TED, autisme, asperger, et les autres...

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wolfoc:
Bonjour tout le monde,

En fait je viens poster ici car j'ai une question. Je vous explique déjà la situation.
Mon aîné a été diagnostiqué asperger il y a au moins deux ans par un pédopsychiatre privé. Pas d'aide ni rien juste un diagnostique (un an de rdv pour y parvenir) et démerdez vous.
Cet année il est rentré au collège et ça ne s'est pas très bien passé (voir le fil que j'avais écrit).

Il est passé en commission d'éducation et là la directrice me demande un autre diagnostique en insistant sur le fait que comme ça il pourrais être suivi par une avs et aussi bénéficier d'un traitement (c'est le cas d'autres enfants au collège). Moi je lui avait déjà dit qu'il n'avait pas besoin d'avs.

Suite à ça j'ai vu le psychologue du collège (que mon fils avait déjà vu et avec qui ça c'était très bien passé). Je viens aussi de contacter le cra. (bon un an d'attente j'ai le temps  ;D) Le cra m'a aussi parlé de la demande mdph.
C'est sur ce dernier point que je voudrais vous questionner. En effet je m'inquiète de ce que la demande peut influer sur sa vie future (par exemple est-ce que certains métier peuvent lui être refuser à cause de ça?).
Après dans la vie de tout les jours il s'en sort. Bien sur il y a des points où c'est difficile mais pour moi rien ne l'empêche de mener une vie normale (je veux dire sans faire cette demande)

Lenagcn:
Keupineuh de gamin "qui s'en sort quand même"!  :-*

Je suis membre d'une asso de parents d'aspies. Les fondateurs se sont réunis au dépistage de leurs ... ados. Ce sont de jeunes adultes désormais, les études et l'insertion professionnelle sont des sujets récurrents lors des réunions.
Etre reconnu handicapé est un pas qui questionne +++ .
La RQTH n'empêche ni ne limite l'emploi, une fois le diplôme obtenu, de ce que j'ai compris de leurs expériences.
Le souci, c'est l'entretien d'embauche puis l'acclimatation pendant la période d'essai. Cf les comportement sociaux un peu spé' .
Si la RQTH n'est pas mentionnée, l'aventure peut (pas toujours!) s'arrêter là.
Si la RQTH est mentionnée à l'entretien, l'employeur peut prendre peur et ne pas aller plus loin, mais si il embauche "quand même", il bénéficie d'accompagnements pour ... accompagner son salarié.
Une membre, DRH, nous expliquait que la pire période est la scolarité finalement. Une fois dans l'emploi, les dispositifs sont variés ... pour qui sait s'y mouvoir. OK, il faut y entrer (bim, on y retourne).
Outre le fait que tous les emplois ne sont pas adaptés à notre aspie. Mais aspie ou pas, nous ne sommes pas "faits" pour tout  ;) .
(avec ses traits aspies, mon père était ... commerçant!  ;) plus "classiquement", ma mère prof de maths, et ma BM ... mère-au-foyer-qui -n'a-pas-de-vie-sociale; les boites d'informatique et la recherche sont des "nids", les horlogers aussi, et les postes de bibliothécaires sont recherchés tout comme les postes de techniciens de tout poil - missions bien claires, pas de responsabilité humaine - ).

Au collège, même sans CRA'bilan, un PAP peut (doit!) être élaboré.
Il suffit pour obtenir des aménagements pour la scolarité (en classe surtout; mais on a inclus aussi des aménagements pour les temps de restauration et de permanence, dans les "cases vides"), et pour les examens (N. a eu des supports adaptés au DNB, sur simple demande conjointe de sa prof principale et moi-même, parce qu'il y a un PAP). De quoi lui permettre de ne pas être bloqué par des points "pas capitaux" (texte avec de l'implicite non compris, c'est capital; consigne non comprise parce que contenant de l'implicite, c'est non capital).
L'idée étant d'arriver dans le meilleur état possible à l'heure des choix de trajectoire (3ème; puis 2de, puis Tle, puis ...) .

 :-* :-* :-*

wolfoc:
merci de ta réponse

au niveau scolaire, j'ai l'impression qu'il y a peu de non compris Par contre il n'a clairement pas envie de travailler (il s'ennuie).
Les soucis qu'il y a au collège sont plutôt le non respect du règlement intérieur (sortie du collège, reste dans les couloirs, bagarre, un peu d'irrespect aussi pour les professeurs et adultes en général (dès que l'adulte ne va plus dans son sens en général))

On a jamais parlé d'un pap (?). J'ai par contre souvent rencontré son prof principal, cpe, surveillant, directeur adjoint... Mais en réalité rien de bien concret à proposer à mon fils.(j'ai même eu droit à des réflexions sur le fait qu'ils ne pouvaient pas surveiller mon fils tout le temps, ils ont 500 gamins à charge ...)
Le fait que j'ai signalé qu'il était asperger à juste suffit à réduire les punitions qu'il aurait du avoir de par son comportement (il a quand même été collé pas mal de fois depuis le début de l'année).

Et une question un peu à côté. Est-ce que ça change quelque chose de rencontrer d'autres personnes asperger? Je veux dire est-ce qu'on se sent moins différent, moins à part?

Lenagcn:
Comme pour les parents de jumeaux: on se sent moins seule  :P  ;D  8) .
Et puis on se refile les bons plans, les mauvais. Les parents des plus âgés sont des pionniers, et cela permet de se projeter pour l'avenir de N.
Les bénévoles organisent des réunions à thème, suivant l'actualité sur le sujet. La dernière en date n'était pas tant pour Fiston, que pour moi, d'ailleurs.
Pas mal de choses sont montées depuis 5 ans ("plans autisme"); la médiatisation, toute schématique qu'elle soit, diminue la peur des interlocuteurs et augmente leur tolérance aux particularismes.


N. était généralement respectueux du règlement; il a subi pas mal de violence de camarades, et en a renvoyé aussi. Lorsqu'un prof était décevant, l'année était blanche (maths de 4ème... purée  ::) ) . Quelques heures de colle pour travail non rendu (-> et hop, il le faisait quand même; il continue en 2de  :( ), une fois des heures parce que dans son idée, la prof avait prévenu trop tard qu'elle déplaçait son cours. Il estimait sa décision logique. Nous avons réclamé des heures lorsqu'il se montrait violent, pour qu'ainsi soit marqué le fait que sa réaction n'était pas acceptable ni acceptée, mais aussi pour que "les autres" ne lui en veuillent pas d'un traitement trop différent d'eux (le chemin inverse de ton fils  ;) ) .

Le PAP (projet d'accueil personnalisé), établi conjointement par le PP, le médecin scolaire et les parents, à la demande des parents (sauf que si personne ne te dit que cela existe  ::) )  incluait:
- des aménagements liés à sa dysgraphie
- des aménagements liés à sa difficulté XXL à comprendre et exprimer les sentiments et les non-dits (l'implicite, quoi)
Mais surtout, pour ce que tu pourrais reprendre pour le tien, en adaptant:
- la possibilité de s'isoler: "oh maman, j'ai ENCORE été choisi pour aller au CDI, on n'était que 5!" (on ne le lui avait pas dit, qu'il ne fasse pas baver d'envie d'autres élèves; mais il n'a jamais compris la manip' en 3 ans  ;D/ ::))
- la limitation des temps de foule: sa classe était dans les toutes 1ères ou toutes dernières à passer à la cantine, temps très anxiogène pour lui (et un gamin pas bien réagit... mal). Pas de surveillant dans la cour, et la zone d'attente, zone de corps compressés et bruyant, insurveillable donc dangereuse ...
Ces mesures, simples, étaient gagnant-gagnant: N. était mieux dans sa peau, et les surveillants avaient moins de soucis à gérer.

La principale a pris sur elle pendant un trimestre de réunir tous les vendredis midis N. avec un groupe de garçons avec qui les choses se passaient difficilement, volontaires.
Ils ont alors eu cet espace pour "solder" leur relation, eux et lui, ainsi que lui expliquer quelle réponse de sa part aurait été mieux accueillie/meilleure. Il n'était plus utile de lui tomber dessus directement, pour eux au moins. Et hop, à nouveau moins de soucis relationnels à gérer par les adultes du collège.
Il y a eu un net mieux sur le nombre de colles après.

Parmi les choses qui peuvent être testées, parce que l'enfant vivant "comme cela", il ne sait pas qu'il pourrait être soulagé:
- le casque anti-bruit
- les lunettes de soleil
Le fils (jeune adulte) d'une amie est bien mieux dans sa peau depuis qu'il peut travailler "au casque".

wolfoc:
après je ne sait pas ce qui le gène vraiment, je crois que je n'en ai jamais parlé avec lui. Et moi d'avoir mal vécu ma scolarité ça n'aide pas non plus à me rendre compte de ce qui est supportable pour lui ou non.

Concernant le temps cantine il m'a dit qu'il avait trouvé un truc pour passer plus de temps au self, il repère un gamin d'une autre classe qu'il connait et passe avec. A priori les surveillants les laisse passer ::)

Pour les violences, quand il était en primaire il n'avait pas de copain et ça se passait mal. Depuis ça a l'air d'aller mieux mais j'ai quand même demandé au psychologue de voir ça avec lui car j'ai peur qu'il confonde, connaissance et amis...

J'ai adoré le truc du cdi ;D. J'ai déjà vu pour le cdi car il passait du coup beaucoup d'heures en étude et à priori rester sur une chaise sans pouvoir parler ni faire autre chose que des devoirs qu'il a déjà vu c'est extrêmement difficile (j'avoue que je le trouverais aussi  :-X). Donc il a l'autorisation d'y aller mais le seul soucis c'est que ce n'est pas ouvert souvent...

Merci beaucoup en tout cas

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