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Auteur Fil de discussion: Education et transmission de valeurs, "mentalité".  (Lu 17891 fois)
Eirelav
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« Répondre #15 le: 12 Décembre 2009 à 18:26:02 »

Pour l'exemple de Leelou, oui, elle avait envie de faire du vélo au début.
Oui, j'ai déjà essayé, ce jour-là, mais bien d'autres jours auparavant, de l'écouter, et l'accompagner. Mais ça ne marche pas avec elle. Lorsque je le fais, ça se termine toujours de cette façon : elle arrête l'activité, pleure (de frustration ? de se sentir incapable ?), et la fois suivante, refuse catégoriquement l'idée même de faire l'activité.
Alors pour son vélo, il est probable qu'il n'auraient pas resservi avant qu'il soit à la taille des petites soeurs !!

Donc, refusant cela, je l'ai forcée, c'est vrai !! Mais je suis sûre que son sourire était pour elle, pas pour m'avoir fait plaisir.

Il semble que tu la connaisses bien et qu'en la forçant tu l'as aidée à se confronter à sa peur et à la dépasser.
Maintenant est-ce que la menacer de vendre son vélo ne représente pas pour elle une injonction à réussir ? Etait-ce vraiment nécessaire pour qu'elle s'y mette ?
Par contre l'encourager, la soutenir, la rassurer et ne pas "lâcher l'affaire" pour son bien c'est je crois la forcer de manière positive.

Pour les jeunes, je pense notamment à des jeunes diplômées, ou aux jeunes collègues de zhom... Si les conditions de travail ne leur conviennent pas, pourquoi avoir passé le diplôme ? Non, c'est plutôt : "je profite du système, pour en faire le minimum, puisque j'ai plus d'exam à passer". Genre, "j'ai mal au ventre et 3 jours de repos devant moi.... alors je vais bien m'arranger pour aller chez le docteur le premier jour de reprise du travail... tant pis si je passe 3 jours à me tordre de douleur !!"

Sont-ils vraiment si nombreux à agir de la sorte ? Moi je travaille dans l'administration et je peux te dire que les jeunes qui arrivent sont beaucoup plus volontaires. Il n'y a pas si longtemps il y avait quelques "anciennes" qui passaient des heures à la pause café sans aucun scrupule en se plaignant d'être débordées. Aujourd'hui elles sont parties en retraites et les relations sont beaucoup plus saines ... et le travail plus efficace  Clin d'oeil
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Un peu bohème...


« Répondre #16 le: 12 Décembre 2009 à 19:04:07 »

Coucou,

Je reviens sur ces jeunes qui n'arrivent pas à perséverer :
Voilà. Je connais trop de jeunes qui arrivent en ce moment dans le monde du travail, et qui chouinent pour un rien, sont toujours fatigués, s'arrêtent dès qu'ils ont un "pet de travers".

Je connais très très bien ce genre de personnage Roulement des yeux. Ils représentent à peu près le 1/3 de la promo actuelle ! Tout leur est dû, et le moindre effort les fatigues Roulement des yeux. Mais je crois que fondamentalement, ce qui leur manque, c'est d'être accompagné.

Chez eux, on leur rabache qu'ils ne sont bon à rien, feignant et incapable de réussir . Et non, je ne suis pas dans une voie de réussite et de valorisation social : le génie civil, même niveau BTS, ce n'est pour beaucoup qu'une voie faute de mieux, et c'est bien dommage . Alors, oui, en tant que prof, je rame pour leur redonner confiance, avant toute chose, dans ce qu'ils sont capables de faire !

Après il y a ceux où le déclic opère au moment du stage, quand mettre les mains dedans valorisent et qu'ils sont accompagnés par un tuteur qui les encadre dans les quelques savoir faire qu'ils ont.

Et puis il y a les autres... qui puisqu'on ne leur a jamais donné l'occasion d'être valorisé, n'ont pas l'intention de faire quoique se soit en ce sens. Diplôme en poche, les vieux vont enfin leur foutre la paix Triste.


Dans l'éducation, je pense que c'est un peu pareil : c'est la dévalorisation qui empêche le jeune de persévérer "de toute façon, toi, tu n'y arriveras jamais" .

A +
« Dernière édition: 12 Décembre 2009 à 19:06:35 par La Doudou Brestoise » Journalisée

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« Répondre #17 le: 12 Décembre 2009 à 19:56:09 »

ça me fait penser à ma terminale avec la philo

la nature humaine qui s'oppose à la condition humaine

Dans l'exemple de L, sa nature a voulu qu'elle cesse de faire du vélo.
Elle est remonté sur le vélo pour des raisons autres : vente de son vélo, faire plaisir à maman, ...
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« Répondre #18 le: 12 Décembre 2009 à 21:40:53 »

Je me permets de rentrer dans ce fil, pour "défendre" un peu ces jeunes que vous stigmatisez  Tire la langue Je suis d'accord avec Eirelav, il ne faut pas faire des généralités. Je me considère encore comme "jeune" (aïe, je suis sur la pente descendante vers la trentaine, ah bon ?! Pleurs) et je suis passée par le stade jeune-diplômée-à-la-recherche-d'-un-emploi. J'ai fait des heures, j'ai été volontaire, je n'ai pas toujours eu de reconnaissance du travail accompli mais comme tout un chacun.  Aujourd'hui il m'arrive d'avoir des stagiaires et non, ce ne sont pas tous des fainéants. Le "jeune" n'est pas toujours bien accueilli par les anciens, qui voient un rival à qui lancer des peaux de bananes...

Et que dire d'un de mes jobs d'été dans une administration ? Où à deux vacataires que nous étions, nous avons rattrapé en une dizaine de jours un retard de traitement de dossiers de 3 mois (avec le même effectif puisque nous étions en remplacement, sans dépassement d'horaire, juste en faisant notre travail) ? Que dire de ces "vieux" qui refusent le progrès, ne souhaitent plus rien apprendre et se mettent en arrêt dès que le changement de méthode de travail ne leur convient pas ?
Et voilà, je fais ce qu'il ne faut pas faire... je stigmatise !
Ah, les généralités...

Et pour  ce qui est du sujet premier de ce fil, oui, je suis comme toi Iza, je veux transmettre des valeurs à mes filles, celles que j'ai moi-même reçues de mes parents. ton post est très intéressant !
« Dernière édition: 13 Décembre 2009 à 08:32:05 par Tycoat22 » Journalisée

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« Répondre #19 le: 12 Décembre 2009 à 22:37:29 »

Pour l'expression "se faire violence", c'est vrai qu'elle peut être dérangeante... mais n'empêche, au quotidien, nous nous forçons parfois à aller plus loin et cela peut être "violent", émotionnellement. Soyons honnêtes !!

En fait je ne suis pas certaine de comprendre ce que tu essaies de dire ... mais moi dans ma vie d'enfant, la violence émotionnelle, je ne l'ai pas ressentie quand j'ai pu faire face à mes émotions. Au contraire, la violence je l'ai trouvée quand on m'imposait ou me demandait de taire mes émotions ou quand on me laissait seule face à mes peurs.
Selon moi, confronter ta fille à ses émotions n'a rien de violent au contraire. Ce qui serait violent c'est de ne pas l'autoriser ou ne pas lui permettre d'avoir peur ou de ne pas avoir envie. Ce qui serait violent c'est de ne pas l'accompagner dans son ressenti.
Si tu sais que ce n'est pas le manque d'envie qui la retient de faire du vélo, c'est bien de l'aider à se confronter aux choix qui la tiraillent :
- Eviter la peur (quelle qu'elle soit : d'avoir mal si elle tombe ? de ne pas y arriver ? de décevoir sa maman ?)
- Avoir le plaisir de faire du vélo.

C'est pour cela que ça me semble essentiel de ne pas la menacer de lui prendre son vélo.
C'est même contradictoire avec le but recherché qui est de faire une effort.

Alors si, pour toi, se forcer à aller plus loin c'est violent ça veut dire si j'ai bien compris  Huh? que faire un choix peut être violent.
Et si tu me demandes d'être honnête, moi la violence je la vois au contraire dans l'absence de choix, dans l'impossibilité de se forcer à aller plus loin ... dans la privation du vélo car si le vélo n'est plus là, il n'y a plus de choix qui s'impose et aller plus loin devient impossible, faire l'effort devient impossible.


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« Répondre #20 le: 12 Décembre 2009 à 22:41:36 »


Et voilà, je fais ce qu'il ne faut pas faire... je stigmatise !
Ah, les généralités...


Il n'y a rien de pire que ce qui réduit "Les jeunes", "les vieux" ... "les jumeaux" Clin d'oeil
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« Répondre #21 le: 12 Décembre 2009 à 23:10:31 »

Tout à fait d'accord ! Surtout pour nos jujus  Tire la langue
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« Répondre #22 le: 13 Décembre 2009 à 00:21:53 »

Je suis d'accord avec toi Isa, sur l'idée de transmettre des valeurs à nos enfants, et je rajouterais "pas forcément celles que nous ont inculquées nos parents"...

Pour l'exemple de Leelou et de son vélo, je déplore parfois d'avoir le même numéro en couleur à la maison Roulement des yeux Cassandre est pareille, à se braquer quand elle est persuadée qu'elle va foirer un truc, ou quand elle affirme ne pas aimer quelque chose qu'elle n'a jamais gouté... Comme toi, ça me désole de devoir hausser le ton, de devoir "menacer" de rapporter telle ou telle chose au magasin si elle refuse de s'en reservir...

La notion de plaisir est vraiment essentielle, mais surtout savoir à qui l'enfant fait plaisir! Plus jeune, j'ai voulu faire du piano: pendant mes 2 premières années d'étude, mes parents ont loué un piano, j'en faisais tous les jours bien plus que nécessaire. Quand par la suite, ils ont acheté un piano, en me répétant maintes et maintes fois que ça leur avait coûté très cher: le piano est devenu une obligation et non plus un plaisir, je rechignais à y faire mes exercices Bon, c'est vrai que maintenant je suis quand même contente d'avoir mon piano à la maison, mais pendant quelques années, je ne l'approchais que pendant une demi heure par semaine histoir d'avoir un tant soit peu préparé le cours suivant

Ce que je veux transmettre à mes filles, c'est qu'il est important de faire les choses pour se faire plaisir à soi même, mais si elles me demandent de faire telle activité, la réponse est déjà et sera toujours: "ok, mais si on t'y inscrit, tu t'engages à y aller toute l'année, on n'arrête pas au bout de 3 séances parce que tu n'as plus envie..."
C'est vrai que ça peut être vu comme de la "violence", mais leur apprendre à respecter les gens, et à se respecter soi même, ça passe aussi par là: respecter nos/leurs engagements vis à vis des personnes qui leur apprennent ces activités, "respecter le vélo" en ne le laissant pas à l'abandon parce qu'on a peur de tomber ou de ne pas réussir...
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« Répondre #23 le: 13 Décembre 2009 à 10:07:27 »

Coucou,

Il me perturbe ce fil. J'y pense beaucoup Clin d'oeil.

Je ne sais pas si la notion de plaisir est si essentiel quand il s'agit de persévérer. Pour reprendre l'exemple de la musique, punaise qu'est-ce que c'est contraignant, et rarement véritablement gratifiant... Le plaisir vient tellement plus tard, qu'enfant, j'ai bien du mal à comprendre ce qui m'a fait persévérer...

En vrai, persévérer est un bien grand mot dans mon cas pour la musique Roulement des yeux. La règle chez mes parents, comme chez beaucoup de parents finalement, et c'est ce que je souhaite aussi appliquer, c'est un engagement à l'année. Au final à mon actif : 2 ans de violon, 1 an de piano, 6 ans de flûte traversière, un peu de guitare dans mes années estudiantines pour finalement tomber sur le saxophone. Que j'ai la chance de pratiquer toujours (mais que je ne le bosse plus ). Et rares sont les adultes qui finalement ont poursuivi leur activité musicale d'enfant.

Qu'est-ce qui m'a motivée pour poursuivre Huh?. Honnêtement, pas le plaisir. Celui-ci est venue plus tard, quand j'ai découvert l'improvisation. Alors avant Huh?.
Au départ, faire plaisir à mes parents Huh?. Certainement. Ensuite, l'envie de ne pas s'être donné du mal pour rien Huh?. L'estime de soi, d'être arrivé à quelques chose, un objectif Huh?. Oui, quand j'ai repris le saxophone, j'avais un objectif clair : pouvoir jouer avec zhom dans un groupe.

Finalement, c'est un ensemble de facteur qui m'ont fait poursuivre. Mais je ne crois pas que le plaisir est été une motivation première.
La fierté aussi peut-être un peu quand dans la famille ou avec des amis, on s'extasiait devant la présentation d'une pièce. 

Je crois que c'est aussi un moteur : l'estime de soi, quand on a réussi un truc difficile, qui ne procure pas toujours du plaisir (vous avez du plaisir au boulot, vous ?). A mon avis, c'est un mauvais argument que de dire à un enfant qu'il faut qu'il persévère dans l'apprentissage des maths, que cela lui procurera du plaisir Roulement des yeux (même si je pense que pour certain, cela soit vrai). Mais l'estime de soi devant la résolution d'un problème : oui.

Alors Huh? Je réfléchis un peu tout haut .

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les 3 crevettes sont là


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« Répondre #24 le: 13 Décembre 2009 à 10:19:02 »

C'est un peu contradictoire la Doudou , parce que même si pendant , tu ne prenais pas ton pied, tu avait un objectif qui allait te faire plaisir : jouer avec ton homme , être fière d'avoir atteint ton objectif  ...
Mais je comprend ce que tu veux dire  Clin d'oeil

Ce qui est important c'est de le faire pour soi et pas juste pour faire plaisir aux autres, tout en sachant qu'on peut se faire plaisir à soi en réalisant un trucs pour qq'un d'autres , houlà, c'ets compliqué mon truc , trop tôt là
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« Répondre #25 le: 13 Décembre 2009 à 10:31:24 »

Coucou,

Oui, mais l'objectif atteint aujourd'hui, n'était pas du tout d'actualité quand j'avais 10 ans .

A +
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« Répondre #26 le: 13 Décembre 2009 à 11:18:50 »

Je crois qu'il ne faut pas prendre le mot plaisir au sens strict.
Moi j'entends que dans l'effort pour le poursuivre et se dépasser, il faut qu'il y ait une satisfaction, une gratification, un "plus produit". Sinon je ne vois pas ce que ça apporte.

Pour la musique, on voit bien que souvent il faut persévérer sans y trouver de plaisir immédiat et que le parent a un rôle à jouer pour motiver l'enfant. L'engagement peut être cette motivation. C'est mettre l'enfant fasse à ses responsabilités, à ses choix, l'engagement c'est une valeur positive. "Tu as commencé, tu continues pour l'année, après tu choisiras ou non de rempiler".

Je pense aussi à certains sportifs qui vont très très loin dans l'effort, parfois pour gagner OK mais aussi par plaisir de la "douleur" que ça procure. Ils ont besoin de ressentir.

Je crois pour faire un effort qu'il faut ressentir une envie, un besoin (quelque chose de cet ordre) et que c'est bien en tant que parent de faire naître l'envie chez ses enfants pour des "bonnes" raisons.
Il faut donner un sens aux choses pour les faire. Et c'est mieux que cela ait une sens positif et ne pas faire les choses par obligation, ou peur et ou je ne sais quoi de désagréable.
Surtout pour un enfant, il vaut mieux qu'il ait des bonnes expériences de l'effort si on a envie que lui même plus tard, reproduise seul ce comportement.

La satisfaction du travail, ça peut être le salaire à la fin du mois, la reconnaissance de collègues pour le travail accompli, sa propre fierté ... Je repense à ce qu'a raconté Moon, si tu n'as rien de tout ça, ben tu te sauves car c'est insupportable.

Sinon dans une autre idée, demander à son enfant de faire quelque chose pour faire plaisir à l'autre ça peut être une bonne chose mais je crois qu'il faut que ça soit une chose dénuée d'un grand enjeu pour l'enfant.
Je me rappelle à une réunion parents-prof pour Lucas, une de ses profs lui disait devant moi en parlant de travailler pour passer son BAC : "si ce n'est pas pour toi, fais-le pour faire plaisir à tes parents". Personnellement je suis totalement opposée à ce genre d'argument et je lui ai dit. Ca n'a pas de sens pour moi.



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« Répondre #27 le: 13 Décembre 2009 à 11:52:07 »

je suis issus de familles nombreuses , l'ainée et nous avons toutes 10 mois d'écart

bref, mes soeurs ont réussis plus rapidement à faire du vélo que moi, elles ont réussis à faire des échasses (moi je ne suis jamais arrivé  ), elles savent plonger, moi pas et la liste n'est pas exhaustive

j'en ai entendu des choses de la part de mes parents : essaie où on donne tes échasses, tes soeurs elles y arrivent, fait des efforts....

Je peux te dire que ça m'a gonflé et ça me gonfle encore quand j'y repense


Donc pour mes enfants, oui je les encourage, c'est le rôle des parents

R qui a eu plus de difficulté que P pour faire du vélo : je ne l'ai jamais menacé de revendre son vélo .
Je lui ai montré comment on faisait, expliquer les roues, cette histoire de pédalier
 
Il a essayé et pas réussi aussi vite que son frère qui est très à l'aise.
J'ai juste dit à R : as tu fais de ton mieux, oui , je suis fière de toi, si tu n'y arrive pas encore aujourd'hui, tu y arrivera demain car tu va t'entrainer.
(Demain étant pour dire dans 2 jours, 5 jours, tu vas t'entrainer car en fournissant un "travail" quel qu'ils soit , ça paie)
Et si R me répondait, non, je ne fais pas de mon mieux et bien là, j'encourage à donner le meilleur de soi-même.

Il en va de même pour mes grands et leur résultat scolaire. Un contrôle qui a bien été préparé, étudié correctement me donne satisfaction plus que la note. Oui, je suis contente quand elle est bonne mais si elle est moins bonne, on regarde ce qui a été réussi, ce qui a été raté (et on cherche le pourquoi pour éviter de refaire faux) et si tout a été donné au plus profond de ses tripes, tant pis si la note n'est pas super. Je souhaite qu'il n'est pas de regret, le sentiment d'avoir fait le maximum  et apprendre aussi que parfois, nos espérances ne sont pas à l'arrivée.



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« Répondre #28 le: 13 Décembre 2009 à 12:50:09 »

Alors...
Val, pour l'exemple du vélo avec Leelou, ce n'est pas dans son apprentissage que j'ai agit ainsi. Elle SAIT faire du vélo, très bien, depuis cet été. Je n'ai jamais haussé le ton pour cet apprentissage. C'est maintenant, lorsqu'il lui survient une crainte alors qu'elle sait très bien savoir en faire, et qu'elle abandonne au lieu de persévérer que j'ai agit ainsi. La nuance me semble être très importante.

Laety, Doudou : la musique !! Oui, très bon exemple !!
J'ai moi-même fait 15 ans de musique. Oh, oui, il y a des années ou ça a été dur. Je n'avais pas envie d'y aller, pas envie de travailler mes morceaux, envie de tout arrêter. Des copines ont arrêté, parce que leurs parents les ont écouté. Et bien je vous promet que quelques années plus tard, toutes l'ont regretté !! TOUTES !!
Moi, mes parents ont refusé que je laisse tomber, ils m'ont forcé à continuer, années après années, et.... oui, je les ai remerciés, quelques années plus tard, de ne m'avoir pas écouté, et de m'avoir forcé à continuer. Car c'est après, bien après que le vrai plaisir de jouer, improviser, est arrivé.

Lorsque je parle des jeunes, bien sûr qu'il ne faut pas généraliser !! Il y a effectivement des tas de moins jeunes qui ont aussi une queue de vache dans la main !! Ceux dont je parle sont les premier à dire "oui, on veut faire des heures, on veut pouvoir faire de l'urgence". Et quand le boulot arrive, et qu'on les appelle : "oh, ben, non, je suis chez moi, je bouge plus" C'est particulièrement lassant.

Moon, quand je parlais de se faire violence, ce n'est pas forcément pour des choses aussi importantes que celles que tu décris. Certes, se faire "entuber" au boulot, n'est pas l'exemple dans lequel il faudrait persévérer. Mais ne serait-ce que dans la vie de chaque jour : le réveil sonne, mais on n'a qu'une envie : dormir. Et bien non, il FAUT se lever. Ne pas s'écouter. Idem pour un petit mal de ventre, ou un mal de tête. S'écouter dans les petits travers quotidien, et ne pas aller au boulot, c'est ça que je condamne.
Mes enfants vont à l'école chaque jour, même si un matin elles sont un peu plus fatiguées. Elles ne sont qu'en maternelle, mais je trouve important qu'elle sache que c'est comme ça : on va à l'école chaque jour de la semaine, même si certains jours on préfèrerait rester chez soi.

Je me retrouve donc très bien dans les propos de Laety : persévérer, c'est aussi respecter un engagement, ne pas arrêter à la première difficulté, respecter le travail de l'autre : enseignant, prof de gym ou de musique, parent, institution...
Et pour reprendre mon exemple de la musique : ce n'est que longtemps après que l'on peut comprendre le bénéfice de cette persévérance. Donc le faire par "principe", ou par "respect des institutions" peut pendant longtemps être la seule raison de faire des efforts.. la notion de plaisir est donc assez loin, là, non ?

Clin d'oeil
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Leelou, 23 mai 2005 
Calie et Maéline, 18 mai 2007

"Le bonheur est un drôle d'animal : il se débat, griffe, mord, tout lui est bon pour nous faire ouvrir nos mains. Mais si on les ouvre : tout est fini.
Serrez le vôtre bien fort, même si ça vous fait mal."
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« Répondre #29 le: 13 Décembre 2009 à 13:21:03 »

Donc le faire par "principe", ou par "respect des institutions" peut pendant longtemps être la seule raison de faire des efforts.. la notion de plaisir est donc assez loin, là, non ?

Clin d'oeil
Si principe et respect des institutions sont des valeurs positives pour toi, c'est certainement une bonne raison de faire l'effort pour toi. La satisfaction est là, non ?
Où est la violence dont tu as parlée ?
Tes parents, si tu les cites en exemple ont certainement réussi à transmettre LEURS valeurs qui sont devenues celles que tu veux donner à tes enfants. Demande leur conseils.

Sinon si ta fille s'oppose, c'est qu'elle a certainement quelque chose à dire. Par sa peur, elle exprime une difficulté. L'écouter est remettre en cause tes valeurs ?
Peut-être, si par principe selon toi, il ne faut pas s'écouter.



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