Comment parler des choses sérieuses avec un enfant?

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N:
Mes filles n'avaient pas tout à fait trois ans lorsque mon pére est mort et mon fils sept ans. J'ai parlé de la maladie avec chacun, d'une façon différente évidement pour l'ainé mais je ne leur ai rien caché. Cependant j'ai toujours attendu que les questions viennent d'eux, je n'ai jamais "provoqué" la discution parce que je sentais qu'ils n'étaient pas à l'écoute au moment ou moi j'aurais voulu leur parler. Ca dépend également du caractère de l'enfant. Ce sont des moments difficiles dans nos vies et nos enfants le sentent quelque soit leur age, à nous de leur faire comprendre que malheureusement ça fait partie de la vie... et ce n'est pas simple.

mesoke:
Bon, après avoir passé 10 jours de vacances avec Gaël, résultat des courses.

Apparemment Gaël ne se pose pas vraiment de questions, donc je n'ai pas insisté, mis à part sur la nécessité de laisser cette personne se reposer.

P'tite Lilli:
 ;)
Tu sais pourquoi maintenant, il n'en parle pas.
Un jour les questions viendront.

Bambinette:
Je rebondis sur cette discussion pour étendre un peu le débat.

Dans l'ensemble, vous dites qu'il vaut mieux attendre les questions de l'enfant ; visiblement pour toi, Mesoke, tu as senti que Gaël ne se préoccupait pas plus que ça de la situation.

Mais, j'ai deux "mais" :

- l'enfant sent notre propre inquiétude, non ? que peut-il en faire si on ne lui en parle pas ?

- si la personne malade décède (je ne souhaite pas que ça arrive chez vous, Mesoke, hein, je parle d'une manière générale), l'enfant n'aura pas du tout été préparé à ce drame ?

Vos avis ?

P'tite Lilli:
Point 1: par expérience, quand l'enfant n'est pas prêt à recevoir certaines informations, il ne les imprime pas. Les paroles s'envolent avec le vent et le questionnement vient un jour sur les notions qu'on leur a déjà données.
PAV, peux-tu éclairer mes lanternes sur un dernier point ? Ne risque-t-on pas de d'avantage les perturber en leur parlant maladie "grave" (pas rhino  ;) ) si eux ne voient rien de spécial chez le proche malade ?
Dans le cas de Mesoke, j'attendrais que vienne la question "pourquoi on doit le laisser se reposer".


Point 2: lors de décès brutaux (accident par ex), on n'a pas non plus le temps de préparer l'enfant  ;) 
Ne pas oublier que le concept de la mort est intégré assez tard par l'enfant +/- 7 ans.
Ne leur attribuons pas des émotions d'adulte.

Une anecdote: quand Guilhem était en CP, une ménagère de l'école s'est tuée en voiture, elle avait 22 ans. Guilhem l'a appris par les collègues de travail de cette personne. Il m'en parle au retour de l'école et conclut par "c'est dommage, il va falloir retrouver une ménagère pour l'école"  :-\  J'ai essayé de lui expliquer qu'elle avait un papa, une maman  et une petite fille à qui elle allait manquer. L'école arrivera à remplacer la ménagère mais sa famille ne la remplacera pas.
Ils ne sont pas du tout dans le même cheminement de pensées qu'un adulte.

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