Comment parler des choses sérieuses avec un enfant?

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N:
Citation de: Bambinette le 13 Janvier 2009 à 21:48:30

Je leur ai bien dit aussi qu'ils ne s'inquiètent pas de nous voir triste (d'autant plus qu'on a vu notre copine le dimanche), que les adultes étaient tristes, mais que les enfants n'avaient pas besoin d'être tristes.

Pourquoi penses-tu que les enfants n'ont pas besoin d'être tristes ?
Il me semble que ça fait partie des émotions, des sentiments que chaque être humain est sensé ressentir non ?

PAV:
Oui  ??? Là c'est peut-être un deuil qui concerne les parents et non les enfants, car ils n'avaient pas de lien particulier avec la personne décédée.  ??? Mais oui, libres à eux d'être tristes ou non... (tristes de voir leurs parents tristes par ex.)


laulesar:
Citation de: Isazou le 14 Janvier 2009 à 13:30:58

Laissez votre coeur s'exprimer. Acceptez d'être ce que vous êtes, face à la détresse.

Car il me semble que c'est en acceptant ses propres réactions, ses propres craintes que l'on pourra aider nos enfants à accepter les leur.


voilà je pense que c'est tout à fait çà mon problème, et là est le travail que j'ai à faire sur moi...mais aussi d'accepter que je ne pourrais pas toujours protéger mes enfants de la crainte, de la douleur, de la souffrance...

Ton témoignage est très intéressant Izazou,  quand mon grand père tant aimé est mort, je me suis surprise à être assez courageuse pour le veiller sa dernière nuit, et assister à son dernier soupir, (sans pour autant m'éffondrer, ce qui a d'ailleurs surpris mon entourage me connaissant) cela a démystifier bcp de choses chez moi...et mes angoisses se sont mises en sommeil pendant quelques temps puis en début d'année dernière tout a ressurgi, car nous étions alors dans une situation difficile que je ne pouvais maitriser du coup retour  :'(

Bambinette:
Citation de: N maman de Rudy, Adèle et Rachel le 14 Janvier 2009 à 13:54:43

Citation de: Bambinette le 13 Janvier 2009 à 21:48:30

Je leur ai bien dit aussi qu'ils ne s'inquiètent pas de nous voir triste (d'autant plus qu'on a vu notre copine le dimanche), que les adultes étaient tristes, mais que les enfants n'avaient pas besoin d'être tristes.

Pourquoi penses-tu que les enfants n'ont pas besoin d'être tristes ?
Il me semble que ça fait partie des émotions, des sentiments que chaque être humain est sensé ressentir non ?


Oui, mais comme le dit Pav, il s'agit en l'occurence de quelqu'un qui n'était pas très très proche de nous ; enfin, si, dans nos coeurs, mais on se voyait 2 ou 3 fois dans l'année.

Roxane a été triste en nous voyant, mais pas triste parce que notre pote est mort ; triste parce qu'on l'était.

Et non, je ne pense pas qu'il soit "nécessaire" que mes enfants soient tristes parce que je le suis.

Jean-Pierre ne va pas leur manquer ; ce n'est pas comme si ils perdaient quelqu'un de très proche (leur grand-père j'allais dire ....).


Isa, merci de partager ; je crois aussi que nos propres réactions face à la mort dépendent de beaucoup de choses ; on ne réagit pas forcément de la même façon à chaque décès.

Et il est certain que ce qui sera le plus difficile pour moi, ce sera de voir la tristesse, la détresse de mes enfants face à la mort de quelqu'un de très proche, bien plus que ma propre peine ....

Je l'avais marqué, N, dans le fil que tu as ouvert dans les "clubs", je n'arrive même pas à envisager la mort de mes parents ; alors imaginer comment j'aiderais mes enfants à vivre ça .... c'est au-dessus de mes forces ....

N:
Citation de: Isazou le 14 Janvier 2009 à 13:30:58

Laissez votre coeur s'exprimer. Acceptez d'être ce que vous êtes, face à la détresse.
Car il me semble que c'est en acceptant ses propres réactions, ses propres craintes que l'on pourra aider nos enfants à accepter les leur.

Ca parait évident mais je trouve qu'il y a la un paradoxe, c'est une des choses que j'ai du mal à gérer justement. Devant mes enfants, je souhaite être un roc, en tant que mère je veux être la plus rassurante possible, je veux qu'ils sachent que je ne les laisserai jamais tomber mais si je leur montre ma faiblesse, pourront-ils avoir confiance en moi ? Ne vont-ils pas douter de ma solidité ? Ou est la frontière entre : je suis votre mère et vous pouvez compter sur moi et je suis votre mère mais il m'arrive d'être faible et de baisser les bras ?
Lorsque mon pére est mort, dans mon cheminement j'ai souhaité mourrir... Pour ne plus souffrir de ce manque qu'il laissait... Je me suis reprise mais dans mon raisonnement mes enfants n'étaient pas un obstacle à mon projet, je pensais que d'autre s'occuperai d'eux. Mon seul objectif était de ne plus avoir mal. Quand j'y pense aujourd'hui, ça me fait froid dans le dos... Je n'ose imaginer le mal que j'aurais fait à mes enfants si j'étais allé au bout de ma connerie...

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