le club des " j'ai pas de psy alors je vais tout déposer mon histoire ici "
Bambinette:
Citation de: SaShymy le 15 Novembre 2012 à 17:31:21
Scéance un peu douloureuse, j'ai souhaité évoquer le sujet de ma maman, et ma réticence à aller la voir.... je sais que si jene le fais pas, un jour, je m'en voudrai... le jour où elle ne nous reconnaitra plus.....
... je cogite, il faut que je trouve le courage d'y aller....
Je ne sais pas si c'est une question de courage .....
Ce n'est pas si simple à mes yeux.
Tu fais bien d'en parler je pense ; l'important à mes yeux est, quoiqu'on décide de faire, c'est de le vivre sans culpabilité.
Je me "forçais" à un moment à aller voir mon père, me disant que quand il ne serait plus là, je risquais de regretter de ne pas l'avoir vu plus souvent.
Au fil des séances, je me suis libérée de cette "contrainte" ; j'y vais quand je ressens l'envie d'y aller, pour réellement partager des moments avec lui.
C'est aussi son destin à lui de vivre tel qu'il vit maintenant.
Pour moi, l'enfant, c'est de lui donner de l'amour et de la présence quand je peux, tant que les moments passés ensemble restent vrais et sincères.
Si c'est pour y aller contrainte et forcée, ben bof ......
Peut-être est-il important pour toi de faire la part des choses entre l'image que tu garderas d'elle et ce qu'elle devient ..... :-\ :-\ :-\ :-\
:-* :-* :-* :-*
Lauver95:
Citation de: Bambinette le 16 Novembre 2012 à 08:55:46
Lauver, je pense que c'est un peu différent pour ta nénette.
Pour moi, le traumatisme de fond n'est pas tant la brûlure que la façon dont ça s'est déroulé : mes angoisses profondes sont dues principalement au fait d'avoir passé 3 mois à l'hosto sans contact physique avec ma mère, dans des conditions de soin d'il y a plus de 40 ans, qui ne sont pas celles d'aujourd'hui.
Bien sûr que l'accident lui-même laisse des traces douloureuses (la souffrance physique, l'intervention, les marques ensuite) ; mais en tout cas pour moi, je vis avec une profonde angoisse d'abandon due à l'hospi essentiellement.
Et puis dans mon entourage, la brûlure et le traumatisme qu'elle représentait a été grandement "ignoré", mis de côté ; ma mère n'a pas su faire autrement que de faire "comme si de rien n'était" (une façon sans doute pour elle d'intégrer le sien, de traumatisme).
Ce qui n'est pas le cas chez toi, tu en parles avec ta fille.
Dans la différence aussi, j'ai failli mourir : une semaine de coma, entre la vie et la mort. A l'époque, les toubibs étaient dans l'impossibilité de dire si j'allais vivre ou pas.
J'ai grandi avec une mère qui a vécu ça ......
:-* :-* :-* :-* :-* :-*
c'est sur que les prises en charge de ses accidents étaient largement différents,
mais il n'est toujours pas tenu compte de l'aspect psychologique du parent qui se sent responsable (je me sens responsable de l'avoir laisser (pour profiter de vacances :-X) à une personne incompétente qui n'a pas géré l'urgence)
je me bat avec l'assurance pour que soit pris en charge des séances de psy( si nécessaire) quand elle sera plus grande
et l'impuissance d'un parent face à la douleur de son enfant est aussi traumatisant pour le parent que pour l'enfant (l'ayant vécu face à la maladie de K) et quand on ne sait pas si son enfant va vivre, c'est insupportable et pour certaine personne "l'éloignement affectif" est parfois le chemin le plus simple pour ne pas souffrir
j'espère ne pas montrer à ma fille ce que je ressens quand je vois sa jambe, ou quand elle tousse beaucoup (je panique un peu dès que ça touche les bronches ou quand il y a du bouillant à proximité)
Bambinette:
Et bien peut-être qu'il faut essayer de différencier TES traumatismes des SIENS.
Ta fille a SON vécu face à sa brûlure, qui n'est pas forcément le même que le tien.
Toi, en tant que mère, pourquoi ne pas aller en parler à un psy ?
Pour effectivement resorber ces angoisses bien compréhensibles .....
Quant à ta puce, tu verras au fil du temps si c'est réellement un "complexe", un traumatisme, ou si finalement elle le vit bien.
;) ;) ;) ;) ;)
:-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*
Bambinette:
Je pense que je vais continuer les séances .....
Je veux vraiment atteindre un bien-être le mieux possible avec moi-même, avec mon passé, mon enfance .....
Me "réconcilier" entièrement et totalement avec la petite fille blessée qui est en moi ....
Bambinette:
Séance ce midi : oui, je continue.
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