je reviens pour vous donner ma méthode.
Me revoilu

Bon, cet été, je l'avais surement dis quelque part, j'avais l'impression que mon loulou piquait des crises dès qu'il était contrarié. En fait, c'est pas une impression

et quelle que soit la réponse que j'apportais, ça ne marchait pas, dix minutes ou une demi heure après, rebelote
j'ai lu, pour essayer de comprendre, d'abord je suis allée voir sur différents fils de discussions, essayer de trouver des témoignages de môman qui avaient vécu la même chose, et ensuite j'ai lu un super bouquin d'I. Filliozat :
l'idée générale, c'est que l'enfant exprime une émotion, une souffrance, quand il pique sa crise, parce que notamment il est pas entendu (je fais des raccourcis OK, donc, à prendre avec modération

)
la piste proposée, c'est d'entendre l'enfant, de reprendre avec lui ce qui le fait criser. ainsi, non seulement on vient sortir les émotions de l'enfant, il confirme ou non, et ça lui donne enfin le sentiment d'être reconnu.
plus besoin de punition, de se fâcher, de l'envoyer dans sa chambre, j'en passe et des meilleures.
Exemple : loulou veut toujours faire des trucs énormes, pas souvent adaptés à son âge, ou alors qui pourraient être dangereux : je me mets à sa place. Genre, "ben oui, je comprend, tu voudrais bien monter sur le toit, ou sortir le plat du four, ça serait bien si tu pouvais le faire, mais tu vois, moi j'ai peur que tu te fasses mal". La suite de la phrase est importante, parce que plutôt que d'interdire simplement :
1) on le reconnait dans son envie, dans l'expression de ses émotions
2) on lui fait part de NOS émotions (peur qu'il se fasse mal pour telle et telle raison)
Ce qui change absolument tout là dedans, c'est que jusque là, avec louis, je ne lui disais pas forcément ce que je ressentais (comme s'il pouvait le deviner

). Depuis que je lui dis "je" moi aussi, eh bien, tout passe comme une lettre à la poste, et je ne mens pas. Depuis la rentrée environ, il est posé, plus calme, quand il veut un truc il vient me voir, me demande normalement, sans exiger, sans s'énerver.
S'il cherche un truc qu'il a perdu, il arrête de se jeter par terre parce qu'il le trouve pas, alors qu'il a même pas commencé à chercher, parce que soit je commence à chercher avec lui, soit je lui propose d'abord d'aller voir à tel endroit, parce qu'il me semble l'avoir vu là bas.
le fait de lui dire ce que ça me fait à moi quand il pique ses crises a radicalement changé la relation dans laquelle je suis avec lui. et c'est un vrai bonheur
c'est beaucoup plus dur avec solène, mais là, j'objecte que c'est une fille, et la relation mère fille me paraît parfois très difficile. Pour avoir une relation difficile avec ma mère, la relation que j'ai avec solène me renvoit à ces difficultés, et là, avec elle, je cherche ailleurs. parce que si ça marche parfois, elle a encore des réactions hyper dures avec moi "quand je t'appelle tu viens, et tu viens tout de suite"

"tu fais ça, sinon je te hurle dans les oreilles"

et si ça clash, alors là, c'est la totale "t'es moche, t'es méchante, t'es plus ma maman" encore un peu, et j'attends le "j'te déteste"
Cela dit, j'ai une théorie en ce qui concerne ma fille, qui est à creuser. Je pense qu'inconsciemment, elle rejoue la relation que je n'ai pas pu avoir avec ma mère. Autrement dit, je n'ai jamais eu le droit de m'opposer à ma mère. Je la craignais, j'avais peur d'elle, et je ne pouvais pas m'autoriser à dire de tels trucs, alors je les pensais tout bas. Je pense qu'inconsciemment solène ressent ça, et elle fait pour moi ce que je n'arrivais pas à faire.
si j'ai raison, j'ai du boulot, parce que s'il y a un truc que je veux pas foirer, c'est la relation à ma fille. Je l'ai trop voulue ma pépètte, pour me dire avec fatalité que les relations mère fille sont forcément foireuses
désolée pour la tartine, mais je voulais vous dire ce qu'il en était avec mon loulou, parce que vraiment, je suis fan de mon garçon
