Vanessa L&M
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« Répondre #541 le: 05 Octobre 2014 à 22:59:31 » |
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"Quand tu te sentira prête, pose tes valises là ou tu peux." c'est ce que m'a dit le médecin quand je suis allée le voir parce que je n'y arrive plus. Comment en suis je arriver a devoir prendre des antidépresseurs pour combattre ce mal être profond qui me bouffe la vie. Voici mon histoire.
Élevée dans une famille classique avec une soeur aînée, un petit frère et mes parents. Un père peu présent au quotidien, préférant ses copains et les bistrots. Égoïste, radin, avec un penchant pour la bouteille qui le rend méchant. Une mère, débordée par le quotidien d'une famille de 5, jonglant entre maison et travail pénible, une bm qui a fait de sa vie un enfer et devenue alcoolique chronique pour se couper de la réalité. Je passe les details sur la violence dont nous avons étés témoins, moi une fillette de 9 ou 10 ans. Vous comprendrez plus tard pourquoi je parle de ça.
J'ai rencontré zhom a quasi 24 ans. J'étais jeune, fraiche, libre. Amoureux comme jamais, nous avons décidé de fonder une famille. Il a fallu demander un coup de pouce a dame nature pour que je puisse avoir un enfant. Je suis opk. J'ai eu deux stimulations ovariennes et ca y est test positif, Bébé est en route. Le choc quelques jours plus tard lorsque nous avons su que c'était des jumeaux. J'étais trop heureuse et je n'ai pas réalisé tout de suite. On étaient heureux de cette bonne nouvelle. Au 4eme mois j'ai eu mon arrêt de travail car je contractais beaucoup. Je me suis mise au repos pour mes petits mecs. Tout allait bien jusqu'au 6 ème mois, j'ai été hospitalisée pour map a 28 sa. Rentrée 3 jours après avec pour consigne de rester couchée 22h par jour. J'ai suivi les consignes mais c'était pour moi comme une punition, je ne pourrais pas aller acheter les affaires qu'il me manque pour les petits. J'ai tenu 4 semaines puis césarienne en urgence, prématurité, séparation des jumeaux, 3 semaines pour L, 8 semaines pour M. J'ai du faire avec, j'ai du m'adapter très vite a ma nouvelle vie de maman dans des conditions compliquées. Ma bm a commencé a devenir envahissante, se mêlant de bcp trop de chose, voulant toujours tout savoir pour ensuite tout déballé a qui voulait bien entendre. Zhom n'a jamais reconnu qu'elle allait trop loin , et nous nous sommes empêtrés dans une crise de couple profonde. La fatigue n arrangeant rien, je ne supportais vraiment plus ma bm. Je repensais a ma propre mère qui s'était faite bouffer par la sienne. Les jours ,, les semaines et les mois sont passés et j'ai repris le boulot. Les enfants avaient 9 mois, et j'avais hâte de reprendre le boulot car besoin de faire autre chose. A 80%, je devrais m'en sortir pour gérer l'organisation ai je pensé. Très vite, la fatigue et le stress sont devenus mes meilleurs potes. C'était vraiment des doubles journées. Je m enfoncais déjà mais je ne le savais pas. Bm ne veut toujours pas comprendre qu'elle n'est que grand mère, je l'ai prise en grippe et chaque ralc tuait mon couple a petit feu.
Les enfants faisaient de plus en plus de bêtises, me testaient a longueur de temps, zhom bosse bcp en décalé et je suis souvent seule le soir. Je crie fort désormais et n'hésite plus a mettre des fessées. Et bm qui abuse encore, et zhom qui ne me comprend pas.Je commence a fumer des trucs illicites pour me déconnecter quelques heures de ma réalité. une fois de temps en temps, puis 2 soirs dans la semaine pour finir par consommer quotidiennement. Le soir quand les petits sont au lit seulement. Mais chaque lendemain est plus difficile, j'ai moins envie de sortir, je cherche le calme et le silence. j'ai du me traîner un an comme ca. J'ai beaucoup de sautes d'humeur , un rien m'énerve, mes enfants préfèrent leur papa. Je me sens bonne a rien, je me sens mauvaise mère , je me sens prise au piège, le quotidien m'étouffe et personne ne voit rien. Je deviens comme ma mère, accro a un truc nocif pour la santé pour ne pas sombrer complètement.
Et il y a eu bm qui s'est permise de faire déborder le vase. Je décide de couper les ponts avec mes bp. Quoi qu'il m'en coûte, je n'irai plus les voir. Mega crise de couple. Je parle de séparation. Je ne veux pas finir dingue. Je refuse d'être une mère toxique . Je veux pas que mes enfants voient leurs parents en conflit permanent. Quand il a comprit que je plaisantais pas, il a prit sur lui et a fait des concessions. Je suis soulagée . Malgré tout, je suis colérique, fatiguée, , impatiente, je pense bcp ou je m'occupe bcp pour ne plus penser. J'aimerais tellement être une maman douce ,gentille , a l'écoute comme dans les livres de Françoise Dolto. J'arrête les trucs a fumer.3 mois plus tard vraiment je n'y arrive plus. Un jour je suis allée chercher les enfants chez la nounou, L et M étaient infectes avec moi. Et j'ai craqué. C'est sorti tout seul,, je me suis mise a pleurer comme une gosse devant la nounou.
Je suis allee consulter parce que vraiment, j'en arrive a me réveiller la nuit et a me dire, putain prend tes affaires et barre toi.
Devant le doc , je fond en larme. Je lui explique. On parle . Antidépresseurs, tranquillisants et pds. Pds parfaite, je retourne le voir dix jours après. Je me sens mieux et plus disponible. En fait chaque jour je me sens mieux. Je dois continuer les AD pour 6 mois. Burn out maternel et dépression. Voilà ce que m'a dit le doc. Alors est ce que ma dépression a dégénéré en burn out maternel ou est ce l'inverse... Je sais pas trop mais je veux pas subir la même vie que ma mère.
Je reprend le sport demain, je commence la sophrologie bientôt et j'ai vidé mon sac. Desolé du pavé. Merci a vous.
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