Nos amours Tom et Paul, nous n’arrivons pas forcément à reprendre pieds ; mais nous étions tellement heureux de pouvoir vous serez dans nos bras, nous vous avons aimé dès le premier jour où l’on nous a annoncé votre présence, nos rendez-vous lors des échographies (vous étiez tellement mignons, en pleine forme). Nos premiers bébés ! Des jumeaux ! Deus garçons pour combler maman et papa. Quelle surprise ; mais quel bonheur annoncé ! Nous étions tellement heureux, tout le monde autour de nous vous attendait et vous aimait déjà tellement fort…Déjà bien organisés, votre venue ne nous faisait pas peur du tout ; au contraire, tellement prêts, tellement heureux, pleins de projets dans la tête pour notre famille qui passait de 2 à 4 d’un coup. Vraiment que du bonheur, c’était trop beau pour être vrai tristement.
Je parlais de vous sur le forum des « Novembrettes 2010 » car vous deviez arriver pour le 7 novembre 2010 (même si on nous avait dit que vous seriez un peu plus tôt dans nos bras, comme tous les jumeaux). Donc, je voulais aussi vous mettre quelques mots dans le « coin des anges » puisque vous êtes, pour notre plus grand malheur, partis rejoindre tous les autres petits anges qui manquent tant à leurs mamans et leurs papas.
Aujourd’hui, cela fait 1 mois (le 28 juillet 2010) que nous vivons un vrai cauchemar, que nous sommes passés d’un « bonheur absolu » à ce sentiment de grand vide, de cœurs brisés… Tout se passait si bien depuis le début, trop bien ! Le 28 juillet 2010, jour de l’échographie de contrôle, a été un vrai cauchemar ; tout comme les jours suivants d’ailleurs. A l’échographie, on nous a annoncé ton décès Paul et ton important retard de croissance Tom. Puis l’hôpital, le transfert dans un autre hôpital, prendre l’insoutenable décision de l’IMG pour ton bien Tom, l’accouchement qui a duré près de 24h… Nous avons vécu un véritable enfer jusqu’au 3 août 2010, le jour où vous êtes nés sans vie à 27 SA et 1 jour, sans compter le douloureux retour à la maison sans vous et cette douleur insoutenable avec laquelle il nous faut vivre aujourd’hui…nous sommes passés en quelques jours d’un « bonheur absolu » à ce sentiment de vous avoir abandonné nos bébés, des questionnements pleins la tête, des larmes qui ne s’arrêtent plus de couler, un manque terrible et inconsolable… La vie est si injuste. Pourquoi
On culpabilise beaucoup et nous nous demandons ce que nous avons pu faire de si mal pour mériter tout ceci. Il n’y a pas de mots. Les jours qui passent sont de véritables épreuves. Nous n’arrivons pas à aller de l’avant sans vous, c’est si difficile. Aujourd’hui, je réalise que cela aurait pu être pire pour moi et ma santé ; mais à ces instants je ne pensais qu’à vous mes bébés. Malheureusement, nous avons dû vous laisser partir parmi les anges et vous nous manquez terriblement.
Mercredi prochain, nous retournons à l’hôpital pour savoir ce qu’il a bien pu se passer, si nous pouvions avoir des réponses, cela nous aiderait peut-être à aller de l’avant. Nous avons dû faire des amiosynthèses ; mais aussi prendre cette insoutenable décision encore d’autoriser les autopsies. Quel malheur de devoir vous faire subir tout ceci nos bébés ! Mais c’est aussi pour avoir des explications à nos questionnements, pour pouvoir un jour espérer vous annoncer la venue d’un petit frère ou d’une petite sœur. Jamais ils ne vous remplaceront car vous serez à jamais dans nos cœurs et nous leur parlerons de vous bien évidemment. Tout a été tellement vite ! Nos yeux et nos cœurs pleurent. Nous vous aimons autant que l’on s’aiment aujourd’hui (encore plus qu’avant).
Il y a de ces douleurs inexprimables, il y a de ces tristesses insurmontables. Même si l'on sait que le temps guérit les blessures, on peut difficilement envisager le futur ...Il est difficile de vous dire au-revoir, vous que nous attendions tant...Nous nous souviendrons toujours du jour où nous avons appris que vous viviez en moi. Vous veniez de prendre une place immense dans votre vie. Papa préparait votre chambre avec beaucoup d’attention et de tout son cœur. Nous avions plein d'amour à vous donner. Nous avions choisi vos prénoms, nous vous attendions avec impatience. Mais nous n'avons pas pu prendre le temps de vous voir, ni de vous serrer dans nos bras. Pas eu le temps de vous embrasser, ni de vous dire que nous vous aimions déjà. Cette épreuve si dure à traverser, ne nous empêchera pas de vous aimer et certainement pas de vous oublier...Les larmes coulent pour nous permettre de tout exorciser, des cris doivent s'échapper pour hurler cette injustice et cette cruauté. Espérons qu’un jour nous puissions faire notre deuil pour nous permettre d'envisager un avenir meilleur, que nos cœurs brisés vont petit à petit se panser et qu’au fond du tunnel nous verrons une petite lueur ...
Vous nous manquez terriblement, la vie sans vous ne sera pas pareille. Aujourd’hui, nos larmes ne s’arrêtent pas de couler tellement nos cœurs sont meurtris, nous avons mal dans tout notre corps ; nous avions tellement d’amour à vous donner, tellement de bonheur à vivre ensemble…malheureusement la vie en a décidé autrement et nous en sommes tellement désolés. Votre papa et votre maman, par la force de leur amour, continuerons à se soutenir et à se battre pour ne pas vous décevoir.
ON VOUS AIME FORT NOS AMOURS !