Trois stades différents du burn-out :
- L'épuisement émotionnel... la fameuse phrase "j'en peux plus"
- Dépersonnalisation et distanciation... au point de ne plus entendre son bébé quand il pleure alors que d'habitude, le corps palpite dès la première seconde...
- Reniement des accomplissements passés, présents, futurs, perte de motivation, pauvre estime de soi/ perte de confiance en soi
Les stresseurs :
- La surcharge de travail dont :
* La contrainte du temps (conduire les enfants à gauche et à droite, faire le repas, les courses, préparer les affaires du lendemain, lessive, repassage, etc...)
* Le fait de changer de casquettes à longueur de journée (cuisinière, chauffeur, ménagère, infirmière, psy,...)
* Le rocher de Sisyphe, c'est-à-dire le panier à linge par exemple, qui se remplit aussitôt qu'il est vidé, bref, la sensation de ne jamais en finir et de devoir toujours recommencer
* Toujours 'de garde'... pas d'option de prendre de vraies vacances et ce, même en vacances.
* Dépassée par les événements
=> L''absence de contrôle (événements où on ne peut rien faire pour réagir... comme par exemple lors d' embouteillages, l'enfant qui réclame 5 fois d'affilée la chanson qui vient de passer à la radio et la mère qui lui explique patiemment qu'elle ne peut pas lui remettre cette chanson là puisque c'est la radio. Il fait sa crise et réveille son frère (bébé) qui se met à hurler lui aussi...la mère veut consoler son bébé mais en plein embouteillage et donc ne peut rien faire. Le coeur palpite, l'énervement monte de se sentir impuissant.
* est toxique pour l'individu (études démontrent qu'il y a une baisse d'immunité)
* sentiment d'impuissance
* tâches et responsabilités complexes alors qu'il n'existe aucune formation pour devenir mère
- L'imprévisibilité :
* Des situations imprévisibles viennent constamment interrompre nos actions du jour (le téléphone sonne, vous êtes sur le point de partir faire les courses, le facteur sonne à la porte, et le gamin sur le pot demande qu'on l'aide pour essuyer ses fesses...)
* Les comportements imprévisibles de nos chers petits (monter sur la table, mettre les doigts dans les prises,...)
* Des priorités mal définies (choisir ce qui est le plus important à faire à un moment donné est un stress de plus)
- L'absence de récompense et de reconnaissance :
* Nous avons tous besoin de gratifications, c'est un besoin même dans le règne animal : perte de motivation quand pas de reconnaissance (ce peut être une reconnaissance sociale)
* Les vertus du dialogue : besoin d'être reconnu dans ce qu'on fait
* Absence de reconnaissance et épuisement émotionnel
* Le feed-back négatif : avec le mari qui rentre et se plaint que le dîner n'est pas prêt ou pas bon. La critique qui nous donne un sentiment de décalage entre la femme idéale qu'on veut être et la femme qu'on se voit être
- L'absence de soutien social :
* Soutien social= puissant modérateur de stress et c'est une écoute bienveillante, sans jugement ni solution
* Besoin de soutien des mères= besoin d'être comprise dans ce qu'on vit au quotidien
* Besoin de parler
* Soutien au quotidien= aide du conjoint ou autre personne
- Pas le droit à l'erreur :
* Etre mère= travail de la plus haute importance
* Le lien mère-enfant : on veut le meilleur pour son enfant
* Des recommandations contradictoires (l'entourage, les livres, les médecins,...)
* Un mode d'emploi qui change avec les âges et les enfants
- Le stress, toujours le stress :
* L''absence du père (père vraiment absent ou père présent mais pas à l'écoute ou encore père à l'écoute mais qui propose des solutions et ne donne pas une vraie écoute)
* L'enfant malade ou à problèmes
* Le regard des autres
* Des rôles qui changent (entre l'homme et la femme au niveau des mentalités)
* L'adolescence
- Autres stresseurs cachés :
* Le bruit: pleurs, hurlements, disputes, gémissements,...
* Le manque de sommeil
* L''attente... les X fois qu'on répète "tu viens manger? tu viens ceci, tu viens cela..."
* Les ressources financières
* Le stress du conjoint
Conséquences du burnout :
* Epuisement émotionnel
* Distanciation
* Perte de confiance en soi
* Conséquences pour les enfants
* Maltraitance
* Conséquences pour le couple
Que faire pour ne pas craquer ?
- Pas de solution miracle
- Identifier/comprendre le problème
- Stop à la solitude
- Travail pour les mères:
- Aller à l'essentiel (exemple : ne pas repasser les petites culottes)
- Revoir les standards (différence entre très très propre et propre)
- Faites-vous aider!
- Apprendre à prendre soin de soi avec :
*le sommeil
*le sport
*prendre du temps pour soi (livre, café,...)
*protéger son moral (éviter les gens négatifs)
*apprendre à dire NON (= respect de soi)
*les petits plaisirs de l'existence
- Halte au bruit!
- Acceptez vos limites!
- Prendre du recul face aux événements (se poser la question est-ce grave si je ne fais pas ceci ou cela?)
- Si le burnout a gagné:
- Reconnaître le problème
- Faites-vous aider (psy,...)
Je pense que je suis en plein dedans, aujourd'hui, je n'en peux plus, je craque, j'ai essayé toutes les solutions, mes enfants, je ne les supporte plus, la maison, je fais ce que je peux, je ne me force pas, si un jour je n'ai pas envi, je ne fais pas, mais les enfants, on ne peux pas ne pas s'en occuper, surtout quand on est seule à la maison.
Je les laisse parfois à ma mère, mais le problème c'est que quand je reviens ils sont toujours là, et toujours aussi pénibles. Ils ont 9 mois et demi et ça fait 9 mois et demi que je n'ai pas dormi plus de 4h d'affilé, qu'ils chouinent à longueur de journée, que j'ai supporté seule les 2 RGO, les coliques, les nuits de merdes à se reveiller toutes les heures... Ils chouinent pour un oui ou pour un non, les repas sont catastrophiques car ils ne supportent pas d'attendre, d'être assis, de ne pas pouvoir attraper la chaise du frère... Les nuits sont encore dures, ils se lèvent à 5h tous les matins.
Je les ai emmené 6 fois chez l'ostéo, 3 fois chez l'homéo, j'ai tout testé je crois mais il faut que j'accepte qu'ils sont royalement chiants un point c'est tout... Je n'ai plus envi de m'en occuper, quand ils se cognent je les gronde au lieu de les consoler...
Je ne peux pas reprendre le boulot car financierement ça ne vaudrait pas le coup, des amies viennent m'aider, c'est super, mais j'angoisse à l'avance de la journée du lendemain où je n'aurais personne, je recommence le sport cette semaine mais je n'en peux tellement plus que je vais bien réussir à me faire mal...
Je me cogne partout, me mord la langue quand je mange, trébuche dans les escaliers (sans les bébés) , me prend le seul truc qui traine et que pourtant j'avais évité, je me suis mise à pleurer quand j'ai vu que je perdais du sang alors que je viens de me faire poser un implant contraceptif pour justement ne plus avoir ses problèmes de spooting... Bref j'en ai ras le bol et je ne sais plus quoi faire... Le moindre truc prend des proportions énormes...
Et surtout j'en ai marre de poster dans des fils de "ça ne va pas" (le "club" des mamanges, le club de celles qui ne dorment pas, crise dans le couple, bébé qui chouinent...) j'aimerais juste un coup que la roue tourne un peu et que je puisse avoir une vie agréable...
Peut être que je ne vois QUE le mal et que c'est de ma faute, qu'il faut que je prenne sur moi pour voir le bon coté des choses : j'ai une belle maison, une belle voiture, 2 bébés en bonne santé, un fils au ciel mais qui à vécu 6 mois extraordinaires, un congés parental....
Mais je ne vois que le verre à moitié vide...
J'ai rdv chez mon médecin jeudi on verra ce qu'elle dit....
Désolé pour le pavé... encore..
