Coup de cafard...
Coccinelle:
Pourquoi ne demandes-tu pas les photos à l'hopital ? et tu pourras (ou non) les regarder quand tu te sentiras prete ; mais au moins tu les auras avec toi. Même si tu ne les regardes pas, tu pourrais peut être ressentir un petit apaisement rien que de savoir que tu les as chez toi. Comme si tu rammenais un petit bout à la maison de ton bébé.
Pour ce qui me concerne, j'ai des photos de mon bébé dcd à 35s et 3j et je l'ai vu et tenu dans mes bras après la césa. Je ne regrette pas du tout mais c'est vrai qu'au départ ça surprend car elle était dcd in utero depuis 6 j et je ne vous fais pas la description car certains pourraient être choqués. Son petit corps avait déjà macéré. Le plus difficile, c'est sur les photos car il y en a une où elle est nue. Mais c'est mon bébé et peu importe son état, quand je regarde les photos, c'est avant tout ma fille que je vois, ce petit bout que j'aime et qui me manque tant.
2foisplusdebonheur:
vas jusqu au bout ginestou ca t aidera peut etre a "accepter"
as tu vu un psy avant l acte? car avant mon ivg g vu qqun et ca m a bcp aidé??? Il est un peu tard mais si tu as vu qqun essaie de penser à ce que vous avez echangé à l epoque et dis toi que tu as fait un acte d amour.. Je pense souvent à adeline et je me demande ce qu elle ressens chaque jour je vis avec des interrogations car je ne sais pas jusquou va sa souffrance ni ce qu elle endure...
Peut etre ne sait elle pas manifester sa douleur comme un enfant "normal"???
Peut etre que tona cte à abreger les souffrances de ce petit coeur et de tte facon sa vie n'aurait pas ete tres douce, crois moi je sais de quoi je parle... Adeline vit, dort, mange, et recoit et donne bcp d amour mais je crois que la vie est monotone et triste pour elle...
A cotede" ca on lui donne du reconfort mais j aurais tellement aime qu elle marche qu elle rie, qu elle danse .... C est ainsi mais c est dur aussi à gerer
Bisous ginestou et je suis la si tu as besoin de discuter n hesite pas
ginestou:
Je t'admire énormément, j'aurai voulu avoir le courage que tu as pour mon fils... les medecins me l'ont fortement déconseillé, pendant ma grossesse, j'étais complétement débousollée, je ne savais comment réagir... Aujourd'hui je regrette encore d'avoir laissé faire cette interruption, j'aurai aimé accompagner mon ange, lui montrer que j'étais là pour lui. Je n'ai pas fais mon rôle de maman avec lui, je n'ai pas pu le tenir dans mes bras, pas pu lui dire que je l'aime...
En regardant ton blog, je me dis que j'aurai du faire la meme chose que toi...
Ta fille n'a pas la vie idéale mais je suis certaine qu'elle est heureuse grâce à tout l'amour que vous lui donnez!!!
N:
Citation de: ginestou le 09 Mars 2010 à 12:34:10
En regardant ton blog, je me dis que j'aurai du faire la meme chose que toi...
Ta fille n'a pas la vie idéale mais je suis certaine qu'elle est heureuse grâce à tout l'amour que vous lui donnez!!!
J'ose espérer que c'est la douleur qui t'égare et qui te fais dire des choses pareils.
Tu ne peux pas comparer ton histoire avec celle de Jenny, je crois me souvenir que la maladie d'Adeline a été découverte après la naissance.
Je t’invite à relire attentivement le post de Jenny, elle explique de façon très claire que ce qu’elle vit et surtout que ce que vit sa petite fille n’est pas enviable… De façon très pudique, Jenny essaie de te dire quelque chose, à toi de traduire.
Bien entendu je ne me permettrai jamais de parler à sa place, mais là, tes propos m’ont choqué Ginestou.
Pour ce qui me concerne, pendant plus de deux ans, j’ai vécu dans l’angoisse par rapport à mes filles. D’abord l’angoisse de ne pas savoir si elles allaient survivrent puis l’angoisse qu’on leur découvre un handicap lié à la prématurité. Déjà pendant la grossesse, un soupçon de trisomie m’avait fait dire au médecin : si mes deux enfants doivent être handicapée, je préfère ne pas les avoir.
Si je pouvais t’avoir en face de moi, je te dirai, droit dans les yeux :
Si c’était à refaire, en sachant ce que je sais, je ne le referai pas.
Je préfererai ne plus avoir d’enfant que d’avoir à revivre cette souffrance.
Regarder chaque jour ses enfants se battrent pour simplement respirer et prendre deux grammes, s’interroger sans arrêt sur leur avenir au cas où ça tournerai mal, subir le regard des autres parce que tu n’as pas des enfants comme les autres.... Et j'en passe.
Depuis le début, je suis ton histoire, j’essaie de te soutenir comme je peux mais je ne suis pas à ta place. Personne ne peux savoir ce que tu ressent vraiment.
Tu te sent coupable, mais nous portons toute de la culpabilité vis-à-vis de nos enfants pour diverses raisons et à des degrés différent bien entendu.
Tu dis que tu as tué ton enfant, depuis le début tu le scande comme si tu voulais t’en convaincre ou au contraire pour lire que ce n’est pas le cas ?
Ne me dis pas qu’à au moins un moment tu n’as pas eut le choix de dire : NON. On a toujours le choix.
Tu as choisis et tu as du mal à assumer ton choix mais c’est bien normal. Tu es un être humain tout simplement. Tu es une maman et tu as accompli le geste d’amour ultime : celui de souffrir mais de ne pas faire souffrir un petit innocent.
Essaie, dans la mesure du possible, de profiter du fait d’avoir deux enfants en bonne santé, donne toi à fond pour eux. Ce n’est pas trahir ton petit ange que de te sentir vivante.
Ta fille ainée et ton fils ont besoin de toi, je sais que tu en est consciente.
Mets tes regrets de coté, ils t'empéchent d'avancer.
Pense à l'avenir.
Quand à accompagner ton ange, je te rappelle que tu l'as fait. Tu es venue ici pour trouver des conseils, tu as ouvert plusieurs fils le concernant, tu t'es occupé de lui jusqu'au bout. Tu t'es posé un tas de questions, tu as retourné le problème dans tous les sens...
Tu es une mére qui se préocuppe du sort de ses enfants, de tous ses enfants.
Je t'embrasse. :-*
Petit _ Pimousse:
même si la décision n'était pas facile à prendre ( et ca se comprend aisément ) , ne crois tu pas avoir pris la bonne décision en évitant les souffrances liées aux différents handicaps à ton fils ? même si c'est difficile pour toi en tant que maman je pense que c'était la plus belle chose que tu pouvais faire pour ton fils et la plus belle preuve d'amour que tu pouvais lui apporter.
maintenant il t'appartient de faire le cheminement afin d'assumer ta décision et maintenant tu dois te tourner vers l'avenir et te battre pour tes 2 autres enfants qui eux n'y sont pour rien et qui n'ont pas à vivre dans le regret que tu leurs imposes.
courage pour ce travail sur toi :-*
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