Bon, je viens de regarder un peu comment ça se passe pour le CMPP.
Il faut avoir les recommandations d'un médecin pour y inscrire son enfant...
Rdv avec dieu notre pédiatre pris... le 13 novembre !

Galère par chez nous d'obtenir des rdv avec les bons médecins !

Y'a plus qu'à prendre son mal en patience... Et espérer que l'ostéo mardi nous aide !
Sinon, bah vu que j'ai bien envie de vider mon sac et que mes amies bossent ou sont loin, j'ai bien envie de vous raconter 2-3 trucs que j'ai sur le coeur...
La semaine dernière, j'expliquais à mère 2 ou 3 trucs d'Isabelle Filliozat que je trouvais pertinents quand elle m'a répondu : "en fait, si je comprends bien, vous (sous-entendu IF et moi) considérez déjà les enfants comme des individus à part entière?!"

Ca m'a laissée sans voix... Je savais que je partais de loin mais quand même !

J'ai aussi décidé d'appeler mon frère, pas pour moi parce que je suis blessée de son attitude par rapport à mes fils, mais pour lui dire d'appeler ma mère qui était inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles (mais qui voulait pas l'appeler pour lui en demander parce qu'elle voulait voir combien de temps il resterait sans lui en donner ! On était à 3 mois...

)
Je lui ai parlé de tout ce qui ne touche pas à mes fils dans ma vie, ce qui fût plutôt bref. Et quand il a demandé de nos nouvelles (à moi et mon homme, parce que pour les garçons il s'en fout!), j'ai fauté. J'ai osé dire qu'on était très fatigués parce que les garçons faisaient des terreurs nocturnes. Je me suis pas attardée, hein ? Je les ai juste cités vite fait. J'ai pas développé. Mais il a quand même sauté sur l'occasion : "Ah ? Ils se sont vu dans le miroir avec leur lunettes ?!"
....
Rien à ajouter...
Ce qui me fait remonter encore plus loin, lors de notre arrivée en néonat ici, après le cocon de Besançon.
Je sais que c'est pas à vous que je devrais raconter ça, que vous n'êtes pas là pour ça, mais en même temps, je me dis que vous êtes aussi les mieux placé(e)s pour comprendre.
Je vous passerai l'accueil (on a osé arrivé à midi pendant qu'elles mangeaient !). Je vous dirai juste que le premier jour où j'y suis venue seule, le lendemain de l'arrivée des garçons là-bas (mon homme avait repris le boulot), on ne voulait plus que je change leur couche, ni que je prenne leur température. On soupirait quand je demandais 1 peau à peau, et on ne voulait pas me les donner tous les 2 en même temps. On ne voulait surtout pas être dérangée entre les horaires des tétées donc si on me sortait un bébé de la couveuse, c'était à l'heure des soins et je devais le garder jusqu'à l'heure du soin d'après : parfois 3h, parfois 4h, sans bouger, dans un fauteuil usé et talé, les fils reliant mon bébé à la couveuse tous tendus ne m'autorisant quasiment aucun geste. 6h minimum sans bouger, donc, pour avoir chaque jour mes 2 fils en peau à peau. Et l'horaire des soins étant l'horaire des soins, on n'avait pas 10 min (je demandais pas plus !) à m'accorder pour me laisser tirer mon lait. Il fallait que je choisisse : tirer pour essayer d'entretenir la lactation un minimum et soulager ma poitrine mais devoir attendre 3 nouvelles heures à l'hôpital pour câliner mon 2e fils, ou ne pas tirer mon lait et endurer le fessier endolori d'être immobile depuis 6h et la poitrine prête à exploser et ne pas profiter vraiment du câlin.
1er peau à peau là-bas avec mon No, l'infirmière qui l'a sorti de la couveuse a tiré sur un fil : il a hurlé de douleur. On m'a installée dans un fauteuil au dossier cassé, on a coincé un brancard derrière pour que le fauteuil ne se mette pas en position couchée ce qui aurait arraché tous les fils de mon fils en lui faisant bien sûr horriblement mal. On a coincé un brancard sans se soucier du fait que ça bloquait l'accès à la couveuse de mon E qui n'a cessé de faire des bradycardies durant tout le câlin avec son frère. On m'a laissée immobilisée avec mon petit garçon, regarder mon autre petit garçon désaturer, son scope sonnant toutes les 3 secondes. On est venu parfois jeter un coup d'oeil, retirer le brancard, en tenant le dossier de mon fauteuil pour se hisser jusqu'au scope d'E et le faire taire, tout ça sans m'adresser un mot, sans me dire qu'il ne fallait pas que je m'inquiète ! On m'a méprisée, cataloguée direct comme "cas social même pas foutue de garder ses enfants à terme" et comme "emmerdeuse qu'allait nous faire chier parce qu'elle a connu un autre service avant". On avait tellement peu confiance en ces femmes qu'on n'a rien dit, pendant 1 mois et demi, de peur qu'elles le fassent payer à nos fils en notre absence.
Toujours est-il que le 2e jour, mon père est venu les voir derrière la vitre pour la 1ère fois. Pas de chance, c'est à ce moment que j'ai craqué et que j'ai fondu en larmes devant une infirmière.
Alors mon père, quand on l'a retrouvé à la sortie de la néonat, il nous a dit que c'était triste, qu'on n'avait même pas l'air heureux d'avoir des enfants !
Là non plus, j'ai rien à dire...
Bon ben voilà ! Je suis pas de bonne compagnie décidément aujourd'hui... Désolée de vous avoir embêtée avec tout ça !
