Maman désespérée

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Mel83:
Les conseils qui t'ont été donnés plus haut ont tout bien résumé.
Courage, et continue de parler de ce que tu ressens, ici, ou à des proches à l'oreille bienveillante, là où tu voudras!

Juste un petit mot sur ce que tu disais au sujet d'avoir été nounou, et que les enfants que tu gardais ne te mettaient pas autant en difficulté: quelqu'un l'a déjà souligné, là c'est différent: ce sont  TES enfants  :P
Les miens, ils ne mangeaient des légumes que chez nounou, ne s'habillaient tous seuls que chez nounou, et c'était mieux chez nounou parce que, et aussi parce que, et pourquoi on va pas chez nounou aujourd'hui?  :P ::)

Le repas, ne doit pas devenir un rapport de force, s'ils ont faim ils mangeront, sinon tu passes au dessert et on sort de table, s'ils ont peu mangé tant pis ils se rattraperont au repas suivant, voire même le lendemain s'ils te font le même coup le soir.  C'est normal que tu penses à leur courbe de poids, mais essaie si tu peux de rester beaucoup plus cool pendant une semaine, je suis sure que tu verras la différence.  Garde à l'esprit qu'un enfant ne se laisse pas mourir de faim, ton job a toi c'est de leur présenter un bon repas, pas de le leur faire avaler.
9 fois sur 10, le fait de lacher du lest la dessus résout beaucoup de choses. Une semaine, ça ne provoquera pas de cassure de la courbe de poids, et ça te permettra de prendre du recul et de voir si les choses se passent mieux.

Enfin et surtout, comme cela a été dit, le temps pour toi! En fonction de tes moyens, des personnes disponibles autour de toi, vois comment tu peux t'organiser des petites plages de temps pour souffler. Pas pour en profiter pour faire le ménage en retard, mais plutôt pour récupérer  tes heures de sommeil, prendre un bon bain chaud, les trucs que tu faisais dans ta vie d'avant...
Aussi, une soirée en couple par mois, minimum , je considère que c'est vital pour le couple, et donc pour le foyer.  Ca ne veut pas forcément  dire grand resto, talons et baby sitter, si tu n'en as pas envie pour l'instant. Ca peut aussi être plateau télé en pyjama lorsque les enfants sont (enfin!) au lit, pourquoi pas? L'important étant de renouer le dialogue avec ton conjoint. Le reste découlera de là, la complicité, les calins, la réconciliation avec ton corps de femme. Parles lui de ce que tu ressens. Vous pouvez vous mettre d'accord pour que, le temps de ces soirées particulières, vos échanges soient exclusivement bienveillants, pas de reproches, juste du ressenti, de la gratitude pour ces choses que l'autre fait et pour lesquelles on ne prend pas le temps de le remercier  d'habitude... Parler des inquiétudes quant à l'avenir, de nos sentiments de faiblesses,mais aussi de nos rêves etc...
Bref  je ne voudrais pas passer pour la psy conjugale de bas étage, ce n'est pas le but, mais je veux juste souligner l'importance de la communication dans le couple surtout en cette période difficile.

Et n'oublie pas, tout passe, ces difficultés avec les enfants sont temporaires, et en attendant tu as très bien fait de venir en parler, c'était le pas le plus difficile.  :-*

Laety 89:
Tu as franchi une première étape importante: mettre des mots sur ta fatigue et ton énervement, tu sembles exténuée :-[
Les filles t’ont parlé de lâcher prise: cela s'apprend, car oui selon nos habitudes, nos principes, notre inconscient aussi parfois, ce lâcher prise est loin d’être évident.

Dans ce que tu décris, tout tourne au conflit, et tu appréhendes tout dès le réveil: n’oublie pas que tes enfants sont (comme tous les enfants) de véritables éponges émotionnelles: ils ressentent tes appréhensions et cela peut amplifier leurs réactions... c’est un cercle vicieux, à toi, à vous, d’apprendre à le transformer en cercle vertueux.

Profite des week-ends où ta sœur les garde pour renouer avec toi-même et avec ton mari: pas à pas, en renouant le dialogue, quitte à passer le week-end à l'hôtel ou dans un gîte, une chambre d'hôtes ou autre: le but étant d'être dans un lieu neutre pour mettre plus facilement les choses à plat.

Erquy09:
Oh làlà, tout ce que tu as écris, je l'ai ressenti, et dit, à peu près quand mes enfants avaient le même âge que les tiens (ils ont 3 ans maintenant) ! Et je sais à quel point c'est dur !! dur de devoir se battre pour tout sans arrêt, de se mettre une pression parce qu'on est à la maison, parce qu'on ne voulait pas que ça se passe comme ça, parce que ces deux enfants nous rendent folles et qu'on ne pense pas réussir à les aimer un jour, parce que l'on se sent seule, très seule...j'en voulais à mes enfants d'être nés, je leur en voulais de me pourrir la vie jour et nuit, j'explosais de stress et de fatigue...

Ce qui m'a aidé:
_ reprendre le boulot (mais je me mettais une pression folle le mercredi et les weekend pour compenser...)
_ le dire !! quand j'en ai parlé à mes collègues, j'ai pu trouver des oreilles attentives, des femmes qui me comprenaient (et d'autres pas), et du soutien dans mes moments durs
_lâcher prise: les jours où je suis zen, les enfants vont bien (et ça se vérifie toujours à trois ans, c'est un combat qui continue). Quand je démarre la journée avec le sourire, en me disant que ça va bien se passer et qu'on va s'amuser, en général c'est mieux. Je me souviens aussi des coups que je prenais en changeant les couches...on a tourné ça au jeu, et quand ça n'allait pas, au lieu de crier, je chantais (fort !).
_ lâcher pour les repas aussi (qui sont toujours compliqués): ils ne veulent pas manger ? ils sortent de table ou bien ils se débrouillent seuls, mais je ne m'en mêle plus. Ce sont de tout petits gabarits, depuis toujours, je ne regarde plus la courbe de poids, tant qu'ils grandissent bien.

Tu as mis des mots aujourd'hui, c'est le plus dur. Dis les à ton mari, à qui tu peux, pour te libérer, tu seras peut être surprise. Que c'est dur de se dire que nos enfants sont la source de tout ce stress, de cette angoisse, et qu'on reviendrait bien en arrière parfois...mais c'est humain, et ça arrive à beaucoup d'entre nous !
Essaie une journée off: pas de corvées, pas de stress, juste des jeux avec les enfants, des chansons (même si tu es peut être comme moi, les jeux ça va bien 5 minutes !), une promenade, pour voir si ça peut aider.

Et surtout accroche toi, et viens nous parler...

tromboline:
Bonjour Momaflo,
D'abord bravo d'avoir écrit sir ce post, c'est pas évident de tirer la sonnette d'alarme, là c'est un premier pas que tu fais pour essayer d'aller mieux!
Je me reconnais pas mal dans ce que tu décris, je suis passé par une phase similaire. Mes jumeaux ne font leurs nuits que depuis pas très longtemps, mon corps et mon esprit ont été épuisés par la grossesse, l'accouchement, et les premiers mois. As-tu vécu une grossesse ou un accouchement difficile? ça peut jouer sur ton ressenti, en parler peut aider.
As-tu vu un médecin qui prenne ta fatigue et ta détresse au sérieux? Je te le demande parce que moi après une ultime prescription de magnésium et de repos (haha et comment je fais pour me reposer?!...) j'ai décidé de changer de médecin et mon nouveau doc m'a détecté une carence en iode qui joue sur la thyroïde, donc sur la fatigue, sur le moral, sur l'énervement. Apparemment c'est une carence très fréquente après une grossesse.
Ne reste pas seule face à tout ça, vois si tu peux avoir une TISF qui peut te prendre les enfants régulièrement pour que tu t'aères.
Quand tu sens la colère et les larmes monter en toi, mets tes enfants dans un endroit sécurisé (parc, chambre...) et va te mettre sous la douche en fermant la porte. Ça peut paraitre indigne mais il y a des moments où il vaut mieux protéger ses enfants de soi-même que rester avec eux. Ici on avait sécurisé leur chambre et mis une barrière à leur porte pour pouvoir se permettre de les y laisser tranquille. Je sais qu'un enfant de moins de trois ans ne doit pas être laissé sans surveillance, mais quand on peut plus on peut plus.
Comme t'ont dit les autres essaie de lâcher du lest : c'est pas grave s'ils sautent un repas, c'est pas grave si leur seule nourriture de la journée c'est du lait, c'est pas grave s'ils se baladent avec une couche mouillée et des habits ultra-crados, l'important c'est que vous trouviez le moyen d'avoir des petits moments de bonheur.
Ne désespère pas, plus ils vont grandir mieux ça va aller, plus vous allez dormir, plus vous vous retrouverez avec le papa.

kaharya:
Bonjour,

Je ne vais pas reprendre tout ce qui a déjà été dit, mais moi aussi j'ai eu des passage difficiles avec mes jumeaux, à peu près au même âge. Ils ont maintenant 26 mois.

Déjà tu n'es pas une mauvaise mère! Tous les enfants font des crises avec leurs parents, et plus particulièrement avec leur mère. C'est ce qu'on appelle la figure d'attachement. C'est normal et nécessaire à leur développement, ils sont comme ça car tu es la personne qu'ils aiment le plus au monde, en qui ils ont confiance, et ils savent que tu les aimeras toujours, quoi qu'il arrive.

Ensuite, la crise aux repas, ma solution a été de les laisser manger seuls! A 17 mois ils mangeaient déjà seuls depuis un moment! Tant pis s'ils en mettent partout, si je dois laver le sol et changer de vêtements après! Fais des choses faciles à manger, laisse-les manger avec les doigts. Les miens n'ont mangé que de du lait et de la compote pendant plusieurs mois. 1 bib le matin, 1 au goûter, et compote midi et soir, des fois du fromage. Puis ils picoraient ce qu'ils voulaient. Moi j'étais plus zen, eux aussi. Et petit à petit ils ont remangé. Ce sont toujours des petits appétits, mon fils est mince, mais ma fille est limite niveau poids. Mais ils sont en bonne santé et pleins d'énergie. Et maintenant on mange tous à table dès que possible, c'est un plaisir de les voir manger de tout.

Pour les réveils la nuit, j'ai expliqué  à mon fils ce que j'attendais de lui, je lui ai demandé pourquoi il agissait comme ça. Et ça c'est arrêté du jour au lendemain. Pas de solution miracle, ça a duré des mois sans que je sache comment faire! Peur du noir? Cauchemars? Essaye peut-être l'homéopathie (pas marché pour moi)
Pour le coucher, moi ce qui marche c'est de répéter toutes les étapes au fur et à mesure : on mange, on se lave les dents, puis on met le pyjama, on lit l'histoire, et puis dodo.
Mais ce qui est sûr, c'est que maman stressée, déprimée = enfants en crise, c'est un cercle vicieux.

Dès que tu peux, mets-les dehors, va au parc ou autre, laisse-les "faire ce qu'ils veulent" quelques minutes, ils se défoulent, prennent l'air.

Pour ce qui est du changement de couche ou autre, donne leur l'impression qu'ils décident! Ils ne veulent pas changer de couche? Bah pas grave s'ils se baladent un peu avec une couche mouillée! Montre que tu entends leur refus! Ils ont envie de s'exprimer!
Du moment que ça ne les mets pas en danger, lâche un peu de lest!

Et si ça crise trop, dans la chambre, le lit, le parc ou autre endroit sécurisé, et souffle!

Et oui, les familles nombreuses ça existe, parce que cette phase passe! Courage!

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