Sur ce sujet, tu prêches une convaincue....
Il y a des discourts de conseil de classe qu'il ne vaut mieux pas retranscrire .
En même temps, quand tu discutes avec les parents, tu as aussi beaucoup de "mon fils ne fout rien, il est nul, il ne fera rien de sa vie..." . Des parents également bien souvent démissionnaire face au comportement de leur enfant . Peut-être parce que j'enseigne en lycée pro ?
Tout mon travail est souvent de redonner confiance aux mômes dans leur capacité !

J'ai peur aussi du collège à cause de ça : peur de me fritter avec bon nombre de mes collègues . Pourvu que mes enfants n'en pâtissent pas (dans le sens ou c'est moi qui risque bien d'influer un comportement négatif en classe).

A +

Vois si tu peux trouver des "bonnes raisons" pour que tes filles puissent "souffler" sans pour autant leur donner le message "il suffit de pleurer pour ne pas aller à l'école".

Exemple. Tu as pu le comprendre, j'ai 2 enfants pour qui aller à l'école peut être + compliqué...
Quand je sais que l'enseignante de G est absente, qu'il se retrouve en "surnombre" dans une autre classe, avec à un moment le remplaçant d'une autre maîtresse, s'il me dit qu'il n'a pas envie, je ne me pose pas de question, il ne va pas à l'école et, s'il veut rester avec moi, si le programme que j'ai prévu au lycée peut être intéressant pour lui, il m'accompagne au lycée. Il retourne en classe dès que "sa" maîtresse est là.

L'an dernier, au dernier trimestre, la maîtresse de ma grande était en arrêt maladie. En juin, j'en ai eu marre de voir ma fille aller mal parce qu'un jour la maîtresse était remplacée, un autre jour non, jamais la même personne, j'ai prévenu que je la gardais à la maison où je l'ai fait travailler.

De façon récurrente, ma fille n'a pas envie d'aller à l'école. Il y a des jours "avec" et des jours "sans", des jours où elle se sera fait gronder parce qu'elle aura refusé de travailler, ces jours là quand elle rentre à la maison elle peut être, euh... "à ne pas prendre avec des pincettes", d'autres jours où tout va bien. Alors selon la maîtresse... cette année, il y a des fois où je trouve que la maîtresse "exagère"... mais comme ma fille aussi peut être très "théâtrale" et "exagérer"... Quand ma fille est dans une période "limite phobie scolaire", comme elle a du mal à exprimer ce qu'elle ressent autrement qu'en envoyant tout le monde promener, j'essaye d'en savoir plus auprès de l'enseignant... ça passe ou non, l'enseignant peut m'en dire plus ou fait le même constat que moi qu'on n'arrive pas à la faire travailler... ou n'a pas envie de communiquer avec moi. Il y a de tout...

En tout cas, une chose est sûre, l'enfant doit pouvoir exprimer qu'il vit mal quelque chose et les parents doivent l'entendre, mais il ne doit pas recevoir le message que dès que quelque chose ne lui plait pas à l'école, il lui suffit de faire une grosse crise de pleurs ou de colère pour pouvoir ne pas aller à l'école.
A voir aussi, ici, quand ça ne va pas à l'école, G se contient, se contient, donc à l'école rien ne transparaît, et à la maison il explose... si tes filles font de même, ça n'aide pas à faire comprendre à l'école que l'enfant vit mal quelque chose... puisqu'à l'école il présente le visage "ça va"...
Et puis essayer, comme ça a été dit, de comprendre l'origine du "mal être"... le point précis qui fait que "ça va pas". Comprendre pour moins subir, ou comprendre pour trouver une solution, ou...

J'avais pas l'impression d'avoir porté un jugement, mais bon, si ça été prit comme ça désolé ce n'était pas le but.  

Pour les faits que mes loulous n'aillent pas à l'école, ça n'est malheureusement pas la seule façon de savoir comment ça se passe avec les souci à l'école. Je l'ai vécu en tant qu'enfant. J'ai payé le fait que mes parents se soient battu pour mon frère (et qu'ils aient perdu cette bataille là d'ailleurs). Etre la fille des parents ch**** (entendu de la bouche du directeur au détour d'un couloir), c'est pas évident. Mais je sais que je ferais comme eux, je me battrais pour mes enfants.  

Mon instit de CM1 (la pire que j'ai eu ), refusé de m'expliqué quoi que se soit parce que j'étais "française" (attention ce n'est en rien mon opinion, seulement ce que j'ai entendu toute l'année) . En gros pour elle je devais tout comprendre par l'opération du saint esprit (enfin non j'étais en public donc par je ne sais quel procédé miraculeux). résultat j'ai rien comprit de l'année et qu'en plus j'étais minable et que ça ne servait à rien de poser de question. Je ne suis pas sur que ce soit mieux que l'humiliation.

Je note, je note . Et puis tu me confortes moi et mon gosse dans l'idée que la cantine : bof moyen . Du melon en Bretagne en mai . Heureusement qu'il est noté dans leur charte, je cite toujours : "fruits et légumes de saison" !

Un truc à discuter encore en Conseil d'école...


A +

Parfois on emmène les filles au marché, et quand elles bloquent sur un fruit ou un légume, j'essaye aussi de le cuisiner avec elles. M n'est pas une fan des fruits d'hiver.Elle sature vite. Moi aussi. Du coup je préparais avec elle des compotées, ou je coupais la pomme de façon sympa...

Je fais ça aussi . Taton adore faire le marché (bon, pour ses frères, c'est passé . Même la crêpe au sucre ne les appâte plus )

A +

Je vais revenir sur un point vu plusieurs messages auparavant ...

J'essaie ( et je pense y arriver relativement bien ) d'être une maîtresse à l'écoute. Mais je ne suis pas toujours au top. Actuellement, c'est un peu compliqué avec un de mes élèves ( il peut être très attachant mais le plus souvent il est usant !). J'essaie de faire au mieux mais les limites peuvent être atteintes (et des limites j'en ai !).
L'education nationale ne peut pas s'adapter à chaque individualité. L'enseignant fait au mieux, l'élève doit aussi s'adapter. C'est une évidence ! Chaque année les enseignants changent, chacun a sa personnalité, sa pédagogie... ça demande forcément une adaptation de l'élève. Les enseignants s'adaptent à de nouvelles classes chaque année eux aussi. Tout le monde est amené à s'adapter. C'est une régle de la vie en communauté.
La vie demande des adaptations permanentes. Rien n'y est jamais figé. Ca ne veut pas dire que les enfants doivent vivre un rythme effréné pour apprendre à s'adapter mais refuser l'idée que des enfants doivent passer par cet apprentissages me paraît quelque peu illusoire ...
Dans une classe, il y a un nombre important d'élèves. Ce n'est simple pour personne. L'EN cadre les enseignements, cadre le fonctionnement des écoles (après, il y a une marge de manoeuvre bien sûr !). C'est un peu le principe de l'école publique. Elle est destinée au plus grand nombre. Il existe des écoles privées qui proposent des alternatives en terme de "cadre" et de pédagogie... si le cadre est trop contraignant, il ne faut pas oublier cette solution ! 

Pour l'anecdote: j'avais évoqué, la semaine dernière le cas d'une famille qui n'en fait qu'à sa tête... on avait dû réexpliquer les régles de fonctionnement de l'école, de la cantine (etc...) et bien cette semaine, bis repetita... les parents ont géré comme ils l'entendaient encore une fois, faisant fi de toutes nos remarques... ce sont les parents de l'enfant dont je parlais plus haut. Leur fils ? Il contre tout en permanence, il a toujours raison, il sait tout et moi je me trompe constamment selon lui ... il est en CE1 ... 
Comment pourrait-il en être autrement avec des parents qui ne font que ce qui leur chante ? Et nous, dans tout ça, on essaie de rester courtois, et diplomates... mais ça use sacrément ! Et là je la fais courte parce que le gamin m'en a sorti des vertes et des pas mûres aujourd'hui.
En début d'année, une mère nous menaçait parce qu'elles estimait que son fils n'était pas à la bonne place dans la classe ...
Là, j'ai une nouvelle élève depuis 1 mois... elle ne vient pas régulièrement... elle serait souvent malade, la voiture tomberait souvent en panne, le bébé serait souvent malade... On court après les parents: la gamine était chez l'orthophoniste, elle n'est pas revenue à l'heure à l'école, elle n'est pas revenue du tout. Que fait-on ? ne la voyant pas revenir en classe, on appelle la mère. Et on gère ça dans l'urgence au lieu d'enseigner !
Bref, on passe un temps infini à régler des problèmes avec des familles qui ne veulent pas "entrer" dans le moule... ben oui, moule il y a ... euh, non cadre... l'école n''est pas un libre-service... ces familles ne se posent aucune question sur le dérangement occasionné par leurs comportements sur le reste de la classe, voire de l'école.

Attention, je ne dis pas qu'il s'agit du cas de Lilith ou de qui que ce soit d'autre. Mais je demande juste à chacun de ne pas oublier que l'école gère de très nombreuses familles donc de très nombreux élèves et que parfois c'est loin d'être simple ! Parfois il y a des parents qui oublient que leur enfant n'est pas seul avec l'enseignant, qu'il ne reçoit pas des cours particuliers... 

Je ne cautionne pas du tout certains comportements d'enseignants non plus, loin de là. Mais il faut se garder de généraliser... 

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