Coucou les filles!!
Difficile de trouver un moment pour venir papoter sur le fofo. C'est fou ce qu'on cherche son temps libre une fois accouchée!! hihi.
Tout d'abord, courage à vous toutes qui êtes encore en mode 2 ou 3 en 1.
Scrapbouille tu approches de la fin!!! Langie et Dragonne aussi semblent être sur le podium de la prochaine à mettre bas hihi.
Tenez bon les filles, et dites vous qu'après... tout va trop vite!! xd
Alors je vais vous raconter un peu comment ça s'est passé pour moi. Attention, pavé!! ^^
Bon déjà vous avez suivi le début de mon accouchement en direct : Truc de ouf, THE rêve quoi.
En fait, comme mon col était déjà effacé et ouvert à 4cm, ils m'ont déclenché des contractions (perf d'ocytocine il me semble), à doses progressives. Pose de la perf vers 15h30.
Première demi-heure donc, des contractions d'intensité égale aux peu que je ressentais jusque là : largement supportable, pas de douleur. Puis en venant augmenter la dose, ils m'ont aussi posé la péri. (vers 16h et des brouettes)
La péridurale, comme je le disais, c'est pas la mer à boire. Ca surprend un peu quand ça pique, et quand il engage le cathé ensuite, mais bon, rien de terrible.
Les heures qui ont suivi, les contractions se sont donc enchaînées, de plus en plus rapprochées et costaud... sauf que je ne sentais rien
Enfin si, je sentais mon ventre se tendre, je voyais ce qui se passait, mais AUCUNE douleur. Du coup l'objectif avec mon chéri c'était de faire passer le temps. J'aurais jamais cru pouvoir délirer de la sorte le jour de mon accouchement alors que mon ventre se tendait et désenflait à tout va hihi.
Je me suis amusée à tester mes jambes engourdies par la péri, la gauche + que la droite, que je ne pouvais quasi plus soulever et pour lesquelles je perdais la sensation cutanée.
Ahhhh et les fesses!!! Les filles, ça fait super drôle de sentir ses fesses toutes engourdies, je vous promets!!! Mon mari s'est bien amusé à me voir faire tous ces tests hihi.
Quand le gyneco est arrivé et m'a vu mon col à 9, et dit que "d'ici 20 minutes on pousse Madame", c'était donc la dernière fois que je passais vous donner des nouvelles.
En fait à partir de là... tout s'est enchaîné.
D'abord, y'a eu le fait que je fatiguais : bah ouais en fait, je ressentais pas de douleur, mais mon utérus contractait (et pas qu'un peu en voyant le monito!!) depuis un moment quand même!
Et je sentais que je commençais à être moins vigoureuse en fait. Comme je suis sujette parfois aux malaises vagaux... j'ai demandé à avoir un peu de sucre. Ils ont accepté et m'ont filé juste une dosette de sucre et un peu d'eau. Ca m'a fait du bien.
Puis... les poussées. Bon alors ça, on fait ce qu'on pneu ^^ J'ai suivi les conseils de la SF, je poussais comme une malade (selon mon mari je tenais super longtemps les poussées!!), moi j'avais l'impression que ça faisait pas grand chose (je pense que la péri fait que je n'avais pas trop de sensation de l'avancée de Roxane), j'ai même rit au nez du gyneco, surpris, à la 1ère poussée, quand il m'a dit "Poussez mes doigts Madame!!" : je commençais à pousser et je me disais "mais je ne sens pas ses doigts, qu'est-ce qu'il dit lui?", et j'ai éclaté de rire et perdu ma poussée, j'vous jure. Il était super surpris, ça doit être la 1ère fois que ça lui arrive ça. Fin bref.
J'ai poussé plusieurs fois à chaque montée de contractions, sauf qu'à un moment, alors que Roxane était super bien engagée et même pas loin de sortir... j'ai commencé à avoir la tête qui me tournait. J'ai eu peur de tomber dans les pommes là, je l'ai senti venir.
Manque de pot, le monito qui indique à ce moment là que Roxane, engagée, commence à souffrir de mon manque de possibilité de pousser correctement. Du coup, le gyneco n'a pas attendu, il a pris le forceps et terminé en 2 temps 3 mouvements de sortir ma petite Roxane, qui avait un cordon court en fait!!
Là, forcément... les larmes.
Mon mari, en voyant le bébé avec ses plis, couleur rougeâtre et recroquevillé sur mon ventre le temps que le gygy lui pose les pinces et lui demande de couper, a eu la bonne idée de la comparer... avec un rôti
Ah oui, je vous ai pas dit, mais il gardera un souvenir particulier de mon accouchement lui hihi.
Bref, tout est allé très vite. Il était 20h01, je me mets à braire comme une madeleine. Emotion... quand tu nous tiens.
Impossible ensuite de m'arrêter de pleurer. Samuel suit Roxane qui est amenée dans la pièce à côté pour les 1ers soins.
Pendant ce temps, le gyneco et la SF restés là enchaînent : rapide écho, confirmation Lila en siège, le gygy part la chercher (rien senti, vive la péri!!), hop, en 2 temps 3 mouvements, 20h05, Lila est sur mon ventre dégonflé.
Samuel a tout juste le temps d'arriver pour couper le 2nd cordon. Et sans perdre connaissance ni même pâlir s'il vous plaît!!
A partir de là, ils ont mis mes choupettes 1h en couveuse juste à côté de moi.
La délivrance des placentas était rapidement terminée, et je pouvais caresser mes 2 merveilles à mes côtés, très émouvant.
Samuel a pris quelques photos et a rejoint ma famille (ma mère, mes soeurs, mon BF et ma grand mère) qui attendait en salle d'attente pour les leur montrer, avant de revenir ensuite (ils ont pu partir et être récompensés de leur patience comme ça ^^)
L'heure qui a suivi on a commencé à annoncer leur naissance. Moi j'ai commencé des messages texto, lui les appels à sa famille.
Pas eu le temps de prévenir tout le monde qu'ils ont décidé de me les mettre 1h en peau à peau. Mes 2 filles... que du bonheur!!
Elles dormaient paisiblement contre moi, c'était trop chou. Mais j'ai commencé à grelotter.
Salle d'accouchement climatisée (17°C m'a dit mon homme), + fatigue... l'heure en peau à peau s'est vite terminée.
Et là, j'ai eu de + en + froid. Et mon état s'est dégradé. Il était 22h et au lieu de me ramener dans ma chambre, j'y suis restée encore 2h, à essayer de retrouver mes esprits.
Au final, anémie, avec choc hypovolémique en fait (le fait de perdre autant de liquide entre le LA et le sang...), et aussi la fatigue que je n'ai pas trop ressentie au début mais que j'ai bien subie.
Mon homme a assuré en s'occupant de nos pépéttes, qu'il a adoré regarder et caresser à chaque fois que je refermais les yeux (j'étais vraiment pas bien, pâle comme un linge, grelottante...)
La nuit qui a suivi, j'étais super faible. J'ai réussi à retrouver l'appétit vers 4h du matin, après qu'une puer super (maman de jumelles de 3 ans de surcroît!!) soit venue m'aider à tirer 2*5mL de colostrum (5mL par sein) pour les donner à la seringue à mes filles (elles n'arrivaient pas à prendre le sein d'elle-même).
Celles-ci avaient baissé en température, alors elle me les a ensuite mises en peau à peau après la buvée : je les ai gardée 1h30 comme ça, après les avoir bien calées contre moi, et j'ai réussi à m'endormir un peu et profiter d'elles. J'ai dû appeler pour les faire retirer parce que j'étais en sueur (ça tient chaud!!), elles ont fini la nuit en couveuse à côté de moi.
Hier donc, ma 1ère journée de pouponning :
Les filles ne savent pas encore têter. Roxane lèche les gouttes que je fais perler de mon sein, mais ne tête pas vraiment. Lila... c'est une grosse dormeuse et fainéante ^^ Et faut dire que c'est elle qui a été la + encombrée à la naissance par les liquides, donc quelques régurgitations.
Du coup j'ai appris à me servir du tire-lait. C'est bien ce que je pensais : c'est comme la traite des vaches ^^
J'ai tiré mon colostrum toutes les 3h, ça faisait une petite dose pour l'une puis pour l'autre (on a alterné). On a été obligés de prendre du lait maternisé pour préma pour compenser (et pourtant on me dit que c'est déjà super la quantité de lait que je parviens à prélever!!)
On leur donne à la seringue (pas de têtines pour le moment pour ne pas les perturber)
Elles sont super sages, dorment quasi tout le temps. Roxane est encore la + agitée des 2 (à l'inverse de mon bidou, comme quoi ^^)
Hier, j'ai pas pu beaucoup m'en occuper : encore faible. Je ne suis parvenue à me lever qu'à partir de 16h (après que la perf de fer se soit achevée et qu'on m'ait retiré les perf), et encore avec difficulté.
En fait... la douleur non pas seulement de l'épisio, mais surtout de l'inflammation de la vulve et tout ce qu'il y a autour (périnée, etc.) s'est bien réveillée. Dur dur.
Ma famille au complet est venue les voir et trinquer entre 16 et 18h.
Mon homme a suivi les 1ers cours de "soin" (change etc), que je n'ai pas pu assister puisque je ne tenais pas debout. C'est frustrant mais bon.
Je compte bien m'y mettre aujourd'hui : je me sens mieux et malgré la douleur à la foufoune et la démarche que j'ai je tiens debout!!
Voili voilou!!