le club des " j'ai pas de psy alors je vais tout déposer mon histoire ici "
PetitPoney:
Citation de: mouman le 18 Juillet 2012 à 15:52:35
"tu sais le plus dur c'est d'accepter d'avoir pu prendre du plaisir étant enfant"
Je veux pas remuer le couteau dans la plaie, juste discuter.
J'ai déjà entendu des témoignages sur ce sujet, et c'est une phrase que je n'ai jamais entendue. Ça me surprend beaucoup parce que je n'avais jamais pensé que ça pouvait être le cas. Si oui, je comprends (enfin, j'imagine seulement) le malaise que ça peut entraîner chez une petite fille...
Et sinon, le dénoncer, ça pourrait pas te faire du bien? Il est encore en vie ton oncle?
Et ce que tu dis, c'est que ton père le savait aussi alors?
Effectivement, ça doit donner une impression d'avoir été jeté dans la gueule du loup exprès sans pouvoir sans plaindre, qui plus est... Ça fait quoi? Manque de confiance envers les autres? Envers toi-même? (tu dis qu'avant 12 ans t'étais trop "conne" pour te rendre compte que c'était mal, mais tu ne pouvais pas vraiment savoir, quand même. À cet âge-là, faut te donner des circonstances atténuantes tu sais)
:-* :-* :-*
Aeven:
Citation de: Helene31 le 19 Juillet 2012 à 11:05:48
Citation de: mouman le 18 Juillet 2012 à 15:52:35
"tu sais le plus dur c'est d'accepter d'avoir pu prendre du plaisir étant enfant"
Je veux pas remuer le couteau dans la plaie, juste discuter.
J'ai déjà entendu des témoignages sur ce sujet, et c'est une phrase que je n'ai jamais entendue. Ça me surprend beaucoup parce que je n'avais jamais pensé que ça pouvait être le cas. Si oui, je comprends (enfin, j'imagine seulement) le malaise que ça peut entraîner chez une petite fille...
C'est relativement choquant n'est ce pas? Voilà pourquoi (à mon avis) c'est dur à accepter avec notre vision d'adulte.
Mais un enfant n'a pas la maturité nécessaire. Je trouve que l'enfant ne peut pas réfléchir très loin, pas analyser. Quelque part il sent au fond que ce n'est pas "normal", pas dans "l'ordre des choses", pas "bien", que c'est quelque chose d'interdit. Quelque chose d'assez diffus dans ce genre là. Mais ce n'est pas si clair que ça.
Et l'adulte qui lui fait ça, l'enfant le connaît, il lui fait confiance quelque part et (en tout cas à mon époque à moi) on lui a dit d'obéir aux adultes, que les adultes savent et pas lui. L'adulte est sa référence. Et petit à petit, ça fait partie de son quotidien, de sa normalité à lui, même si l'enfant continue de sentir que ce n'est pas vraiment normal, pas comme ça que ça devrait se passer.
Psychologiquement, un enfant n'est pas assez construit pour faire de grands raisonnements.
Et quand on le touche, son corps peut réagir.
Et NON un enfant n'est pas con, c'est juste un enfant et les adultes censés le protéger abusent de lui, physiquement et moralement et l'enfant n'a pas les moyens de se défendre.
c@millou:
Citation de: Aeven le 19 Juillet 2012 à 14:18:57
Citation de: Helene31 le 19 Juillet 2012 à 11:05:48
Citation de: mouman le 18 Juillet 2012 à 15:52:35
"tu sais le plus dur c'est d'accepter d'avoir pu prendre du plaisir étant enfant"
Je veux pas remuer le couteau dans la plaie, juste discuter.
J'ai déjà entendu des témoignages sur ce sujet, et c'est une phrase que je n'ai jamais entendue. Ça me surprend beaucoup parce que je n'avais jamais pensé que ça pouvait être le cas. Si oui, je comprends (enfin, j'imagine seulement) le malaise que ça peut entraîner chez une petite fille...
C'est relativement choquant n'est ce pas? Voilà pourquoi (à mon avis) c'est dur à accepter avec notre vision d'adulte.
Mais un enfant n'a pas la maturité nécessaire. Je trouve que l'enfant ne peut pas réfléchir très loin, pas analyser. Quelque part il sent au fond que ce n'est pas "normal", pas dans "l'ordre des choses", pas "bien", que c'est quelque chose d'interdit. Quelque chose d'assez diffus dans ce genre là. Mais ce n'est pas si clair que ça.
Et l'adulte qui lui fait ça, l'enfant le connaît, il lui fait confiance quelque part et (en tout cas à mon époque à moi) on lui a dit d'obéir aux adultes, que les adultes savent et pas lui. L'adulte est sa référence. Et petit à petit, ça fait partie de son quotidien, de sa normalité à lui, même si l'enfant continue de sentir que ce n'est pas vraiment normal, pas comme ça que ça devrait se passer.
Psychologiquement, un enfant n'est pas assez construit pour faire de grands raisonnements.
Et quand on le touche, son corps peut réagir.
Et NON un enfant n'est pas con, c'est juste un enfant et les adultes censés le protéger abusent de lui, physiquement et moralement et l'enfant n'a pas les moyens de se défendre.
La phrase est choquante, mais elle sonne "vrai" à mes oreilles. Un enfant se sent valorisé quand il est à part, avec la possibilité d'avoir un secret avec un adulte (il n'y a qu'à voir les petits qui préparent la fête des mères). Partager un secret avec un adulte, c'est avoir la confiance de l'adulte, ce qui est tout simplement énorme pour un gamin! L'adulte, c'est la référence, et là, le petit est directement mis sur un pied d'égalité, il n'y a donc rien d'étonnant, à mon avis, à ce que l'enfant ait de la fierté d'être dans la confidence.
En cela, je trouve ton oncle deux fois plus odieux: il t'a fait du mal et il savait que tu n'avais pas la maturité pour te rendre compte qu'il te faisait du mal, moi je vois quelqu'un d'une perversité sans nom qui manipule avec une cruauté atroce un bout de chou sans défense et sans repères.
Mouman, un enfant n'est pas "con", un enfant croit ce que disent les parents (si on ne peut plus faire confiance aux parents, à qui peut-on, alors?), je voudrais te serrer dans mes bras pour t'ôter de la tête toute cette culpabilité que tu portes en toi, ce n'est pas toi le problème, c'est lui.
:-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*
Aeven:
Je ne suis pas d'accord du tout, vraiment absolument pas d'accord avec le fait qu'un enfant se sente valorisé d'avoir un secret avec un adulte, d'être fier d'être dans la confidence.
Ca fait partie de sa normalité bien que quelque part il sache que ça ne devrait pas être alors il n' en parle pas, d'autant plus que le sujet est tabou et qu'il n'est pas sûr du tout que les adultes prendront sa défense.
Preuve en est la récation de la famille de Mouman.
Une fierté, une valorisation, ah ça non, un poids trop lourd qui pèse et qu'on veut cacher.
c@millou:
Citation de: Aeven le 19 Juillet 2012 à 19:24:27
Je ne suis pas d'accord du tout, vraiment absolument pas d'accord avec le fait qu'un enfant se sente valorisé d'avoir un secret avec un adulte, d'être fier d'être dans la confidence.
Et quand tu prépares une surprise avec tes enfants pour ton homme, tes enfants ne sont-ils pas fiers de faire partie de la confidence? Si l'oncle a présenté au départ l'"activité" comme quelque chose de secret, je pense que n'importe quel enfant peut ressentir de l'excitation à cette idée.
Citation de: Aeven le 19 Juillet 2012 à 19:24:27
Ca fait partie de sa normalité bien que quelque part il sache que ça ne devrait pas être alors il n' en parle pas, d'autant plus que le sujet est tabou et qu'il n'est pas sûr du tout que les adultes prendront sa défense.
Comment un petit enfant pourrait-il savoir ce qui est normal de ce qui ne l'est pas? A plus forte raison si la chose est présentée comme "normale" par le bourreau. De plus, si ce dernier a réussi à capter la confiance de sa victime et à la convaincre de ne pas en parler, alors l'enfant va obéir, simplement. La notion de tabou me semble inhabituelle chez un petit: les enfants ont l'art d'être les meilleurs à mettre les pieds dans le plat avec des vérités dérangeantes. Par contre, il est certain qu'une fois la "chose" accomplie, l'enfant va douter de sa confiance envers tous les adultes, quels qu'ils soient, puisque l'un d'entre eux lui a fait du mal, alors qu'il aurait dû prendre soin de lui.
Citation de: Aeven le 19 Juillet 2012 à 19:24:27
Preuve en est la réaction de la famille de Mouman.
Là, je dois avouer que cette famille me surprend, surtout avec sa façon de traiter une atrocité à la rigolade, c'est juste monstrueux. Cette façon de faire bloc pour décrédibiliser la parole de l'enfant me hérisse.
Citation de: Aeven le 19 Juillet 2012 à 19:24:27
Une fierté, une valorisation, ah ça non, un poids trop lourd qui pèse et qu'on veut cacher.
Ca, c'est lorsque le mal est fait et que l'enfant se retrouve seul, sans appui d'aucune sorte, mais avant que tout commence, je pense tout de même qu'il est possible pour l'enfant de trouver du positif quel qu'il soit -du plaisir, peut-être pas, encore que tous les repères soient faussés- dans sa situation.
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