Je remonte ce fil

mais plus pour un témoignage
Ici ou là, on est plusieurs à lire, et "prêcher" la parole de Filliozat*.
j'ai vécu un moment très douloureux il y a deux semaines environ avec mon loulou, et avec le recul, je me dis que ça a été un choc sur le moment, que je tourne en quelque chose de positif aujourd'hui.
Mon loulou faisait (ou refaisait) des crises de colère il y a quelques semaines (frustration quand il arrive pas à faire quelque chose, il tape du pied, pousse des cris, voire jette des trucs ici ou là)
je ne suis pas partisane des fessées, je n'en mets pas, j'essaye au maximum d'éviter de crier, mais comment dire, "on fait pas toujours comme on voudrait", et les réflexes filliozat n'arrivent pas toujours à point nommé
bref, un soir où mon loulou nous a refait une énième crise de colère, son père l'a pris, lui a dis qu'il était insupportable, et l'a emmené dans sa chambre. C'était l'heure du coucher, il lui a dit bonne nuit, et basta
je suis allée voir mon loulou un quart d'heure plus tard, et là, mon petit s'effondre et me dit "vous êtes brutal avec moi, vous êtes des brutes". Ce fut à mon tour de m'effondrer.
Les mots employés m'ont vraiment heurté. Pour moi, être brutal, c'est être violent physiquement. C'est du moins la représentation que j'en ai.
Pour lui, à ce moment là, le prendre, lui dire ce qu'on pense de son comportement, le coucher directement, c'était brutal.
c'est ce qu'il a ressenti. Ce sont ses émotions.
Ma première réaction a été de dire "ce n'est pas vrai". je ne l'ai pas fait. je l'ai écouté me dire ce qu'il pensait de notre manière de faire, à quel point il se sentait blessé.
les émotions de mon loulou de 4 ans et demi n'ont pas le même écho que les miennes. Ce sont les siennes.
louis voulait que j'en parle à son père. ce que j'ai fais. zhom a été profondément choqué des mots employés pas loulou, autant que moi.
Ca nous a permis d'en discuter ensemble (zhom et moi), et entre le père et son fils, et louis et moi, et nous trois.
ce que je voulais dire, en tirant du positif de tout cela, c'est que peut être nous n'avons pas eu conscience, ou nous avons oublié que notre manière de faire pouvait avoir des répercussions sur mon petit bout, même sans fessée.
Et surtout, mon garçon a pu dire ce qu'il ressentait. Il n'a pas eu peur de nous le dire (ce qui me rassure, si je cherche à me rassurer, sur le fait qu'il n'a pas peur de nous, et qu'il se sent libre d'exprimer ses émotions comme il les ressent)
j'ai été dévastée par ces mots.
Ecouter vraiment notre enfant, ne pas le juger, ne pas lui répondre ce que j'aurai voulu lui répondre. Juste l'entendre.
c'est tout