Merci Sabine, c'est vrai que je n'aurais pas su voir les choses comme ça, même si ça semble évident.

A la lecture des derniers posts, je me fais une réflexion .... (si, si, je réfléchis des fois !  )

En fait, pour tout individu, il existe une certaine difficulté à se "séparer" de ses proches ; vivre l'adolescence, prendre son envol, mener sa vie d'adulte, quitter les parents, les frères et soeurs, le cocon familial.

Je me dis donc que pour des multiples, cette difficulté est "simplement" renforcée par le fait qu'il faut, en plus, vivre la séparation d'avec le co-jumeau.
Et comme le dit Eirelav, si les parents ont été leurs enfants multiples à se détacher l'un de l'autre, ça doit quand même être plus facile que si la fusion a été entretenue.


Et je rebondis sur les propos de Sabine : l'idéal, pour tous, jumeaux ou pas, est quand même de vivre des choses choisies.
Il y a aussi des gens, non multiples, qui ne se marient jamais et n'ont pas d'enfant.
Si c'est un choix et qu'ils sont épanouis, tant mieux ; si ils auraient aimé vivre autrement mais n'ont pas réussi, même s'ils arrivent à s'épanouir quand même car ils font "contre mauvaise fortune bon coeur", c'est quand même moins "chouette" ..... 


J'ai comme un gros doute sur le fait qu'on vive totalement heureux et épanoui en partageant une maison, des relations, des activités, une vie, avec son/sa jumeau/jumelle, plutôt qu'avec un homme / une femme avec qui on a choisit de vivre toutes ces choses-là ..... 

Au risque  de choquer tout le monde, je pense que le lien gémelaire existe surtout  car les enfant ont le même âge et vivent les même chose en même temps (donc on le cultive), quand il y a très peu d'écart entre deux frères ou/et s?ur (genre 1 an ou 2) des fois les liens sont aussi fort, alors pourquoi toujours focaliser la dessus surtout quand c'est des dz. Le côté un peu mystique des jumeaux  ça me gonfle un peu à vrai dire.. et quand j'entends par exemple :" faut les faire dormir ensemble car ils étaient ensemble dans ton ventre", moi je ne ressent pas se besoin chez mes enfants, ils s'apprécient car jouent tt les 2, mais ne se recherche pas toujours.
 

moi il était chacun dans leur poche, et chacun son placenta et pourquoi il se recherche s'est incroyable

moi ce qui m'énerve le plus dans la rue c'est les gens qui te disent " oh c'est des jumeaux qu'ils sont mignon"et une fois le dos tourné tu entend " oh la pauvre je la plaint cela ne doit pas être facile tous les jours" a ceux qui pense ça je leur dis MERDE

car je trouve plus facile à élever des jujus car quand je vois des gens autour de moi qui n'y arrive pas avec un car très capricieux demande toujours les bras

moi depuis le début ils ont compris que je pouvais faire qu'un seul a la fois et puis je leur expliquer
et c'est pas parce que un des deux pleurs que le deuxième pleure systématiquement

il faut arrêter avec les préjuger

et demander sur combien de maman de jumeaux, il y en qui souhaiterons revivre ça? une autre grossesse

Adelfab, non, je ne pense pas que les liens entre frères et/ou soeurs d'âges rapprochés peuvent être comparés au lien des jumeaux.

Et oui, la "différence", ce sont bien ces plusieurs mois passés dans l'uterus ensemble........
Ce vécu-là, si particulier, si différent d'un enfant singleton, si mystérieux .... (merci Monsieur Tavernier, je viens de comprendre le titre de ton docu .....)

Et puis ces premières semaines, où tous les sens sont en éveil, à fleur de peau, où il n'y a pas un grand frère ou une grande soeur, même d'uniquement un an d'écart, à partager toutes ces nouvelles sensations .......
Avoir 15 jours de vie, et être dans les bras de sa maman (avec qui on ne fait qu'un à cet âge), et en même temps, sentir la présence de cet autre bb qu'on connait déjà si bien, ça n'a rien à voir avec la même situation et un frère ou une soeur de un an .......

Ce que je trouve le plus émouvant, dans les images de synthèse du docu, ce sont précisément les images intra-utérines ; voir 2 bb se toucher, se percevoir, se sentir, 24h/24 pendant plusieurs mois .......

Le lien gémellaire est une réalité qu'on ne peut nier.

Ah mais les miens, qui ont 3 ans 1/2, ne se "recherchent" que depuis peu !!!!
Et d'ailleurs, autant pour se bagarrer que se câliner !!

Un lien gémellaire ne veut pas dire de l'amitié, le besoin visible l'un de l'autre ; c'est à un autre niveau, inconscient, visible par petites touches ....
Et quand les enfants sont tout petits, on peut même dire qu'ils s'ignorent !!

Quant à se "souvenir" des liens dans le ventre de la mère, on parle de souvenirs inconscients ; on pourrait plutôt appeler "mémoire inconsciente" ; de la même façon qu'un singleton a de toute façon, une mémoire inconsciente de son vécu dans le ventre de sa mère ; les multiples ont, en plus, le vécu entre eux.

 

F. Bak a mentionné la nécessaire "fusion" des bébés par les parents, les 1ers mois de vie, pour une simple question de survie: on s'occupe des enfants pour beaucoup de choses comme d'un bloc, une entité, ou de 2 individus "totalement équivalents" ( chuis claire? )
Il indiquait que n'y échappaient que les jumeaux dont la différence d'état de santé à la naissance rendrait absolument indispensable un traitement différencié.

Mes filles ayant fait partie de cette dernière catégorie, les traiter chacune pour elle-même s'est imposé. Mais elles sont loin d'être le cas général.

Et vous, vous l'avez ressenti comment?

Est-ce que sortir de cet état de "traitement de masse" n'est pas une étape à dépasser, pour nous, les parents, afin de permettre à nos enfants de dépasser leur propre étape dite "fusionnelle" ?

(le post de Marion, avec les gamines habillées pareilles-dans le même lit-... étant aussi, sans doute, un "traitement de masse" de la part des parents  )

j'ai compris que mine de rien de s'occuper d'eux ensemble etc...ça faisait qu'on est nous même acteur de la fusion
me trompais je