Béné, tu parles de violence dans le couple.......Tu veux dire entre vous ?
Pardon......je ne te connais pas, j'ignore complètement ta réalité quotidienne
Si c'est effectivement le cas, comment être doux et non violent avec ses enfants quand on vit soi-même des violences au quotidien ?
On n'est pas tenu d'avoir les même exigences ni le même comportement au sein d'un couple (même si, je conviens que cela est nettement plus confortable quand au moins la base est commune) ....
Chacun de vous fera son chemin vers une éducation plus douce, à son rythme.....et il faut parfois du temps pour prendre conscience de ce qui se passe (car tout cela s'intègre bien souvent dans une 'tradition familiale' et dans la reproduction de ce que l'on a nous même vécu en tant qu'enfant)....
Le fait qu'aujourd'hui, la situation t'est difficile, est peut-être un appel pour changer, pour aller mieux ?
Le premier pas est à la fois énergivore et libérateur.
Je cite un passage écrit par Isabelle Filliozat, dans "Fais-toi confiance" :
[Des parents me confiaient ceci:"Quand nous avons dit quelque chose à nos enfants, nous nous y tenons, même si de nouvelles informations nous montrent que nous n'avions pas forcément raison. Nous sommes aussi attentifs à toujours dire tous les deux la même chose. Pour avoir confiance en nous, notre enfant doit sentir que notre attitude est consistante. Ils doivent croire que leurs parents sont infaillibles, sinon, ils pourraient ne plus nous écouter."
Cette attitude exprime toute l'insécurité de ses parents, insécurité que les enfants ne manqueront pas de ressentir. Hélas, cette croyance éducative est assez répandue. Elle ne serait que pathétique si elle n'était pas aussi destructrice.
Comment des enfants peuvent-ils avoir confiance en des parents qui leur mentent juste pour conserver leur pouvoir ?
Reconnaître ses erreurs est une attitude nettement plus "consistante" qui non seulement permet à l'enfant d'avoir une grande confiance en ses parents, mais aussi
l'aide à construire sa confiance en lui, en lui permettant de vérifier qu'il "sent juste" quand il perçoit une incohérence.
Qui n'a pas regardé avec commisération une personne enfermée dans ses rationalisations pour éviter d'accepter la réalité ?
Une personne qui a vraiment confiance en elle, n'a pas peur des informations qui vont à l'encontre de son avis.
Elle cherche, elle doute, elle écoute, elle est capable de changer d'avis. Sa flexibilité n'est pas sa faiblesse, mais une véritable intelligence.
Plutôt que de défendre une "position", elle cherche la vérité.
Une vérité qu'elle n'affirme d'ailleurs pas, sachant qu'une nouvelle information pourrait bien venir la bouleverser.]
Bon courage.