Je venais aux nouvelles...
Pas cool pour l'IRM, mais effectivement, avec les vacances...
Pour les aides à domicile, ça peut être une solution, pourquoi pas.
Aucune décision n'est facile à prendre, et surtout pas quand il s'agit de son conjoint ou de son papa.
Si tu me le permets, j'aimerais t'apporter quelques infos. Elles sont nourries par ma propre expérience d'infirmière hospitalière, qui voit arriver beaucoup de patients contre leur volonté (mais suite à la volonté des familles) et qui, malheureusement, évoluent plutôt très mal, car ils sont en colère, et perdent tous leurs repères.
Je ne blâme pas les familles, qui font ce qu'elles jugent être le plus juste.
Je regrette souvent, par contre, que personne ne puissent conseiller ces familles lorsqu'elles en ont besoin, afin de choisir une orientation/solution peut-être plus adaptée.
Donc, si je peux ici vous apporter des éléments de réflexions, cela pourra sans doute vous aider un peu.
- une hospitalisation ou "maison de convalescence" hors du domicile n'est jamais anodine, surtout sur un "terrain psychologique fragilisé". Le glissement peut se faire très très vite, et la pente est particulièrement dure à remonter alors.
- il est absolument nécessaire d'avoir l'avis et l'accord de ton papa (en l'occurence) Car s'il se sent là, contre sa volonté, et comme "abandonné", même pour son bien, il sera en colère, et ne pouvant contrôler correctement ses émotions, il risque de sombrer selon son tempérament, dans la colère ou l'apathie.
- se retrouver, du jour au lendemain, dans un lieu inconnu, souvent même en chambre double avec un inconnu (plus ou moins bien lucide lui-même), et... se faire laver les fesses par une inconnue aussi, peut accentuer ou accélérer un problème...
Je dresse ici un tableau très noir, mais qui, malheureusement, devrait être bien plus souvent reconnu.
Il y a aussi des "pours", mais tu les connais, car ce sont ceux qui vous attirent, forcément

Autre chose importante : le traitement neurologique peut très vite, selon la pathologie, bien sûr, apporter une amélioration conséquente.
N'hésitez pas à parler de tout ça au neurologue (celui de Rouen pourquoi pas ?), car ta maman pourrait sans doute se sentir prête à l'accompagner au quotidien si elle sait que c'est du court terme le traitement s'avère efficace et que ton papa reprend vite.
Quitter sa maison va forcément, aussi, avoir une incidence. Rester avec sa femme pourra l'aider à garder ses repères, même dans un nouveau lieu de vie, même avec des inconnues qui viennent s'occuper de lui.
Ta maman peut aussi, bénéficier peut-être d'un soutien psychologique pour l'aider à passer un cap difficile.
Bref. Tout ça pour conseiller.... guider....
P'tite Lilli, si ce n'est déjà fait, pourra aussi te donner des infos sur l'aide à domicile.
Il me semble tout de même important de ne rien décider pour lui tant que vous n'avez pas le résultat de l'IRM et le diagnostic précis du neuro... et donc une idée de pronostic et évolution avec traitement.
Encore une fois, j'essaie de t'apporter ici ce que je constate être trop peu présent dans le monde hospitalier : des éléments à mettre en pour et contre.
Maintenant, je sais que moi aussi, le jour où j'aurai cette décision à peser, je serai bien démunie, malgré ma propre expérience. (mais le traitement neuro, nous permet maintenant, à ma maman et nous, de ne pas nous poser encore cette question)
Je te renvoie une cargaison d'ondes de soutien, avec plein de bisous à l'intérieur !!