J'aimerais bien que tu me raconté un peu ton hospitalisation et les semaines en neonat (et en soin intensifs ?) que tu as vécues si c'est pas trop déplacé guagui... Tu as l'air d'avoir bien su gérer les choses...
J'imagine que tu as du toi aussi avoir des hauts et des bas.
En tous cas on reste positifs et on y croit !
il y a des trucs en particuliers que tu voudrais savoir Marion?
Pour l'hospit enceinte, un pur cauchemard globalement

Mais plus à cause du stt qui nous a fait une peur bleue qu'à cause de la peur d'avoir des prémas. Comme on nous avait bien expliqué qu'on ne pourrait pas aller au delà de 32sa, on s'etait bien préparé et j'ai visité la néonat à temps où l'on m'a présenté des bébés de chaque stade jusqu'à un bébé de 32sa.
J'ai été un peu choquée au départ (ils sont qd meme tres petits), mais ça m'a vachement aidé.
A partir du jour de la naissance des bébés, on passe dans la categorie "accouchées" et tout à coup, il y a un enorme changement avec les sages femmes et gyneco. (apres 10semaines, on tisse des liens particuliers avec les soignants

)
Comme les bébés etaient en bas (un etage en dessous), le premier jour (jour naissance) j'ai pu les voir une fois (on a poussé mon lit jusqu'en néonat) et j'ai fait connaissance avec les infirmieres. On est completement euphoriques à ce moment.
Le lendemain, c'est un peu plus hard. A cause de l'alitement, de la césa,... je ne tenais pas assise dans la chaise roulante pour aller voir mes loulous. J'ai donc subi cette journée en attendant que mon mari m'apporte des photos d'eux jusqu'au soir où j'ai su finalement aller les voir.
Apres, ca va de mieux en mieux, et apres 4 jours, je courrais partout pour aller les voir le plus possible.
Le truc bizarre durant l'hospit apres avoir accouché, c'est que les amis et famille voulaient venir me voir pour "feter l'evenement", mais je refusais presque toutes les visites car je voulais etre le plus possible aupres des bébés (où les visites etaient interdites sf parents). Et si je me trouvais dans ma chambre, c'etait pour dormir ou tirer mon lait (pas besoin de public pour ca)
Apres 6 jours, on m'a fait comprendre que la mat etait bondée et qu'ils avaient besoin de place. Je suis donc rentrée chez moi.
A partir du retour chez moi, j'avoue que ce n'etait pas evident tous les jours.
D'abord, une enorme sensation d'ivresse. Je suis rentrée fin janvier avec mes bottes et ma doudoune, et sortie mi avril plein soleil.
Il m'a fallu un certain tps pour retrouver mon appart et mes habitudes.
Puis on trouve un rythme de croisiere pour aller à l'hopital. Je tirais mon lait vers 5h du mat et je partais chez mes loulous vers 7h30. Comme ca je leur donnais leur bain, je les prenais en peau à peau, je partais manger un sandwich à midi puis je restais la jusqu'à +- 20 et repartais avec mon mari, comme ça j'avais l'impression d'etre entierement disponible pour eux
J'ai détesté mes soirées sans eux durant leur hospit. Je me souviens qu'on a passé qq soirées chez des amis pour nous changer les idées en sortant de l'hopital...j'ai détesté ces soirées. La plupart ne comprenait pas pourquoi on etait fatigué, pourquoi je devais rentrer chez moi pour tirer mon lait à telle heure...
On s'est donc isolé le tps que les petits lous sortent et on réellement commencé notre nouvelle vie à 4 en mai.
Mais je ne garde pas du tout un mauvais souvenir de cette periode car une fois nés, il n'y a eu aucun probleme pour les bébés. On avait qu'à attendre qu'ils grossissent et que le tps passe. Avec les infirmieres, tout c tjs tres bien passé et elles nous ont vraiment bien aidé à prendre notre place de parents.
Puis qd les enfants vont bien, c'est que du bonheur, faut juste s'armer de patience car parfois c'est long et qd on t'annonce un jour que l'un boit tres bien mais que l'autre pas

, ou que l'un est en super forme mais que l'autre est mis à jeun pour susp d'enterocolite...c'est un pas en avant, deux en arriere...et c'est encore plus long!
Je regrette deux choses:
la permiere: avoir forcé pour l'allaitement. car se remettre de l'alitement, césa,...puis tirer son lait 8 fois par jours en plus des trajets maison-hopital et du stress de ne pas etre avec ses bébés. ça m'a vraiment épuisé, et avec du recul, j'aurais préféré profiter pleinement d'eux en forme.
la deuxieme: encore avec du recul, j'aurais plus profité du fait que les loulous etaient en securité avec des inf adorables pour me reposer chez moi, au lieu de passer des journées parfois terriblement longues à l'hopital.
Mais je précise que où j'ai accouché, il n'y a rien de prévu pour les mamans de prémas. Pas une salle de repos, chambre pour les adaptations maman-bébé avant le retour.... on est rentré chez nous avec nos bébés sans avoir passé une nuit avec eux.
Voila un gros pavé marion. J'espere ne pas t'angoisser avec mon experience
Si tu as des questions, n'hesite pas
