin. J'essayerai de passer plus souvent.

a bientot
laurence

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