Comment bien développer l'individualité de ses enfants?

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Chamouth:
Citation de: Xerneas le 18 Mai 2016 à 10:41:20

alors je n'ai pas le recul, et j'ai des dz, ;D et je vais surement pas être très claire!  ;D
mais je voulais juste dire que j'avais lu, que jusqu'à 30 mois ils ne font pas la différence entre eux et l'autre, cette différenciation ne se fera qu'avec l'acquisition du langage et du JE et MOI
donc pour l'instant lui c'est l'autre et l'autre c'est lui ;D ;D
ça m'avait bien rassurée car pour l'instant la notion du respect du jouet n'est pas là, enfin surtout pour un des deux!


Merci Xé  ;)
J'ai lu de mon côté que la notion du JE arrive très tard chez les jumeaux et encore plus tard chez les MZ d'où l'apprentissage tardif du langage. Faudrait que je retrouve le passage dans mon bouquin mais il me semble que c'est vers 3-4 ans.

Azerty:
Les miens sont DZ et qui plus est F/G, donc ca aidesûrement.
Cependant les miens sont un peu comme les tiens Chamouth, mon fils est plus accro à sa soeur qu'elle ne l'est à lui.
Des exemples : on va rarement à ike'@ mais chaque fois V était tenté par l'espace garderie mais pas sa soeur, du coup il voulait pas y aller non plus. Il tente à chaque fois de persuader sa. Soeur d'y aller avec lui mais sans succes.
Petits, quand on se promenait et que C boudait et restait en arriere, nous on continuait notre chemin en se disant qu'elle finirait bien par nous suivre. Eh bien V ca l'inquiétait +++, une vraie angoisse pour lui, il n'arrétait pas de se retourner et d'appeler sa soeur pour qu'elle vienne.
Quand il veut aller jouer dehors, il veut toujours que sa soeur vienne avec lui. Alors qu'elle , est capable de jouer seule sans lui.
Elle a des tas de copines. Il n'a aucun copain, en dehors de quelques copines qu'il partage avec sa soeur.

Et pourtant ils sont séparés depuis la PS ( en crèche, ils étaient ensemble puisque petite structure)
On a toujours essayé de leur proposer des activités différentes , bah non V fait danse avec sa soeur. Il a tenté de faire seul du basket, ca ne lui plaisait pas ( il a quand meme fini l'année mais chaque semaine fallait insister pour l'emmener) .

Enfin cette année, il va faire , de lui meme, quelque chose sans sa soeur : aller en colo. Une semaine.
Au départ il a bien essayé de convaincre sa soeur de l'accompagner. Il a cherché avec elle une colo avec des activités qui lui plairait à elle ( en faisant fi de ce que lui avait envie de faire) mais finalement comme pour elle c'était niet, et qu'elle n'a aucune crainte de s'ennuyer à la maison sans lui, bah il s'est décidé à y aller seul.
Ils ont 8 ans.
Ils ont accepté une chambre chacun que depuis un an mais se retrouvent encore quelques nuits. V serait bien resté avec sa soeur mais c'est elle qui ne voulait plus. Quelques fois donc, elle veut bien qu'il revienne dormir dans sa chambre. V prend donc pas mal sur lui pouraller dormir seul.

Pour nous, c'est donc plutot une histoire de caractere car ils ont été séparés aucun que possible et assez tôt.
J'avais en souvenir des copines de fac dont l'une s'était confiée à moi en me disant à quel point elle n'en pouvait plus que sa soeur ne fasse rien sans elle ( memes études notamment) qu'elle étouffait.

☆Chouss☆:
J'ai des DZ garçon/fille donc pas exactement la même problématique. Néanmoins, nous avons tenu à développer leur individualité très tôt parce que nous ne voulions pas qu'il ne soit que jumeaux ou jumeaux avant tout et que ce ne soit qu'un avantage dans le futur mais en aucun cas un "frein".

Ils ont une relation particulière que je trouve belle et qu'il est hors de question de briser ou de changer.

Nous avons assisté parfois à des "scènes gémellaires" qui nous ont prouvé à quel point, même DZ, il y avait quelque chose "d'invisible" pour nous :
- tout petits, ils avaient quelques mots (4 ou 5) qu'ils échangeaient et qu'ils étaient les seuls à comprendre puis c'est passé
- d'un seul regard, mon fils comprenait ce dont ma fille avait besoin et il le faisait (limite à devancer ces demandes) sans qu'elle ait eu besoin de les formuler "verbalement"

En plus de l'anniversaire qui est commun, nous fêtons les fêtes comme de petits anniversaires afin qu'ils aient un jour à eux. Aidés de l'autre, nous choisissons un cadeau, un gâteau et faisons de petits secrets qui sont autant bénéfiques à celui dont c'est la fête qu'à celui qui prépare avec nous.

Quand c'est possible, nous faisons une sortie avec l'un sans emmener l'autre.

Si on en récupère un malade à l'école (sauf une seule fois pour des questions de timing), je laisse systématiquement l'autre. Idem si ce sont les grands parents qui récupèrent.

Dans le quotidien, nous les encourageons à prêter mais respectons la propriété de chacun.

Dans la plupart des actions que l'on fait, on se pose la question "et si ils avaient eu un an d'écart ?"  

Ils ont réalisé très tard ce qu'étaient des jumeaux et qu'ils étaient jumeaux et c'est venu de l'extérieur.

Cependant, il reste encore de nombreuses situations où nous les gérons en jumeaux mais je ne pense pas que celles ci leur nuisent  ;)

Chamouth:
Je viens rectifier ce que j'ai dit plus haut. J'ai retrouvé mon livre Le Guide des  Jumeaux et voilà ce qui est écrit:

" L'identification de son image physique et mentale est retardée chez les jumeaux, elle ne s'opère pas avant 3 ou 4 ans, à l'inverse des non-jumeaux chez qui elle apparaît vers 2 ans et demi."

"L'identité est manifestement un sérieux problème chez le jumeaux monozygote. Dans le miroir, il reconnaît son jumeau avant qu'il ne se reconnaisse lui-même et il a un retard de plusieurs mois par rapport au jumeau dizygote pour reconnaître sa propre image. Il met plus de temps à dire "je" et "moi" et le plus souvent répond au prénom de son jumeau."

J'ai pensé que les coiffer et les habiller différemment faciliterait leur identification physique, qu'elles se reconnaîtraient plus facilement l'une l'autre comme si l'autre était simplement une soeur et rien de plus. Et donc faciliterait en conséquence leur identification mentale. Mais à priori, c'est dans le fond et non dans la forme que tout se joue.
Pour le "je", on n'en est pas là par contre, c'est clair que pour l'instant que j'appelle l'une ou l'autre, les deux se sentent concerner.

Chamouth:
Azerty, je te remercie de ton témoignage concernant tes enfants parce que j'avais dans l'idée que cet attachement que développe l'un des deux sur l'autre  n'étaient forcément vécus que par des MZ ou alors des DZ de même sexe. Je suis donc étonnée et soulagée! Ca veut certainement dire que c'est la personnalité propre à l'enfant combiné au fait de la promiscuité qui donne ce besoin à l'un.

Ce que tu me décris sur la relation entre tes enfants et en particulier ton fils me fait un peu peur. Ils ont 8 ans et seulement maintenant, ton fils réussit à vouloir vivre qqch sans sa soeur et encore non sans avoir essayer de l'en persuader. Ca me paraît vieux. Comment le vivez-vous? Sens-tu ton fils malheureux de l'attachement qu'il a et du rejet qu'il doit avoir fréquemment?  Ca ne vous inquiète pas qu'il n'ait pas ses propres amis?
Je n'aimerais pas en arriver à ce que t'as dit une de tes copines en fac. C'est justement ça que je ne souhaite pas: l'une est dépendante de sa soeur et l'autre le vit mal. Ca veut dire que ni l'une ni l'autre n'est heureuse d'être ce qu'elle est non?

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