secrétariat versus labo, c’est comme la poule et l’œuf

c'est pas eux!
les gouttes sont livrées à domicile par la poste. Lors de la toute 1° commande, il y a 4 ou 5 ans, j'ai craint un dépôt sauvage dans ma BAL. En plein soleil, des produits à conserver au froid, ça m'a pas inspiré... J'ai demandé la livraison dans la pharmacie du village. Depuis, je ne vais plus dans cette pharmacie (je supporte pas le patron, toujours un avis sur tout, une leçon à donner

). Le colis arrive contre remboursement, donc zéro chance qu'il atterrisse dans ma BAL. Je demande donc livraison à domicile et si je suis absente, la poste le conserve dans son frigo. Ben non, ça arrive toujours à la pharmacie

j'ai vérifié auprès de la secrétaire "oui oui, j'ai bien demandé à domicile", j'ai contrôlé au labo "pour nous, c'est arrivé livraison à la pharmacie, la commande est déjà traitée, je ne peux rien faire". C'est la faute à personne... doit y avoir un petit malin qui joue avec les fils du net pour modifier les adresses

il a même du doubler la commande le petit malin...
Pour les stocks de médoc chez les gens, je confirme, je les vois. Mais là, on va attaquer un autre débat. Très sensible. Rendre les pharmaciens de vulgaires "épiciers". On pourrait imaginer des préparations comme aux USA où on ne donne que le strict nécessaire prescrit. 10 comprimés et pas une boite de 30

Mais il y a trop de pognon en jeu
Pourquoi certains labo fabriquent des boites de 28 cp pour un mois et d'autres des boites de 30

On n'imagine pas les décalages sur 6 mois voire un an. Parce qu'au bout de 28 jours, il faut aller au renouvellement mais il en reste encore de "l'autre" médicament...
J'ai été approchée par une connaissance, elle milite dans une ONG. Elle me demandait si je n'avais pas des échantillons, des retours de médoc pour faire passer dans les dispensaires d'un pays d'Afrique que "son" asso soutient. Malheureusement pour elle, les labo s'intéressent fort peu aux infirmières, nous ne sommes pas prescripteurs. J'ai demandé à une collègue pharmacienne avec qui je bosse, si elle voulait bien me faire passer les retours non périmés qu'elle a. C'est strictement interdit, et de récupérer, et d'expédier même via une ONG. Les labo ont mis en place un moyen plus lucratif, ils baissent leurs prix selon certains accords, auprès de ces pays. Soyons honnête aussi, des médicaments qui circulent sans aucun contrôle, ça peut aussi être dangereux.
Bref, bravant les interdits (la pharmacienne et moi même avons beaucoup de mal avec la notion de gaspillage), je fais passer à l'association l'équivalent, en moyenne, d' 1m
3 environ par mois, de médicaments non périmés. Il doit en partir 3 fois plus de périmés via les incinérateurs. Sur une pharmacie d'un village de 4000 habitants. Je trouve ça énorme
