Isazou
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heureuse maman de trois princesses...
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« le: 11 Décembre 2009 à 14:38:23 » |
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Voilà, je crée ce fil, histoire de discuter ensemble de nos valeurs, et de ce qu'on aimerait transmettre à nos enfants. Attention, je ne dis pas qu'il s'agit de formater nos enfants, et que nos actions auront forcément une répercussion dans un sens ou un autre. Mais il est certainement des choses que nous leur apportons par notre éducation, notre réaction face à certaines situations..
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« Dernière édition: 11 Décembre 2009 à 14:49:06 par Isazou »
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Leelou, 23 mai 2005 Calie et Maéline, 18 mai 2007 "Le bonheur est un drôle d'animal : il se débat, griffe, mord, tout lui est bon pour nous faire ouvrir nos mains. Mais si on les ouvre : tout est fini. Serrez le vôtre bien fort, même si ça vous fait mal."
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Isazou
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« Répondre #1 le: 11 Décembre 2009 à 14:48:36 » |
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Je vais commencer par un exemple, arrivé hier chez moi.
Nous profitons d'une fin d'après-midi ensoleillée pour faire du vélo dans la rue. (les filles, moi je les surveille) Calie et Maéline remontent sur leur vélo sans problème, pédalent à fond, tout va bien. Leelou, c'est autre chose. D'un tempérament au départ plus craintif, elle semble ne plus savoir faire du vélo (sans roulettes), n'arrive pas à mettre sa pédale comme il faut, et se met à pleurer. Je commence par l'encourager, en lui disant que ça fait longtemps, mais qu'elle va y arriver. Elle chouine toujours, et finalement, descend du vélo en disant qu'elle ne veut pas en faire.
Il a fallu que je hausse le ton, que je menace de revendre le vélo, pour qu'elle remonte dessus. Et il m'a fallu encore la forcer pour la faire démarrer en poussant le vélo. Finalement, une fois partie, elle en fait sans problème !! Je l'ai donc encouragée et félicité. Plus tard, il a encore fallu que j'insiste pour qu'elle refasse ce qu'elle faisait avant : tourner et monter le trottoir.
Après ça, elle avait un sourire jusqu'aux oreilles, toute fière d'avoir réussi à faire se qu'elle pensait avoir oublié.
Alors c'est vrai que je me suis trouvé un peu dure avec elle... mais au final, je ne le regrette pas : elle était vraiment très très contente après.
Voilà. Je connais trop de jeunes qui arrivent en ce moment dans le monde du travail, et qui chouinent pour un rien, sont toujours fatigués, s'arrêtent dès qu'ils ont un "pet de travers". Je refuse que mes enfants soient comme ça, et j'espère, à travers mon éducation, leur apprendre la persévérance, le goût de l'effort, et à ne jamais rester sur un échec. Je me dis que l'expression "se faire violence" trouve là son juste sens. Mais pour pouvoir se faire violence à l'âge adulte, ne serait-ce pas à nous, parents, de "faire violence" à nos enfants ?
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Leelou, 23 mai 2005 Calie et Maéline, 18 mai 2007 "Le bonheur est un drôle d'animal : il se débat, griffe, mord, tout lui est bon pour nous faire ouvrir nos mains. Mais si on les ouvre : tout est fini. Serrez le vôtre bien fort, même si ça vous fait mal."
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mesoke
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« Répondre #2 le: 11 Décembre 2009 à 15:17:18 » |
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Se faire violence ...? j'aime pas trop cette expression mais je vois ce que tu veux dire. ENseigner la persévérance, le dépassement de soi, l'effort, le mérite, ...
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Maman de Gaël (né le 17/05/05) et de Mathis & Noah (nés le 24/01/08)
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P'tite Lilli
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Garatefess
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« Répondre #3 le: 11 Décembre 2009 à 16:28:26 » |
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Si je te dis qu'à 11 ans Guilhem fonctionne toujours ainsi t'en penses quoi
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JE SUIS MOI Un garçon 17 ans et deux garçons 13 ans
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. Mark Twain
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tefadel
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« Répondre #4 le: 11 Décembre 2009 à 18:28:15 » |
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Je dirais comme Mesoke , c'est plutôt la tournure "faire violence" que j'aime pas , je dirais plutôt "se dépasser soi-même"
Après selon ton exemple, je me dit : était-elle contente parce qu'elle faisait plaisir à sa maman? Etait-elle soulagée qu'on ne vendrait pas son vélo ? Ou "simplement" contente de faire du vélo ? Je pense que quand un enfant a décidé de faire quelque chose, il y arrive .
Ensuite pour ton exemple de "jeune feignant" (je résume hein ), je ne pense pas que ce soit générationnel , en revanche, c'est clair que le peut d'avenir qu'on a quand on a un travail : miracle si on trouve un CDI, si CDI peut de chance de promotion ou très lent (à moins d'avoir la chance d'être fonctionnaire), mal/pas payé , parfois pas déclarer (mais faut bien bouffer). C'est décourageant et au bout d'un moment, on fait le minimum. Ca n'excuse rien ok , mais ca explique beaucoup . Oui je suis HS
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« Dernière édition: 11 Décembre 2009 à 18:30:26 par moonshadow »
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Aude25
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« Répondre #5 le: 11 Décembre 2009 à 21:47:10 » |
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Oui mais pour avoir ces visions là il faut déja avoir travaillé... On a eu une jeune stagiaire (secrétariat) plusieurs fois au boulot, tout les stages se sont passé impeccable, à l'heure, volontaire, boulot OK, etc........ Elle a été embauchée pour l'été, une vrai catastrophe... boulot non fait (et planqué sous la pile...), toujours en retard (sauf pour partir), a discuté TOUT ses jours de repos, et s'est mise en arret de travail deux jours quand je lui ai demandé de ranger deux boites de dossier aux archives (genre 20 dossiers soit un travail non interssant j'en convient de 20 minutes.......) Ben un bon cou de pied aux fesses des fois ca peut pas faire de mal....
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tefadel
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« Répondre #6 le: 11 Décembre 2009 à 21:55:09 » |
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Aude25
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« Répondre #7 le: 11 Décembre 2009 à 22:06:10 » |
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Exactement! J'ai passé le pire été de mon boulot, non seulement je devais faire mon boulot, celui de ma collegue (pas fait par la remplacante) et vérifier et refaire ses erreurs, j'aurais preferé etre toute seule...... Izazou : en tout cas je me retrouve dans tes propos, pas évident de dénouer les motivations de ta fille, mais je trouve important de se forcer de temps en temps, apres on est content d'avoir "fait l'effort".... Ici elles sont encore petites pour parler de ce genre de valeur, on est encore à tout petit niveau, mais c'est des choses importantes aussi : politesse (on dit "bonjour" mais on n'est pas obligé de faire des bisous, bien que ca choque pas mal de monde....), respect (on ne tape pas, on ne dérange pas dans les magasins), partage, et aide... Vaste programme!
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La Doudou Brestoise
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Un peu bohème...
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« Répondre #9 le: 12 Décembre 2009 à 12:58:29 » |
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Coucou, Je suis d'accord avec toi sur le fond, Isazou . C'est la forme qui me gêne . Il a fallu que je hausse le ton, que je menace de revendre le vélo, pour qu'elle remonte dessus. Et il m'a fallu encore la forcer pour la faire démarrer en poussant le vélo. Finalement, une fois partie, elle en fait sans problème !! Je l'ai donc encouragée et félicité. Plus tard, il a encore fallu que j'insiste pour qu'elle refasse ce qu'elle faisait avant : tourner et monter le trottoir.
Est-ce que vraiment vous auriez revendu le vélo . Etait-il vraiment nécessaire de hausser le ton . Pour finalement faire ce que moi j'aurai probablement choisi de faire dès le départ : l'aider à correctement positionner le vélo, l'aider à démarrer, l'encourager... Et puis il faut du temps pour reprendre confiance. Chez nous, ils ont toujours un moment d'appréhension avant de descendre sur leur vélo une petite pente pour aller dans le jardin public. Mais je sais qu'à la fin de la séance, ce sera à celui qui partira du plus haut . Donc pas si grave si au départ, ils y vont pied à terre. Même si je les titille un peu sur leur couardise . Voilà, comme Moon : c'est important de persévérer, dans l'accompagnement. A +
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Heureuse maman de 2 zouaves (Garou et Basou, 12ans) et d'un loustic (Taton, 6ans)
» Il faut imaginer Sisyphe heureux » Albert Camus
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Eirelav
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« Répondre #10 le: 12 Décembre 2009 à 13:18:18 » |
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Mais pour pouvoir se faire violence à l'âge adulte, ne serait-ce pas à nous, parents, de "faire violence" à nos enfants ?
Je crois que la valeur de l'effort ne tient pas dans la violence qui peut y être rattachée. Elle est donnée au contraire par le plaisir en finalité. Je crois que ce qui est surtout important c'est de montrer à son enfant que tout n'est pas forcément facile mais que ce qui n'est pas facile n'est pas forcément insurmontable. Et qu'à la clé il peut y avoir beaucoup de plaisir ou de satisfaction. Ce qui est important c'est de savoir si l'enfant n'a simplement pas envie à l'instant I ou si il a peur mais qu'il a malgré tout envie. Il n'y a pas je crois meilleur moteur que la motivation. Et c'est mieux il me semble que l'origine de la motivation ça soit des notions de plaisirs. Après, la frustration ça peut aussi apprendre beaucoup de son propre désir. Si tu n'essaies pas tu ne sauras jamais si c'est bien, tu ne sauras jamais si tu es capable. Et l'échec n'est plus alors négatif, il t'apprend. Mais pour échouer ou réussir il faut essayer. Il faudrait plus souvent dire à son enfant, tu as le droit de ne pas y arriver mais ce qui est indispensable, si tu as envie, c'est d'essayer. Et si il y a beaucoup de jeunes aujourd'hui qui n'ont pas le goût de l'effort, je ne crois pas que c'est parce qu'on les a trop protégés. On a certainement assouvi "leurs" désirs avant même qu'ils en aient et on ne les a certainement pas réellement écoutés. L'effort c'est avant tout au parent de l'avoir pour réellement écouter son enfant pour lui offrir ce dont réellement il a besoin. Aujourd'hui, ils n'ont pas appris à réellement désirer, parce que la valeur des choses est si éphémère, si fragile. Par ailleurs ils sont confrontés à la violence d'une société qui les fragilise et qui leur impose parfois d'être violents pour être écoutés. Elle est où la valeur du travail (de l'effort) quand la seule valeur qu'on vénère c'est la valeur boursière ? C'est nous les adultes, parents, enseignants, leaders en tout genre (politiques, sportifs) qui sommes responsables et devrions être des modèles exemplaires. Ils sont le fruit de nos incohérences. Je crois que la société d'aujourd'hui émousse les émotions positives et exacerbe les émotions négatives et je crois que les parents adeptes de l'éducation non violente essaient justement de rééquilibrer tout cela.
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« Dernière édition: 12 Décembre 2009 à 13:20:46 par Eirelav »
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Je suis la maman de Nathan (13 ans) et de Théo et Lucas (18 ans) et j'ai aussi une soeur jumelle
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tefadel
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« Répondre #11 le: 12 Décembre 2009 à 13:26:38 » |
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Ce qui est important c'est de savoir si l'enfant n'a simplement pas envie à l'instant I ou si il a peur mais qu'il a malgré tout envie.
Ca aussi je voulais le dire mais j'ai pas trouver comment l'expliquer. Parce que ça reste très "subjectif", je veut dire qu'on n'est jamais sûr de savoir et l'enfant non plus parfois
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Isazou
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« Répondre #12 le: 12 Décembre 2009 à 14:19:35 » |
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Pour l'exemple de Leelou, oui, elle avait envie de faire du vélo au début. Oui, j'ai déjà essayé, ce jour-là, mais bien d'autres jours auparavant, de l'écouter, et l'accompagner. Mais ça ne marche pas avec elle. Lorsque je le fais, ça se termine toujours de cette façon : elle arrête l'activité, pleure (de frustration ? de se sentir incapable ?), et la fois suivante, refuse catégoriquement l'idée même de faire l'activité. Alors pour son vélo, il est probable qu'il n'auraient pas resservi avant qu'il soit à la taille des petites soeurs !!
Donc, refusant cela, je l'ai forcée, c'est vrai !! Mais je suis sûre que son sourire était pour elle, pas pour m'avoir fait plaisir.
Pour l'expression "se faire violence", c'est vrai qu'elle peut être dérangeante... mais n'empêche, au quotidien, nous nous forçons parfois à aller plus loin et cela peut être "violent", émotionnellement. Soyons honnêtes !!
Pour les jeunes, je pense notamment à des jeunes diplômées, ou aux jeunes collègues de zhom... Si les conditions de travail ne leur conviennent pas, pourquoi avoir passé le diplôme ? Non, c'est plutôt : "je profite du système, pour en faire le minimum, puisque j'ai plus d'exam à passer". Genre, "j'ai mal au ventre et 3 jours de repos devant moi.... alors je vais bien m'arranger pour aller chez le docteur le premier jour de reprise du travail... tant pis si je passe 3 jours à me tordre de douleur !!"
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Leelou, 23 mai 2005 Calie et Maéline, 18 mai 2007 "Le bonheur est un drôle d'animal : il se débat, griffe, mord, tout lui est bon pour nous faire ouvrir nos mains. Mais si on les ouvre : tout est fini. Serrez le vôtre bien fort, même si ça vous fait mal."
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Isazou
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« Répondre #13 le: 12 Décembre 2009 à 14:24:38 » |
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P'tite Lilli, tu veux dire que Guilhem ne fait rien si tu ne le pousse pas ? C'est comme ça pour tout, ou juste pour l'école par exemple ?
Je ne sais pas ce que j'en pense sincèrement.
Mais toi, tu fais comment face à cette situation ? Comment faisais-tu au début, et comment fais-tu maintenant ?
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Leelou, 23 mai 2005 Calie et Maéline, 18 mai 2007 "Le bonheur est un drôle d'animal : il se débat, griffe, mord, tout lui est bon pour nous faire ouvrir nos mains. Mais si on les ouvre : tout est fini. Serrez le vôtre bien fort, même si ça vous fait mal."
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tefadel
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« Répondre #14 le: 12 Décembre 2009 à 14:45:46 » |
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Se faire violence , a pour moi une connotation négative : si on se booste à faire qq chose c'est pour qu'à la fin on se fasse plaisir, sinon c'est peut être qu'on emprunte pas la bonne voie. Par ex, comme tu parle du travail , j'étais femme de ménage contrat de 15 h par semaine comme dans tout les tafs je me défonçais au boulot. Finalement je faisai 28 h , première feuille de paye, payée 15h , j'en parle , deuxième mois pareil , troisième , j'ai craqué , je me suis barrée. Ma famille me regardait du mauvais oeil car j'étais une feignante qui ne savait pas persévérer alors qu'elle avait la chance d'avoir un travail, "c'est sa la vie". Ben dslé , moi je vois aucun intérêt à me faire entuber, à persévérer là dedans, là ça aurait été me faire violence que de continuer. Ca a cette connotation de persévérer dans un truc qui nous rend pas heureux, qui ne nous apporte aucun bien-être.
Se dépasser soi-même en apprenant à s'organiser quand les bébés sont arrivé, moi qui ne l'étais pas un poil. Ca à été très difficile pour moi, mais je n'estime pas avoir dû me faire violence , il a fallu que je me dépasse , mais comme la finalité était si bonne. Rien à voir. Dans le même esprit; beaucoup sous entende que je ne suis pas honnête envers moi-même quand je dis que "des triplés c'est que du bonheur" , ben je suis désolé pour moi si , tout les sacrifices, les changements, tout ce qui est difficile pour cette finalité qui n'a pas de prix , qui est tellement belle , je ne considère pas en avoir chier, je ne me plaint pas. En gros , tout sacrifice n'en est pas un si sa finalité nous rend heureux . C'est la "positive attitude "
Bon sur le fond on est d'accord , c'est juste la façon de voir les choses qui est différente
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