Maman...

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M:
Merci

N:
Citation de: M le 18 Août 2010 à 11:55:40

Aujourd'hui, ils sont morts, ils ont certainement beaucoup souffert et moi, mon corps va bien, pas de trace de tout ça, pas de blessure visible. Finalement, comme si rien ne s'était passé.


Ton corps va bien, certes. Mais la douleur physique n'est rien à coté de la douleur psychologique...
La douleur physique se voit à l'oeil nu, elle est matérialisé sous nos yeux, mais la douleur moral ne se voit pas.
C'est pour ça qu'il est important que tu te libère comme tu le fais. Avoir des oreilles attentives qui ne jugent pas c'est important.
Le deuil est un très long chemin semé d'embûche, avec des bas... Et des encore plus bas... Lorsqu'on est à genou, puis à plat ventre, on pense qu'on ne se relèvera jamais.... Et pourtant, un évènement, un être cher, une circonstance particulière, font qu'un jour, on arrive enfin à sortir de la torpeur. On sent le soleil sur notre peau, on recommence à sourire, timidement d'abord, puis plus franchement un autre jour... Et un matin on se réveille en se disant qu'il faut continuer, que la vie vaut la peine d'être vécu. On refait des projets, on concrétise... Et la vie reprend ses droits.

Mais toujours, dans un coin de notre tête et surtout de notre coeur, il y a une grande place pour ceux qu'on a perdu...
Et aussi, toujours, lorsque l'on vit quelque chose on se dit qu'il ne vivront jamais cela à nos cotés. Il faut apprivoiser la douleur. Ça ne se fait pas en un jour, mais c'est possible.
 :-* :-* :-* :-* :-*

zebullonfr:
Je pense bien à toi, mais en ce moment j'ai du mal à écrire... encore un passage à vide...
Je t'embrasse tendrement et de gros calinoux à tes petits loups.

M:
Mes bébés,

Si les choses s'étaient passées comme nous l'espérions, vous seriez certainement déjà là avec nous. Nous entamerions notre chemin de parents comme tout le monde, avec notre lot d'inquiétudes, de peurs et de maladresses mais avec la joie de vous avoir à nos côtés.
Nous nous appreterions à fêter l'anniversaire de votre père. Pour la première fois, cette année ne lui aurait pas paru si pesante et nos regards auraient été tournés vers vous, notre avenir.

Je voudrais tellement vous avoir dans mes bras, vous serrer contre moi. Mais aujourd'hui, je dois continuer la route seule avec votre père. Le chemin me semble si long.
Vous me manquez mes petites étoiles.

zebullonfr:
Douces pensées à toi et tes petits loups...
Corinne

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