Christelle, je suis contente que tu te confie un peu.
D'abord, pour en revenir au sujet des cuillères, ce que tu as fait à midi me semble pas mal. Je pense que tu peux re-proposer le potiron ce soir, sans inquiétudes...
Que ton pédiâtre te dise de ne pas forcer, c'est normal. Beaucoup iraient trop loin dans le forcing. Mais insister un peu, c'est différent.

Pour ce que tu dis à propos de toi :
1- tu veux être une bonne maman. C'est tout à ton honneur.

Et ce n'est vraiment pas facile non plus. Ne te mets pas la barre trop haute. Ce que veulent tes enfants, c'est une maman qui les aime... et tant pis si elle fait parfois des erreurs : on en fait toutes !!!
Ma sage-femme m'avait dit un jour : "tu n'es pas super woman, et heureusement !!! Vu que les enfants font tout pour ressembler à leurs parents, tu imagines comme ce serait dur pour eux !!!"

Une chose est sûre, si tu veux faire le mieux possible : C'est que à un moment, il faut que tu choisisse entre le "c'est important pour leur santé" et le "oui, mais ils pleurent"
Effectivement, parfois, il faut savoir imposer sa volonté à nos enfants, même si en retour on n'a que des pleurs, et qu'on est obligé de les consoler encore plus. Mais en leur disant "je sais que tu n'aimes pas ça, mais c'est pour ton bien, il faut le faire", l'enfant comprendras peu à peu. C'est comme nettoyer le nez. ils n'aiment pas ça, mais il faut bien s'y résoudre.

2- Tu dis que tes amis ne veulent plus vous inviter depuis la naissance. As-tu essayé d'en parler avec eux ? Leur as-tu dis que tu te sentais seule, et triste ? Si ce sont des amis, ils devraient t'expliquer leur raisons, et sans doute même en changer ? Peut-être n'osent-ils simplement pas vous inviter car ils pensent que c'est vous que ça dérangera ? Parfois, les non-dits font tellement de mal !!!
Et si c'est des histoires de place, de bruits, ou autres, alors invite-les, toi. Renoue les liens.
Tes enfants grandissent, leur rythme devient différent. Les choses changent, et tes amis peuvent aussi changer leur attitude...
Ici, tu trouveras toujours quelqu'un pour t'épauler... Mais laisse-toi approcher aussi.

