Ophélie : ça fait plaisir de te lire !!!

Je suis contente de voir que les filles évoluent bien, même si j’imagine que ça doit être très difficile sans leur papa. C’est chouette que vous puissiez vous soutenir avec tes voisins. Tu tiens le coup nerveusement ? Pas trop de fatigue ? Je me souviens que tes puces étaient des bonnes dormeuses, j’espère qu’elles continuent ! On a commencé à s’envoyer des photos de nos loulous par mail car certaines d’entre nous ne souhaitent pas qu’elles apparaissent sur le forum. Je t’envoie un mp avec mon adresse pour qu’on puisse en échanger si tu veux.
Week-end bien fatigant pour nous ! Olivia a bien sûr attrapé notre rhume, la nuit de vendredi à samedi a été terrible car elle avait beaucoup de mal à respirer malgré les lavages de nez. Obligée de la garder sur moi en position assise pour la faire dormir… Du coup nuit blanche pour moi, et seulement quelques heures de sommeil pour mon homme et Arthur, bien énervé par les pleurs de sa sœur. On a eu du mal à tenir la soirée d’anniversaire samedi, on est repartis épuisés vers 22h. L’anniversaire des cousins s’est bien passé. Arthur est très à l’aise quand on voit du monde, il s’amuse facilement, on peut le laisser et discuter tranquillement en le surveillant du coin de l’œil. Il a même fait une petite promenade en tenant sagement la main de sa tante. En revanche, c’est plus compliqué avec Olivia qui ne me lâche pas d’une semelle, comme si j’allais l’abandonner. Elle joue par terre, mais il faut que je sois avec elle. Dès que je m’éloigne de quelques pas, c’est tout de suite les gros pleurs.
Ils sont vraiment durs en ce moment.
Les repas sont toujours compliqués, quelque soit ce qu’on leur donne.
Arthur se met facilement en danger car il veut tout explorer, grimpe sur les meubles… Quand je suis seule avec eux, il faudrait que je courre derrière Arthur tout en ne m’éloignant pas d’Olivia, ce qui est difficilement compatible.
Olivia continue ses cris perçants à longueur de journée. Plus je lui dis de ne pas crier et plus elle hurle… Elle ne supporte pas que son frère s’approche d’elle, elle veut les jouets pour elle toute seule, et accessoirement maman pour elle toute seule aussi. Quand je joue avec Arthur, elle le pousse en hurlant pour se placer entre nous. Quand je joue avec elle, c’est Arthur qui se sent mis de coté et part en chouinant.
Les frustrations sont terribles pour tous les 2, c’est la grosse crise dès qu’on dit non. Ils testent sans arrêt les limites, refont encore et encore des choses qu’on leur interdit. Quand nous on mange, ils ne restent jamais tranquilles bien longtemps, qu’ils soient dans leurs chaises ou par terre.
Quand on va quelque part et que j’ai tout le matériel à préparer, ils me suivent en chouinant, ce qui fait que je mets 2 fois plus de temps et finis avec un bon mal de crâne.
Je passe mon temps à ranger ce qu’ils mettent en bazar, à trouver 2 minutes par ci par là pour faire mes tâches quotidiennes.
En plus, ils ont recommencé les pleurs systématiques au coucher. Quand je quitte la chambre, j’ai l’impression de leur arracher une côte… ils le font tous les 2, parfois à tour de rôle ou parfois en même temps, et ça dure plus ou moins longtemps. On est obligés de les coucher vers 21h quand ils sont bien fatigués sinon on sait qu’on va devoir retourner dans leur chambre…
Quand on change Arthur, il cherche à se tourner sans cesse. Quand on change Olivia, elle est tendue, lutte et crie car elle n’aime pas qu’on la manipule.
En poussette, c’est aléatoire, ça peut bien se passer comme ça peut être des cris toute la balade. Idem en voiture. Il faut les distraire pour éviter qu’ils crient, les empêcher de dormir pendant la balade pour espérer une sieste ou une nuit tranquille.
Ils sont bien sûr plus durs avec nous qu’avec la nourrice, chez qui ça crie aussi mais ça pleure moins et accepte mieux les règles.
Avec mon homme on est épuisés physiquement et nerveusement. On se dit qu’on est des parents nuls car pratiquement tous les moments avec les petits sont galères. On ne sait pas si c’est l’effet jumeaux, si ça vient de leurs caractères, si c’est notre comportement qui ne va pas, on ne sait plus quoi penser… Je ne sais pas combien de minutes d’affilée on a sans cris ou pleurs quand on est à la maison avec eux, pas plus de 10 à mon avis. Et le soir, quand les pleurs cessent enfin, on est usés…
Je continue la sophrologie et vais revoir la psychologue de l’hôpital dans 2 semaines. J’espère qu’elle aura des solutions à nous proposer car on ne sait plus vers qui se tourner. Je suis d’accord sur le fait que c’est un âge difficile, mais à ce point-là c’est difficilement vivable. On a l’impression de ne pas savoir les rendre heureux, de faire tout de travers. On est tellement à bout qu’on perd vite patience, et les répits sont de trop courte durée pour vraiment récupérer. J’espère qu’on arrivera un jour à avoir une vie de famille épanouie… Quand je vois les autres parents qui peuvent décaler un peu le rythme des enfants, sortir, faire des projets, avoir une vie relativement normale, nous en comparaison on est toujours dans les contraintes et le stress. Plus ils grandissent, et plus ça devient dur car les problèmes liés à leur âge (comme les repas ou le fait de grimper partout) se surajoutent aux problèmes qu’on n’a pas sus régler depuis la petite enfance (le coucher ou les cris par exemple).
Désolée pour le pavé, mais j’avais besoin de vider mon sac…