effectivement Aeven, ma phrase porte à confusion.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec cette phrase. Je trouve que nos comportements, paroles, actions ne doivent pas découler de celui de l'enfant.
D'une part, c'est une super charge pour lui: le comportement de ses parents dépend du sien.
De plus, il nous imite donc il peut ensuite justifier son comportement à son tour, l'attribuer à telle ou telle chose (oui, j'ai fait ça mais parce que truc a fait ça...).
Dans le contexte d'un enfant qui reproche un comportement de punition à ses parents (pour le degré d'intensité de l'intervention du papa, je ne sais pas je n'étais pas là

) il faut certes savoir dire à l'enfant, "j'étais fatiguée, je n'aurais pas du" quand c'est le cas, mais aussi le mettre face à son propre comportement.
La solution consiste parfois en un coussin de frappe pour le défoulement de la colère. Ensuite, l'enfant est calmé et peut exprimer ses émotions sans le "sur-affectif"...
Arf, pas facile d'expliquer ce que je veux dire.
Chez nous, on indique toujours, et ce depuis qu'ils sont petits, que certains comportements ne nous plaisent pas.
Pour la colère ou les chagrins, petits j'ai toujours pris mes enfants dans mes bras pour les calmer. Une fois calmés, on discute. MAIS si un comportement pour lequel une discution a déjà eu lieu revient trop souvent, on arrive à "punir".
Je mets punir entre guillemets car on est plutôt sur le mode "Va te calmer et reviens quand ça ira mieux", et ensuite on reparle de l'incident SI il y en a besoin d'une part ou de l'autre, mais pas en systématique. Parfois, ils ont juste besoin d'évacuer de la frustration (Paul est mauvais perdant par exemple), donc ils vont se calmer et ils reviennent vers nous souriants en disant "ça va mieux, je suis calmé"...
Il est vrai que chez nous les "gros" moments d'énervements sont souvent dus à la fatigue et qu'un bon câlin remet d'aplomb ^^
Mais parfois, l'envoi au calme se fait avant un câlin car l'enfant réitère un comportement non admissible de notre part (après chacun a ses principes, donc l'admissibilité est mouvante selon le parent

).
Je n'aime pas que Paul éclate en colère quand il perd à un jeu. Je sais qu'il n'aime pas perdre, mais je n'aime pas qu'il se mette à pleurer, hurler voire se jette par terre quand il a perdu à un jeu.
Ce comportement revient régulièrement. Je ne vais pas discuter à chaque fois avec lui.
Même si je suis pour le dialogue, il y a aussi certaines choses qui n'ont pas besoin d'explications. Je pense qu'il faut un juste milieu. On ne peut pas TOUT expliquer à un enfant. C'est lui mettre pour le coup trop de responsabilité dessus. L'adulte doit aussi fixer des limites, parfois en n'expliquant pas, ou alors le minimum.
Je ne veux pas qu'ils utilisent le canapé comme un trampoline. C'est une règle à respecter. Elle n'est pas respectée, je ne vais pas dialoguer. Ils sont punis. En général, je les envoie jouer dans leur chambre... (ouais, je sais c'est pas vraiment une punition).
Bon, je pars dans des explications qui ne font pas de lien avec la situation de Patricia peut être ^^ et finalement, je trouve qu'on ne punit pas beaucoup chez nous ^^.
On a parfois des enfants limite insolents. On leur fait remarquer sur le coup. Et là, ils ont deux options : changer leur langage et tout s'arrange tout seul, ou ils continuent et là, c'est envoi dans une autre pièce pour réfléchir.
Nous les mettons face à leur comportement. ET notre comportement à nous dépend donc aussi de leur comportement.
Je ne vais pas aller acheter un jouet à un enfant insolent par exemple. Donc mon comportement dépend bien du sien non ?
Mon fils fait l'idiot. Il me fatigue. Je lui dis. Une fois, deux fois... à la troisième il est envoyer se calmer. Donc ma réponse d'adulte répond bien à son comportement à lui ?
Sinon, pour la partie imitation et justification qu'un enfant pourrait en tirer, ben oui... et c'est pour ça qu'on ne donne pas de fessée chez nous et qu'on essaie de passer par le dialogue, mais ça ne veut pas dire qu'en tant qu'adultes, on doit nier notre humanité avec ses travers... (impatience, fatigue, stress...), par contre on est en droit de l'exprimer et de passer à l'étape punition quand l'enfant n'entend pas ce qu'on lui dit. C'est aussi lui apprendre à écouter les autres et prendre conscience que ses actes ont des répercussions sur son entourage... aussi petit soit-il

(mais je te comprend bien sur l'adaptation de ce principe en fonction de l'âge... j'envisage que le fils de Patricia est assez grand pour comprendre cela)
Je vais te dire un truc qui me choque souvent :
voir un adulte mettre une fessée à un enfant en lui disant que c'est interdit de taper...
une belle incohérence qui ne permet pas à l'enfant de comprendre sa faute ni de modifier son comportement.
pfiou... je sais pas si ce sera très clair tout ça...
Biz