Bonjour à toutes,
Je me permets de m'incruster dans votre fil, mes bébés étant dans les même âges que les vôtres : Coline et Clémence ont 4 mois et demie.
Votre discussion sur le sommeil m'a interpellée car je me suis posé moi aussi bien des questions à ce sujet récemment. Sans vouloir jeter de l'huile sur le feu, je voulais juste vous faire part de mon expérience.
D'un point de vue strictement "alimentaire", Clémence fait ses nuits depuis ses 2 mois et demie et Coline ses 3 mois environ. Jusqu'à leurs 3 mois, elles s'endormaient avec nous, soit dans les transats soit dans nos bras. Pas de souci d'endormissement pour Clémence mais pour Coline, aie aie aie, mademoiselle pouvait s'endormir à 21h comme à minuit, puis quand enfin elle fermait les yeux, on marchait à pas de velours jusqu'à son lit, et à peine la porte de la chambre franchie... hop la miss ouvre des grands yeux et rebelote jusqu'à ce qu'elle s'endorme d'épuisement, ou sur un biberon qu'on finissait par lui donner, faute de trouver une autre solution.
A partir de 3 mois, on a tenté de la coucher dans son lit, après x allers-retours dans la chambre pour la sucette, un câlin, elle finissait dans nos bras une fois sur deux.
Bref, éprouvant pour elle comme pour nous...

J'ai pas mal lu sur le thème du sommeil, notamment le très bon bouquin de Marie Thirion. J'ai questionné pédiatre, puéricultrice, etc... Forts de leurs conseils, nous avons décidé d'expliquer à Coline que désormais, elle s'endormirait seule dans son lit, et que papa et maman ne reviendraient pas dans la chambre une fois la lumière éteinte. Ce que nous avons fait.
Le premier soir, elle a pleuré, beaucoup.

Le deuxième beaucoup moins

et le troisième plus du tout.

Quelques jours plus tard, plus aucun réveil nocturne, de bonnes nuits de 11h pour les filles et des soirées retrouvées pour nous.

En parallèle, nous avons mis en place un rituel du soir très régulier : grande promenade après le biberon de 16h (elles peuvent dormir dans la poussette si elles veulent, si le temps le permet je les installe sur une couverture dans le parc pour jouer au vert, etc...), retour à la maison, un peu de jeu puis vers 18h30 je commence les bains, dernier biberon vers 19h-19h15, gros câlin puis au dodo aux premiers signes d'endormissement vers 20h. On les met au lit avec une lumière douce dans la chambre, on leur explique à chacune qu'elles sont fatiguées, qu'il est temps pour elles de faire une bonne nuit pour être en forme demain. Bisou, "bonne nuit les filles", on éteint la lumière, on ferme la porte, et on ne revient plus dans la chambre.
Actuellement, dans 50% des cas, elles s'endorment sans aucun bruit, et le reste du temps, elles chouinent pendant quelques minutes, pas plus, puis s'endorment. Ça ne me choque pas du tout qu'un bébé pleure 5 minutes avant de s'endormir, ça peut être un besoin de se défouler, un rituel d'endormissement...
Bon après, on est pas des machines, il nous est arrivé de retourner chercher Clémence car elle pleurait très fort, des vrais pleurs de douleur.
Je pense qu'un bébé de quelques mois, sauf cas particuliers, est assez mature physiologiquement et affectivement pour comprendre ce qu'on attend de lui, à condition de lui expliquer clairement et d'avoir un comportement cohérent avec ses paroles (si on dit au bébé "je te fais un dernier câlin et ensuite je ne reviendrai pas te voir" et qu'on vient le voir 10 min après, je pense qu'il est plus déstabilisé que si on le laisse pleurer un peu).
Les quelques jours où nous avons mis en place ce rituel du coucher, les filles ont fait des progrès fulgurants pour prendre leur pouce, du coup elles s'apaisent plus facilement dans la journée, sans que j'ai à intervenir systématiquement. Le rythme de siestes s'est établi tout naturellement ensuite.
Je suis restée bien sûr très attentive à leur comportement en journée, elles sourient de plus en plus, rient aux éclats, jouent, mangent bien...
De mon point de vue, être parent, ce n'est pas éviter à notre enfant toute frustration, tout pleur, mais l'aider à franchir certaines étapes. Arriver à passer une bonne nuit, savoir trouver le sommeil seul et sereinement en est une. Evidemment, chaque maman (et papa) est libre de déterminer quand et de quelle manière il souhaite aider son enfant à grandir.
Croyez moi, chaque minute de pleur parait interminable, mais les voir chaque jour plus éveillées et plus souriantes me persuade qu'on a bien agi.
Je déteste moi aussi le mot "caprice" pour un enfant de quelques mois. Effectivement un bébé de cet âge exprime un besoin par ses pleurs, mais je pense que parfois il est utile de laisser l'occasion à son bébé de trouver lui-même les ressources qui lui permettront de s'apaiser. Nos bébés sont épatants, il ne faut pas les sous-estimer !!

Si vous le voulez bien, je serai ravie de partager avec vous le quotidien de nos bébés...

A bientôt