Bonjour.
Je me permets de venir poster ici. Je suis assmat et maman de 2 filles de 6 ans. Et aussi bien en tant que maman qu'assmat, j'ai traversé des crises alimentaires à m'en arracher les cheveux.
Je vous fais juste part de mon expérience (durement acquise

) et si cela peut vous aider ...
Un point sur les oeufs. L'oeuf c'est 1 fois par semaine. L'idée de la galette est bonne mais vous risquez de dépasser les quantités. C'est de la protéine, certes, mais aussi du cholestérol et il faut
que le foie ait le temps de l'assimiler.
Les 2 ans, c'est crucial. Pas pour rien qu’on l’appelle la phase d’opposition.
En tant que parent, on se met la rate au court-bouillon parce que soudain ils refusent ce qu'on prépare avec tant d'amour, alors qu'ils se jetaient sur ces mêmes plats quelques mois auparavant.
Je lis que vous faites preuve d'ingéniosité pour arriver à les faire manger, jusqu'à la fois suivante.
Alors je vais vous faire hurler ... et réfléchir.
Le fait que nos enfants refusent de manger nous renvoient une image de mauvais parent nourricier. Alors on stresse, et on se met en quatre pour faire des petits plats qu'ils vont manger 1 fois, voire pas du tout et on va culpabiliser encore plus !
Mais le problème ne vient pas de vos petits plats, ni de vous (sauf si vous vous mettez à hurler et essayer de les faire manger de force), le problème vient de cette fichue phase d'opposition, ni plus ni moins.
Vous créez, à vous en rendre malade, pour qu’ils mangent enfin. Quand ils vont renter à l’école et aller à la cantine … il y aura quelqu’un pour leur cuisiner à la carte ? Non !
Ce simple exemple pour vous dire que vous faites fausse route. Si vous acceptez d’être convaincue, voici un exemple professionnel :
J’ai gardé une fillette (age de mes filles) en péri en même temps que sa sœur. Sa maman me racontait qu’elle mangeait de tout jusqu’à ces fameux 2 ans. Là, terminé, aucun légume, zéro pointé, et la viande … quand elle était bien lunée. Les menus c’était pâtes au camembert 7jrs/7 où des patates (elle m’a fait une crise de constipation carabinée). J’ai essayé de biaiser en passant par le boulgour, puis le mélange boulgour/quinoa (refus), la semoule avec des microns de petits légumes (refus). Rien rien rien rien rien avec des légumes ou des céréales. La viande touchait les pates, elle s’arrêtait de manger. Bonjour l’ambiance du mercredi . C’était croque mr ou crêpes fourrées (maison, sans salade et surtout sans garniture « légume » dedans ). Je n’ai jamais réussi à la faire manger correctement car elle savait qu’elle allait se « rattraper » le soir car la maman n’a jamais voulu suivre. Au point que l’été dernier, la fillette n’a plus voulu aller au centre aéré car les enfants se moquaient d’elle car elle ne mangeait rien (c’est méchant les enfants, ça remarque tout) idem actuellement à la cantine …
Vous voyez donc où peut vous conduire à leur faire manger un même « plat » sous la même forme tous les jours …
Donc quand je lis que vous faites preuve d’ingéniosité à la limite de la torture mentale (pour vous) pour qu’i ls mangent sans forcément un résultat positif … je vous conseille d’arrêter là tout de suite.
1-Un enfant ne se laissera pas mourir de faim
2-Ne le laissez pas vous manipuler ainsi car vous mettez le doigt dans un engrenage, pire, vous risquez d’induire des pathologies comportementales.
En formation (avec psy et nutritionnistes), la façon de procéder est claire : il y a un plat, le même pour tous, en quantité adaptée à l’âge de l’enfant (voir une cuillérée en moins pour qu’il en voie « le bout » quitte à le resservir s’il aime – je parle au singulier car chaque enfant est différent). Il refuse de manger, on ne s’énerve pas, on n’insiste pas, on ne force pas, on ne les presse pas. Vous restez zen ! D’où l’intérêt de manger en même temps qu’eux car les enfants agissent beaucoup par mimétisme.
Il refuse ? Il aura faim au repas du soir (on n’augmente pas pour autant la quantité au goûter) où au petit dej. Arrivé à un moment, rapidement, il comprendra qu’il doit manger ce qu’il a dans son assiette et qu’il n’est pas au restaurant. On ne supplémente pas par plus de yaourts sucrés, des gâteaux etc.
Il refuse, que faites-vous ? A 2 ans, il y a encore la sieste d’après-midi. Vous terminez votre repas, il n’a pas mangé son assiette direction la sieste. S’il a mangé une partie, il a droit à une portion de fromage (pas 2, on ne compense pas) idem pour une petite compote ou petit fruit en dessert. Ensuite, direction la sieste. Pour le diner, même procédure.
Si vous allez à la confrontation, ils refuseront de plus belle car les enfants comprennent vite que l’alimentation est un enjeu majeur et que les parents sont prêts à marcher sur les mains pour qu’ils mangent. Et là, on entre soit dans l’affrontement (les parents perdent) ou la capitulation (les parents perdent).
Le tout est de les amener à manger sans leur faire perdre la face.
Au niveau du langage c’est « tu n’as pas faim » où « tu es fatigué » pour conduire l’enfant à descendre de sa chaise. Bannir le « ce n’est pas bon » (on doit admettre aussi que l’enfant a un goût propre, mais il doit goûter son plat pour le dire, d’où l’intérêt de ne pas faire des plats à légume unique pour lui laisser le choix d’en laisser un de coté s’il ne l’aime pas)
Avant 2 ans, il peut y avoir des phases ou certains enfants ne veulent que du bib. Ca dure un temps. Certainement le besoin de sucion et l’affectif qui y est lié (dans les bras comme quand il était bb). Il y a également une pathologie : la néophobie (refus d’un aliment en particulier) qui demande de l’observation pour la repérer. Sans compter l’anorexie (qui existe petit).
Pour celles dont les enfants sont chez une assmat, il y a des stratégies et beaucoup de communication à mettre en place ensemble.
Désolée d’avoir été un peu longue.
Je suis à votre disposition si vous avez des questions.